Très bon exposé
dont je retiendrai surtout l’entame : le référendum a été
contrarié par la loi des matraques sinon des baïonnettes de ceux
qui en contestaient le principe, on peut sans peine imaginer que
c’était par peur des résultats.
Que je sache , les
Indépendantistes étaient confiants dans l’issue du vote mais ils
s’engageaient de toute manière à en respecter le résultat :
ils n’en auront pas eu le loisir et ont dû se résoudre à
répondre à l’attente de ceux qui n’avaient pas été empêchés
d’exprimer leur opinion.
Avec le recul et
connaissant la pusillanimité de l’UE incapable d’un seul geste
d’apaisement, on peut légitimement se demander ce qu’aurait pu
donner au niveau économique une Catalogne indépendante mais victime
de cet ostracisme outrancier que les autorités de Francfort savent à
l’occasion exercer pour étrangler tout un peuple : les Grecs
en ont fait l’expérience qui continuent de payer pour les erreurs
commises par leurs anciens dirigeants mais avec la complicité active et intéressée de
ceux qui les étranglent aujourd’hui.
Pour la Catalogne le
chemin de l’indépendance – s’il advient un jour - ne sera pas
un long fleuve tranquille car les Catalans peuvent dorénavant s’attendre
aux pires mesures de rétorsion orchestrée par les revanchards de
l’Espagne profonde qui profitait du franquisme et ne peut se
résoudre à la perte même partielle de ses privilèges : pour
eux l’heure de la revanche a sonné.
Ce que l’on peut
reprocher à Puigdemont, c’est d’avoir cru au dialogue avec le
pouvoir central sous pression de l’UE pour une fois en communauté
avec ses valeurs : il n’en a rien été et l’expérience grecque aurait dû lui servir
d’avertissement.
La raison d’état efface toutes les illusions
même celles qui découlent de la charte.