@goc
Vous êtes encore plus borné que je ne l’imaginais et vous gagneriez à retourner au lycée en classe de philosophie. Vous y apprendriez que la tolérance s’applique à des personnes, pas à des idées. Mon voisin peut très bien être se poser en disciple d’Emmanuel Kant, c’est son affaire, et moi j’ai tout à fait le droit de détester le penseur de Königsberg - ce qui n’est pas le cas ! Mais examinons cette hypothèse d’école.
Par voie de conséquence, je ne serai jamais d’accord avec mon voisin, et jamais je ne RESPECTERAI ses conceptions philosophiques, parce qu’elles me paraissent fausses. Je lui dirai et lui répéterai que Kant est un âne, un parfait abruti, et je m’efforcerai de le lui démontrer.
En revanche, je m’abstiendrai absolument de lui casser la gueule ou de sortir une kalachnikov à la fin d’un débat au bistrot du coin, à seule fin d’avoir le dernier mot : la kalachnikov n’est pas un argument philosophique.
On tolère les individus, leur existence, lors même qu’on juge leurs idées détestables ou fausses, mais on n’est pas tenu de RESPECTER des convictions ou, pire encore des croyance irrationnelles qu’on juge calamiteuses. A la différence du musulman qui n’a pas compris cela parce qu’il obéit comme un imbécile à un Coran qui lui prescrit de tuer (IX,5), je ne tuerai personne. Mais, mais je ne RESPECTERAI pas non plus l’espèce de gros tas de merde que constitue le livre sacré de ces funestes illuminés, et quand Houellebecq écrit que l’islam est « la plus conne des religions », il continue d’être parfaitement tolérant puisqu’il n’a sorti en le disant ni couteau ni kalachnikov. La justice, sans même avoir à se prononcer sur le contenu de sa proposition, lui donnera toujours raison.
L’homme qui pense, à la différence de l’homme qui croit ou du petit voyou des banlieues, n’a nul besoin de RESPECT. Il joue le jeu du débat d’idées, il prend le risque d’être contesté et même d’avoir tort quelquefois. Quand les interlocuteurs de Socrate, dans les dialogues platoniciens, se trouvent « réduits à quia », comme on disait encore dans l’art de la disputatio des universités médiévales, ils abandonnent de bonne foi les thèses qu’ils avaient cru pouvoir défendre avant de se rendre compte qu’elles étaient erronées. Toute autre comportement relèverait du FANATISME le plus barbare et le plus abject.