@McGurk
la Corée du Nord ?
Dans l’ensemble, nous parlons d’un pays
qui, malgré l’isolement et l’embargo, et en mettant de côté les
nécessités du système de défense (le pourcentage du budget de l’État
destiné à la défense atteint 15,8%), va beaucoup mieux que dans le
passé,.
En effet, la Corée du Nord continue à investir beaucoup dans la recherche et dans l’éducation (gratuite),
la santé, l’avenir des jeunes.
Quelques exemples :
- Le nombre de
médecins et de lits hospitaliers pour mille habitants en 2003 était
de respectivement 3,29 et 13,2 (en Corée du Sud, il était de 1,96
et 12,3 en 2008), chiffres comparables et même, dans certains cas,
supérieurs, à ceux de certains pays occidentaux (en Allemagne, ils
sont respectivement de 3,53 et 8,17).
- L’espérance de vie à la naissance (70 ans) est plus basse que
dans les principaux pays occidentaux, mais analogue et, dans certains
cas, supérieure à celle de quelques pays asiatiques, et des pays
importants ( Indes, Russie, Cambodge, Indonésie, Birmanie....).
- La dépense pour l’éducation et la culture (et les
arts) se monte, respectivement, à 9,2 et 6,8% du budget de l’État
(en Italie, en 2014, c’était 7,9 et 1,4%), ce qui témoigne d’une
attention particulière à l’égard des futures générations
Mais où Kim Jong-un prend-il l’argent pour ces réalisations ? Si l’économie
de ce pays est une passoire, comment est-il possible que ses dirigeants
puissent affecter, en même temps, autant de ressources au développement
de nouvelles technologies militaires plus sophistiquées, à la
croissance et à la modernisation de la construction résidentielle et
sanitaire, à l’école, au développement des structures pour les loisirs
des citoyens ?
Ainsi, on a assisté, dans les trois dernières années, à une augmentation
importante des dépenses de l’État pour de nouvelles infrastructures, qui
va de + 4,3% en 2014 à + 13,7% en 2016. Ces chiffres sont à lire avec
ceux de l’augmentation du PIB (+3,9% en 2016, le plus élevé des 17
dernières années (Source : Bank of Korea)) et de la balance commerciale, plus dynamique que dans le passé. Les
échanges avec la Chine – principal partenaire économique du pays – se
montaient à peine à 0,37 milliards de dollars en 1999, maintenant, ils
atteignent 6 milliards.
Source : http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=21646#_ftnref21