Bonjour, Marcel
« Et alors même que les gens qui ont vécu longtemps ensemble, ne peuvent pas s’empêcher d’en avoir assez »
Voilà un argument que l’on peut facilement réfuter.
Il suffit pour cela de regarder la... France. Voilà un pays dont les populations constitutives (de la Bretagne à l’Alsace ou de la Flandre au Pays basque) parlaient très majoritairement des langues différentes et s’étaient construites sur des cultures elles aussi très différentes il y a moins de 2 siècles. Et ni la Savoie ni le Comté de Nice n’étaient encore français ; sans parler de l’Alsace qui a été tantôt française, tantôt germanique. Or, ce « salmigondis », pour reprendre votre mot à connotation volontairement péjorative, a bel et bien donné naissance à une nation unie.
Et que dire de la Suisse ? Voilà un pays - que je connais bien - où le sentiment national est très fort alors qu’il est éclaté en quatre secteurs linguistiques différents où la culture locale est si bien ancrée que l’on rencontre des francophones incapables d’aligner deux phrases en allemand, et vice-versa.
Le problème qui est posé par l’Europe n’est pas l’idée même de cette Europe à finalité probablement fédérale sur le modèle suisse, mais la manière dont l’Union Européenne a été formatée. Ce n’est ni plus ni moins d’Europe qu’il faut, mais une Europe réformée, respectueuse des attentes des peuples qui la composent.