Cette proposition du gouvernement fait preuve d’une naïveté et d’une ignorance consternantes.
Comment peut-on faire confiance à un gouvernement qui arbitre depuis des décennies en faveur du patrimoine et du capital ? Prenons un exemple récent : Bercy a dessaisi du dossier le fonctionnaire chargé d’enquêter sur les fraudes fiscales de la Banque HSBC et ses complicités de blanchiment. Et il y en a tant d’autres...
Sans parler de ce même Etat qui privilégie la fiscalité imposée au plus grand nombre par un jeu de taxes et de prélèvements d’une complexité qu’il ne comprend pas lui-même. Ce faisant il favorise la rente des entreprises au détriment de la consommation, assujettissant le citoyen au talon d’acier des nantis.
Redonner confiance alors que le doute et le dégoût, si profonds, si anciens perdurent vis à vis de cette machine vermoulue, pilotée par des bureaucrates qui passent leur temps à faire des réunions, des rapports, des auditions qui ne sont jamais suivis d’effet.
En un mois, j’ai assisté à trois de ces réunions qui ne contiennent aucune conclusion, aucun plan d’action, et dans lesquelles personne n’est responsable de rien.
La confiance, comme le respect ne s’imposent pas, ils se méritent.
J’ajouterai que si le fisc veut aider les contribuables, qu’il explique d’abord en quoi la fiscalité française peut devenir transparente. Car, savez-vous combien de taxes, taxes de taxes (sur les prélèvements obligatoires, par exemple) vous donnez à l’Etat chaque année ?
Vous citez la Cour des Comptes ? Mais, tout comme les 500 commissions « Théodule » déjà critiquées par De Gaulle, personne ne les écoute. Vain bavardage
.
Décidément, en l’état actuel des choses la confiance n’existe pas, et n’existera jamais. Du moins pas avec ce genre de voeux pieux.