Je ne suis pas de ceux qui pensent que tout consentement doit être
formalisé par une procédure. Un adulte est présumé consentant, sauf
preuve du contraire.
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@Taverne
Je ne suis pas d’accord. C’est en posant ces sortes de principes d’une élasticité à tout épreuve qu’on en est arrivé à la situation actuelle où chacun peut se justifier en arguant de la pureté de ses intention, lesquelles sont évidemment inconnaissables et ne peuvent être objectivées que par des faits qui doivent être mis en lumière, d’où le recours au filmage, que j’avais proposé.
La pornographie étant désormais partout, cela m’ôte tout scrupule, et la crainte que je pourrais avoir de m’exprimer un peu crûment. Supposons donc que vous vous trouviez pour la première fois dans un lit avec une personne un peu coincée et que vous vous mettiez à lui chatouiller les pieds pour la faire rire. Si elle n’aime pas du tout cela, le geste sera perçu comme une prise de pouvoir tout à fait intolérable et déplacée. Cela ne serait évidemment pas arrivé si, chacun de son côté avait rempli un questionnaire où il aurait fallu cocher (j’aurais préféré un autre mot) une multitude de cases envisageant exhaustivement tous les gestes possibles et si les points de désaccord avaient été ensuite contradictoirement discutés.
Il va de soi également que ce n’est pas au moment de passer au lit qu’on doit s’atteler à ce travail. Il faut se donner aussi le temps de la réflexion, et s’accorder par conséquent un certain délai pour avoir la possibilité de revenir sur un désir intempestif et mal maîtrisé. Un délai de trois jours au minimum me paraîtrait tout à fait raisonnable.
Puisque vous avez posé le problème, mais d’une manière que je trouve un peu trop générale, il me semble que vous devriez nous proposer bientôt le type de questionnaire que je suggérais et dont chacun de vos lecteurs désireux de se réformer pourrait aisément faire ses choux gras.