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Commentaire de Samson

sur Le vrai visage des indépendantistes catalans


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Samson Samson 5 novembre 2017 23:58

« Quelle est leur psychologie ? Il faut savoir tout d’abord que leur intérêt premier est financier, ils estiment qu’étant la région la plus riche d’Espagne il est normal qu’ils conservent le produit de leurs richesses pour eux seuls, égoïstement, ils ne sont pas partageurs. De plus ils haïssent tout ce qui n’est pas catalan, ils s’en vantent ouvertement et publiquement. »

Remplacez « Espagne » par « Belgique » et « catalan » par « flamingant », le texte ci-dessus reste mot pour mot valable !
Pas pour rien que les héros du nationalisme catalan trouvent « refuge » au brumeux (et fort pluvieux !) berceau du surréalisme, cet extraordinaire petit royaume dont la devise « L’Union fait la Force » (çà ne s’invente pas !) se décline en trois langues (flamand, français et allemand), et dont la lourde et fort coûteuse structure institutionnelle et administrative saupoudre savamment les compétences entre un état fédéral, trois régions (Flandres, Wallonie, Bruxelles) et trois communautés linguistiques : bonjour l’efficacité !

A la notable différence des Catalans en Espagne, la majorité en Belgique est flamande et - si même un Flamand sur trois vote pour des formations ouvertement séparatistes (les autres n’étant, de manière à peine plus feutrée, pas en reste !) - une majorité de Flamands se trouve fort bien (de mieux en mieux même !) au sein d’un état où ils sont de toute manière les premiers et les mieux servis ! Malgré quoi, en vertu de la victimologie inhérente à tout mouvement indépendantiste qui se respecte, le politicien flamand persiste dans le maintien d’une posture flamingante toujours plus rabique et teigneuse : refus obstiné de signer la convention européenne sur la protection des minorités, vexations administratives et humiliations de toute nature à l’encontre de ces « ratte franskilloenen » (« rats fransquillons ») qui ont encore l’outrecuidance de souiller ce sol sacré « waar Vlamingen thuis zijn » (« où les Flamands sont à la maison ») comme nous le rappellent élégamment tous les panneaux routiers d’entrée en agglomération flamande, interdiction (à l’heure de l’€urope et de la globalisation des échanges, faut le faire !) de l’usage du Français pour tout contrat commercial signés dans leur région, et même jusque sur les plaines de jeux de certaines communes, ...

Autre sujet d’étonnement : si un des arguments de vente de l’indépendance catalane consiste en un rejet fort compréhensible de l’autoritarisme franquiste, les velléités indépendantistes de leurs « amis » flamingants restent quant à elles fortement teintées par la nostalgie du claquement des bottes lors de leur éphémère assimilation à cette « Heren ras » (« race des Saigneurs ») fort habilement promue par la propagande durant l’occupation nazie et dont - à l’inverse de la plupart des Allemands -, ces « bons à rien » peinent toujours à faire le deuil.

Tout çà pour dire que - faute de bien connaître les spécificités propres au mouvement autonomiste catalan -, l’instrumentalisation de leur revendications par le « Gauleiter » d’Anvers et ses fidèles « capos » qui - soucieux de réveiller la fibre nationaliste quelque peu assoupie de leurs propres concitoyens - n’hésitent pas à verser de l’huile sur le feu en ressuscitant le sombre mémoire de Philippe II pour mieux fustiger l’inhumanité et la rigidité d’un « ennemi » désormais commun, n’emporte guère la sympathie des francophones belges, accoutumés depuis des lustres à cette logique revancharde justifiant toutes les outrances, spoliations et autres insultes à l’encontre de leurs concitoyens wallons et francophones par leur soumission historique à la bourgeoisie « fransquillonne » fondatrice de la Belgique et de longue date reconvertie au globish de rigueur en €urocratie, ainsi qu’aux options néo-libérales les plus extrêmes et dont la N-VA (Nieuw-Vlaamse Alliantie) se veut le fer de lance..

Les protestations de « démocratie » semblant une fois encore avoir bon dos, à qui donc, à quels intérêts « occultes » Carles Puidgemont sert-il - au mieux - d’idiot utile ? Et quels sont les cercles à la manœuvre pour tirer dans l’ombre les ficelles des revendications indépendantistes catalanes ?

A la place des Espagnols et plus encore des Catalans, premiers dindons de la farce qui semble se préparer en coulisses, je me méfierais, ... et pas qu’un peu !!!


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