@doctorix
Iter pose en effet beaucoup de questions. Je pense et je l’ai écrit sans être vraiment contredit par les gens de la fusion que je connais depuis très longtemps, puisque les études sur la fusion contrôlée remontent aux années 60, que c’est une affaire mal montée, avec un aspect politique majeur qui a fait négliger les problèmes scientifiques et technologiques qui se posent et qui n’avaient déjà pas été réglés sur l’appareil précédent, le JET à Culham.
Il y a donc de fortes chances qu’Iter n’atteigne pas son but l’ignition.
Mais la fusion est l’énergie incontournable à long terme pour la survie de l’humanité. Donc toute recherche et expérience dans ce domaine a son importance. Scientifique et technologique.
Il faut aussi considérer que ces projets à la pointe de la technologie sont des moteurs de recherche.
Pour Iter il est clair que cela générera des avancées et progrès dans le domaine des matériaux. Associé à Iter il y a un important centre de recherche sur les matériaux au Japon. Les japonais semblent d’ailleurs être la partie dirigeante dans le projet Iter.
En matière d’énergie, il ne faut pas confondre potentialités et réalités. Si l’on arrive à des automobiles fonctionnant avec la pile à combustible dans peu de temps ce sera bien et pourtant c’est un principe on ne peut plus simple qui nécessite des dizaines d’années de recherche technologique.
Il y a aussi un principe qui devrait être reconnu par les « écologistes » en matière d’énergie, c’est celui d’épargner au maximum les ressources naturelles. C’est le cas de l’électronucléaire qui tire le maximum du Kg de combustible, qui minimise les matériaux... Alors que la voiture électrique, les éoliennes, les panneaux photovoltaïques... sont d’énormes consommateurs de matériaux, du béton aux matériaux rares. La Fusion fera encore mieux sur ce plan.