@JL
« Ce que l’auteur décrit, c’est du fascisme soft qui n’a rien à voir avec la gauche au sens premier. »
Le type de fascisme que je décris n’a rien de soft dans ce qu’il engendre. Comme dit la féministe que je cité dans l’article et qui en a été victime, il peut emmener une personne à être rejeté de sa communauté et perdre son emploi. Donc une mort sociale via des techniques de harcèlement, de calomnie, etc. C’est violent.
Mais aussi des formes de censure subtiles, et une absence de débat pour imposer ces vues à l’aide d’une autorité de type essentiellement matriarcale.
Donc rien de soft dans ces conséquences, mais à la limite « subtile » dans sa mise en œuvre si c’est ce que vous entendiez par soft.
Sinon effectivement ce n’est plus la gauche originelle comme je le précise dans l’article, mais ce qui représente la gauche de nos jours (progressisme, combat pour les libertés individuelles, etc). Donc rien à voir avec un « extrême centre ».
Ensuite, pour ce qui est de la problématique d’un pouvoir économique qui prend le pas sur le politique, c’est un concept issue de l’individualisme des lumières, comme de la révolution française, où la bourgeoisie et ses idées ont pris le pouvoir face à l’aristocratie. L’idée sous-tend, entre autre, que le commerce sera facteur de paix, et que l’homme abandonne sa liberté politique au profit de la liberté individuel.
Pour comprendre cette bascule le discours de Benjamin Constant est très éclairant (De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes). Notons aussi qu’il souhaitait une certaine compatibilité entre liberté individuel et pouvoir décisionnel politique du citoyen (que l’on a donc toujours pas trouvé).
À la limite, on pourra dire que de nos jours la gauche s’occupe des libertés individuelles, tandis ce que la droite s’occupe du commerce. Mais ces deux facettes sont à l’origine de la théorie libérale, qui regroupe donc ces deux facettes dans un même corpus, et le monde occidental actuel est majoritairement régi par ces deux facettes.
« mais une vieille droite demeurera nuisible aussi longtemps que l’homme sera stupide, cupide et égoïste. »
Comme je le montre dans cette article, stupidité, cupidité, et égoïsme ne sont pas l’apanage de la droite. Plutôt une question de personnalité indépendamment de tout bord politique.