@Fifi Brind_acier [commentaire du 21 novembre à 8h34]
Vous faites une fixation sur la base d’un postulat erroné : je serais un adorateur d’Obama et de Killary. Je vous le répète : lisez d’abord mon article et ensuite tâchez de ne pas vous étrangler en vous rendant compte du nombre de sottises que vous avez écrites en si peu de temps.
C’est un coup classique que d’excuser l’un en accusant l’autre. Vous disculpez Trump en incriminant son ex-rivale et son prédécesseur. Si je poursuis plus loin votre raisonnement, je disculpe Obama en incriminant Bush fils, Bush fils en incriminant Clinton (le mari), et Clinton en incriminant Bush (le père), etc. À la fin, le seul coupable sera George Washington, Cristoforo Colombo ou le premier australopithèque.
Puis, vous me posez la question suivante :
Pourquoi vous ne dites rien sur la gestion des USA par les démocrates ?
La réponse est évidente : parce que ce n’était pas le sujet.
Apprenez, puisque cela vous intéresse, que je place tous ces larbins de l’oligarchie, parfois oligarques eux-mêmes (de second ordre), sur un seul plan. Je ne comprends pas l’entêtement des trumpistes tels que vous à défendre leur idole sur la foi de simples déclarations d’intention émises durant sa campagne présidentielle, que sa gouvernance a radicalement démenties depuis son entrée en fonctions.
C’est autre chose qui doit vous attirer chez lui, mais quoi ? Sa proximité avec certains suprémacistes blancs, son statut de milliardaire, l’aréopage de militaires nommés par ses soins à des postes-clés de son administration, sa vulgarité, son sexisme, sa xénophobie, son sionisme, ses menaces tous azimuts contre quantité de régimes qui décrédibilisent encore un peu plus le sien sur la scène internationale ? Sa haine de l’Iran, de Cuba, du Venezuela, de la Corée du Nord ? (Avec Trump, on nage en plein dans l’esprit du CNR, décidément !) Où est-ce parce que les médias états-uniens et les hérauts du parti démocrate qui ne cessent de nous amuser avec sa prétendue russophilie vous font imaginer qu’il est l’ami d’une Russie qui vient de damer le pion à l’impérialisme états-unien en Syrie ? (Si les USA devaient faire mine de se rapprocher de la Russie sur tel ou tel point de géopolitique, ce serait contraints et forcés par la supériorité technologique de ses armes, l’efficacité de ses forces d’intervention et la qualité de sa diplomatie). Asselineau va-t-il bientôt nous affirmer que si Bachar a triomphé, c’est parce que Trump y est pour quelque chose et que si le printemps succède à l’hiver, ce sera grâce à la saine influence que Trump exerce sur le climat ?
Dans le cas où les démocrates et une partie des républicains parviendraient à déposer le richissime New-Yorkais, je pense qu’il s’agirait avant tout du résultat de règlements de compte internes à l’État profond, une puissante faction finissant par l’emporter sur une autre quant à des enjeux sans rapport avec l’amélioration des conditions de vie des travailleurs états-uniens. Car, sur le plan de la politique intérieure, Trump, gouvernement et Congrès s’entendent sur le dos de ces derniers comme larrons en foire. Pas le temps de vous indiquer les références idoines. Vous en trouverez notamment sur le site du WSWS qui a publié plusieurs articles sur ce sujet (ceux-ci pèchent par l’absence, en général, de références bibliographiques ; si vous avez un doute sur telle citation, tel extrait d’article de presse, etc., vous leur adressez un courriel et ils vous renseignent dans les meilleurs délais. J’ai testé).
De mon point de vue, que Trump demeure aux commandes ou qu’il soit remplacé par un autre (éventuellement un démocrate) ne présente guère d’intérêt. La politique appliquée sera toujours la même à quelques détails près montés en épingle par les médias et les partisans des deux camps pour entretenir l’illusion de la différence. Les dindons de la farce seront toujours les prolétaires.
C’est comme dans l’Europe non russe : s’il (ou elle) en avait les moyens, aucun(e) président(e) de la Commission européenne ne changerait jamais le cap de la politique de l’UE contre les intérêts de ses commanditaires et en faveur des couches populaires. Il faut, s’il en existe encore, que les États membres gouvernés par des politiciens ayant le sens du bien commun (je ne suis pas sûr que ce soit le cas de madame May) sortent d’abord de l’UE, puis que les peuples se battent ensuite au niveau national pour tenter d’améliorer leur propre sort. Idem aux États-Unis : les États de l’Union dont les gouvernements (je me demande bien lesquels) souhaiteraient mettre fin au calvaire de leur prolétariat, doivent quitter la fédération avant que d’envisager d’initier des politiques plus équitables, soumises aux foudres d’une oligarchie moins puissante. Gare à la nouvelle guerre de Sécession !
Tout cela reste très théorique. Quoi qu’il en soit, votre positionnement me paraît illogique et intenable : vous abhorrez comme moi la Commission européenne, mais vous appréciez la « Commission washingtonienne », si je puis dire, lorsqu’elle est dirigée par un pantin qui vous a enchanté(e) avec son cortège de promesses mirifiques (mirifiques de votre point de vue). Il est étrange que votre regard soit si aiguisé à propos des politiques française et européenne, et si myope au sujet de la politique US. À moins que la problématique états-unienne n’intéressant pas directement l’avenir de FA et de votre parti, vous laissiez à son sujet davantage apparaître votre vraie nature afin de complaire à la véritable base militante de l’UPR, tandis que vous prenez soin de la dissimuler aux autres à propos de la France et de l’UE (dans cette optique, l’UPR serait une formation gaulliste maquillée en nouveau CNR afin de mieux y attirer les nostalgiques de « gôooche » pour accroître ses effectifs... Insistez encore un peu et vous finirez par m’en convaincre pour de bon) ?
Vanter (ne jouons pas sur les mots) un certain de Gaulle en prétendant diriger (FA) ou appartenir (vous) à un CNR ravalé passe encore (à condition d’équilibrer, même si c’est en forçant le trait, avec l’exemple de personnalités de gauche — j’en ai cité quelques-unes au tout début de la note de fin n°102). Appuyer dans le même temps Trump, certes avec des bémols, paraît absurde : autant offrir son appui à un Juncker en prétextant que lui aussi fait ce qu’il peut malgré le poids de l’État profond européen qui ne cesse de lui mettre des bâtons dans les roues, ce qui lui fait noyer sa désillusion dans l’alcool…
Vous écrivez :
C’est la mondialisation à tout crin qu’ils ont soutenue et le budget de guerre pharamineux qui ont détruit l’économie américaine, détourné des milliards de $ au profit des va-t’en guerre, et au détriment des Américains et des services publics.
Là encore, vous perdez une excellente occasion de vous taire. Vous qui êtes prompt(e) à décocher vos traits contre autrui, acceptez à votre tour de recevoir ce petit Scud : Trump a proposé au Congrès un budget militaire augmenté d’au moins cinquante-quatre milliards de dollars, comme je l’ai rappelé dans mon article (note de fin n°73, quatrième paragraphe). Ne le saviez-vous pas ou avez-vous une mémoire très sélective ?
Allez-vous me dire là encore que Trump n’a pas eu le choix ? Je vous répondrais que le prix Nobel de la paix Obama non plus… Non, à la réflexion, je vous répondrai plutôt que Trump et Obama sont les deux côtés d’une seule pièce et qu’ils seraient tous deux passibles de la CPI (avec Killary et « mad dog » Mattis, parmi une liste très longue de responsables US) en raison des crimes de guerre et des quasi-génocides qui ont été perpétrés sous leur autorité, si la CPI avait pour vocation de juger les criminels de masse de leur vivant au lieu de s’en prendre essentiellement aux dictateurs africains, aux chefs de guerre locaux et aux généraux serbes qui, eux, sont à sa portée...
Enfin, vous me recommandez de m’« intéresser à ce qui se passe aux USA, car cela nous concerne aussi ! »
Vous êtes gentil(le). Je vais suivre votre conseil et espère que vous suivrez le mien : ne vous arrêtez plus à la surface des choses, à la propagande trumpiste ; et puisque vous êtes soi-disant animé(e) par l’esprit du CNR, prenez connaissance de ce que disent les organisations marxistes (de toutes les obédiences anti-européistes) qui essaient d’alerter sur ce qu’il se passe aux USA et de montrer la communauté d’intérêts qui lie Trump, son gouvernement, les républicains, les démocrates, Wall Street, la FED, le complexe militaro-industriel, le lobby sioniste, les organisations internationales placées sous le contrôle des USA, etc. (jusqu’à Bernie Sanders qui, aussitôt que la victoire de Trump fut acquise, lui proposa ses services, sous condition évidemment, ici et ici), aux dépens de la classe laborieuse états-unienne.
03/12 18:08 - Jean Dugenêt
@Fifi Brind_acier Exact. Tout à fait d’accord. Ce n’est pas parce que nous sommes (...)
03/12 17:55 - Jean Dugenêt
Votre article m’intéresse puisqu’il y est question de l’UPR avec des (...)
12/12 14:25 - O Coquinos
@Yanleroc [commentaire du 22 novembre à 14h27] Sur la malhonnêteté intellectuelle de certains (...)
11/12 00:27 - O Coquinos
@Fifi Brind_acier [commentaire du 22 novembre à 9h34] Ce qui m’étonne de mon côté est (...)
11/12 00:13 - O Coquinos
@Attilax [commentaire du 20 novembre à 19h27] Merci à vous, Attilax. Votre commentaire (...)
11/12 00:08 - O Coquinos
@O Coquinos [réponse du 10 décembre 23h22] « Rien ne les distingue »... au singulier (...)
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