@JBL1960
Bonjour JBL1960
Le système qui consiste à désigner les dirigeants politiques par l’organisation d’élections est souvent un leurre, mais c’est un progrès par rapport aux systèmes dans lesquels une partie de la société est constituée d’esclaves, ce qui était le cas pour les Caraïbes ou la Louisiane à l’époque de Colomb, ou ceux dans lesquels des privilèges transmis par naissance accordaient à la seule aristocratie le droit de gouverner.
La monarchie parlementaire espagnole actuelle est un progrès par rapport à celle qui existait avant Franco, et surtout par rapport à Franco.
Quelques exemples ont même montré que les résultats d’élections peuvent contrarier les puissants. Après, les contre-coups sont les mêmes que s’il s’était agi d’une révolution : la bourgeoisie chilienne aidée par la CIA a violemment exécuté Allende, élu, pour imposer un ordre fasciste.
Ce n’est pas le système des élections qui est en cause, mais la lutte des classes.
Imaginons par hypothèse (gratuite) que les rapports de classes aient été « assainis » ou même que les classes sociales aient disparu. Comment les dirigeants, les responsables, les « conducteurs » seront-ils désignés ? La « démocratie directe » qui consiste à prendre toutes les décisions sur l’agora, même à l’ère d’internet, ne parait pas viable. Il faut bien déléguer. Tirage au sort ? Mandats non reconductibles et impératifs ? Concours ?
La manipulation et la perversion du système est une autre question que Chomsky a très bien analysée.
« Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain ».