L’auteur utilise à plusieurs reprises le terme « démocratie », faisant en cela le jeu des médias de masse qui utilisent ce substantif pour donner le change.
Il se trouve que « démocratie » est un mot générique qui possède plusieurs acceptions. L’auteur utilise, par conséquent, le même procédé que ceux qui galvaude le terme pour leur propre intérêt.
C’est en « jouant » sur le sens multiple de ce substantif « démocratie » que l’on arrive à manipuler le peuple. Il faut toujours et tout le temps préciser « démocratie représentative », si c’est le cas.
La démocratie peut être soit « directe », ou « semi-directe », ou « indirecte » (représentative).
En France nous sommes dans une démocratie « représentative ». En Suisse la démocratie est « semi-directe ».
Dans une démocratie « représentative », le peuple confie son « pouvoir » à des représentants qui, une fois élus, font bien comme ils veulent, sans avoir aucun compte à rendre à la population.
Dans une démocratie « semi-directe » le peuple a les moyens de contrôler, à chaque moment du processus législatif, « ses » représentants. Les élus sont sous la surveillance du peuple.
Par ailleurs, la manipulation de l’opinion existe depuis Edward Bernays qui a théorisé celle ci dans son livre « propaganda ».
Ce que vous écrivez dans votre article est juste. La formation de l’opinion dans les médias de masse est sous contrôle, elle est biaisée pour défendre l’intérêt des puissances de l’argent. Et cela fonctionne à merveille. Le résultat d’une élection majeure en France est étroitement corrélé au temps d’exposition médiatique des candidats. Il suffit d’examiner les résultats du premier tour des élections présidentielles de 2017 pour le comprendre.
D’ailleurs les médias dominants font la différence entre les « grands candidats » et les « petits candidats » sans préciser ce qui distingue une catégorie de l’autre et le traitement médiatique des uns et des autres est totalement différent. Macron ne correspondait à strictement aucun critère du CSA pour paraître dans les médias de masse. Il n’avait jamais été élu, il ne s’était jamais présenté à aucune élection, son « mouvement » était tout à fait récent. Pourtant il a bénéficié de 30% du temps d’exposition médiatique et son résultat au premier tour a été de 24,01%.