L’obscurantisme ne crèvera donc jamais !
Soit une préparation homéopathique à la septième dilution. C’est l’équivalent d’un comprimé d’aspirine dilué dans le lac Léman après qu’une tempête l’aura beaucoup agité.
C’est dire que dans une préparation homéopathique, il n’y a pratiquement rien en dehors de l’eau purifiée ou du substrat bénin qui sert à fabriquer les comprimés.
Prenez le poison le plus violent, diluez-le sept fois, secouez la préparation pour la rendre aussi homogène que possible. La succussion est primordiale, en homéopathie ! Supposons que ce soit de l’arsenic, ce poison. Eh bien, il y aura probablement moins d’arsenic dans la préparation à la septième dilution que dans l’eau du robinet.
Maintenant, faites l’expérience suivante : au milieu de la nuit, composez le 3615, qui est le numéro du SAMU. Expliquez, d’une voix très alarmée qu’un proche, pour se suicider, vient d’avaler, vidant toutes les nombreuses boîtes dont il disposait, près d’un millier de comprimés homéopathiques du type « Arsenicum album ».
Est-ce que vous pensez qu’on va préparer des soins à l’hôpital et vous demander d’alerter les pompiers pour un transport de toute urgence ? Que nenni ! Vous entendrez un gros éclat de rire à l’autre bout du fil, on raccrochera illico parce qu’on a d’autres chats à fouetter, et votre « suicidé(e) », le lendemain, se portera exactement comme la veille de son « suicide ».