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Commentaire de Alren

sur Cultiver les savoirs « inutiles »...


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Alren Alren 18 novembre 2017 16:24

Il n’y a pas besoin d’apprendre le grec ancien pour maîtriser l’orthographe difficile des mots comportant un assemblage de racines grecques : il suffit de connaître ces racines qui sont en nombre limité.

Il est faux que la connaissance du latin améliore la maîtrise du français moderne, sa grammaire est trop différente et induirait plutôt une perturbation. Et le français moderne, une des langues du monde la plus riche en vocabulaire utilisé réellement, sinon la plus riche, contient bien plus de mots que le latin, non seulement en termes techniques qu’en vocabulaire abstrait.

C’est par la lecture de milliers de textes de qualité en français que l’on acquière le vocabulaire et « l’instinct » de cette langue.

Quitte à apprendre une langue qui n’est parlée dans aucun pays mais par deux millions de personnes dans le monde entier (hélas elles ont un comportement de membres d’une secte fermée, initiatique), une langue dont la syntaxe est la même que la nôtre et qui ne comporte aucune de ces fâcheuses exceptions ni groupe de verbes irréguliers qui compliquent tant l’apprentissage de notre langue par des étrangers, autant choisir l’espéranto.

Quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse, un apprenant est d’autant plus efficace qu’il est sincèrement motivé par son apprentissage. Or l’étude de textes datant de l’Antiquité ne peut motiver le plus docile des élèves d’aujourd’hui.

La persistance du latin dans le programme des études secondaires était due au fait que l’Église parlait latin. Ce n’est plus le cas aujourd’hui et son enseignement n’a plus lieu d’être.


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