@Christian Laurut
Le principe premier d’une loi est son caractère universaliste, c’est à dire qu’elle doit s’appliquer à tous les citoyens, sans distinction aucune.
Ce qui n’empêche pas les exceptions. Il n’est point besoin de faire appel à des lobbys pour voir que dans la vraie vie, une loi ne peut pas s’appliquer de la même façon non pas en fonction des personnes mais des cas.
Prenons pour exemple le meurtre. Les lois l’interdisent et punissent sévèrement les meurtriers.
Pourtant il y a des exceptions. Par exemple, le meurtre commis en état de légitime défense, pour soi ou un proche.
Tuer quelqu’un est puni en général d’une vingtaine d’années de prison. Cela peut aller jusqu’à la prison à vie selon des circonstances aggravantes (le nombre de tués, leur âge, les circonstances ) mais de l’autre coté, la justice peut absoudre un meurtrier s’il est établi qu’il a agi en réaction à un danger grave et imminent pour lui-même ou une personne proche, et s’il est démontré qu’il n’y avait pas d’autre moyen.
Vous imaginez une loi sans exceptions, qui force le juge à mettre en prison pour 20 ans un homme qui a tué la personne qui s’apprêtait à trancher la gorge de son enfant ?
Cette loi serait qualifiée d’inique, tout simplement.
Mais c’est également ce que nous dénonçons : les pouvoirs doivent être TOTALEMENT séparés.
Si les pouvoirs sont totalement séparés, comment pourront-ils se contrôler et s’équilibrer les uns les autres ?
Par exemple, le judiciaire et l’exécutif. Actuellement, les procureurs sont nommés par l’exécutif. Cela a ses avantages et ses inconvénients. Si on sépare totalement ces deux entités, comment nommer et désigner les procureurs, et surtout, comment contrôler leurs actions en cas de dérive ? On ne peut pas demander à une entité d’être à la fois juge et partie, c’est la meilleure façon de provoquer des dérives graves.