« LE PROCÈS DES VACCINATIONS OBLIGATOIRES », Aspects Médical, Juridique, et Moral, janvier 1960 par le Dr Jacques M. KALMAR et Maître Jean EYNARD avocat à la cour de Grenoble
page 188-189
« Il est d’ailleurs immoral de penser qu’une
entreprise privée, quelle qu’elle soit (et l’Institut Pasteur est la
seule en France dans ce cas), ait pu se faire octroyer par l’État
l’invraisemblable privilège de rendre obligatoire la consommation de ses
produits ! Et une autre circonstance est, à mon sens, fort gênante
pour l’Institut Pasteur : la loi du 5 janvier 1950 avait rendu
obligatoire la vaccination par le B.C.G., mais pendant deux ans la forte
opposition du corps médical en avait fait ajourner le décret
d’application. Or nous voyons, aux élections de 1951,
M. Pasteur-Vallery-Radot, Président du Conseil d’administration de
l’Institut Pasteur, se présenter dans un secteur parisien comme tête de
liste d’un grand parti national d’alors ; son élection était évidemment
assurée ; il entre au Parlement, fait adopter les décrets d’application
du produit que sa maison fabriquait, puis démissionne (onze mois après
son élection) en déclarant :
»J’ai constaté que l’exercice de mon
mandat n’était pas en fait, compatible avec l’accomplissement de mes
devoirs professionnels« .
Que ne s’en était-il aperçu plus tôt ! Je
laisse au lecteur le soin de juger de la moralité de ce véritable tour
de passe-passe dont la population toute entière fait aujourd’hui les
frais... et dont le revenu doit être quelque peu substantiel ! »