L’obligation française ne serait-elle pas la conséquence de liens
d’intérêts dissimulés,...
Oui car les liens d’intérêts entre l’État et les laboratoires pharmaceutiques sont peu connus du grand public, et même très certainement d’une bonne partie du sérail politique.
Non, car rien n’est pas sous le secret, encore faut -il savoir où s’informer, les données étant accessibles à tout un chacun.
Les liens entre le monde politique et les labos sont bien établis, très officiellement :
"les laboratoires
pharmaceutiques constituent les partenaires naturels des pouvoirs
publics«
»La France est le premier pays producteur de vaccins et
exporte 85 % de sa production."
Voir particulièrement à partir du Titre II
Rapport SÉNAT n° 476 (2006-2007) de M. Paul BLANC (sénateur et médecin de profession) fait au nom de l’Office parlementaire d’évaluation des politiques de santé, déposé le 28 septembre 2007 http://www.senat.fr/rap/r06-476/r06-476.html
II RÉPONDRE AUX ENJEUX DE DEMAIN
Au-delà de son objectif de court terme
d’améliorer le taux de couverture de la population, la politique
vaccinale doit, à plus long terme, être en mesure de
répondre aux besoins en matière de recherche et de production
nationales de vaccins et aussi de jouer un rôle moteur dans l’aide aux
pays les plus pauvres.
Pour relever ces défis, les laboratoires
pharmaceutiques constituent les partenaires naturels des pouvoirs
publics, en raison des moyens humains, techniques et financiers qu’ils
mobilisent. En effet, le marché mondial du vaccin est en constante
expansion, avec une augmentation des ventes de 13 % à 14 %
chaque année, soit deux fois plus que les médicaments
traditionnels.
[...]
Le marché des vaccins ne comprend qu’un petit nombre
d’acteurs : quatre laboratoires fournissent ainsi 90 % des produits.
En France, ils sont trois (GlaxoSmithKine, Sanofi-Aventis et Wyeth) à se
partager 95 % du marché. Ces industriels consacrent 15 %
à 20 % de leur chiffre d’affaires à la recherche et au
développement de nouveaux vaccins.
[...]
B UNE PRODUCTION NATIONALE COMPÉTITIVE MAIS CONCURRENCÉE
La France est le premier pays producteur de vaccins et
exporte 85 % de sa production. Notre pays dispose donc d’atouts
certains mais il est de plus en plus directement confronté à la
concurrence des pays émergents.
[...]
De par sa tradition industrielle en vaccinologie, la France
possède de nombreuses usines sur son territoire. Son attractivité
ne se dément pas à ce jour : récemment,
GlaxoSmithKline a investi 500 millions d’euros dans la création
d’une entité ouverte dans le Nord-Pas-de-Calais et destinée
à la production de son nouveau vaccin contre le cancer du col de
l’utérus.
Cette situation favorable doit être confortée par
les pouvoirs publics par une politique ambitieuse d’installation et de
maintien des sites de production, notamment grâce à une
fiscalité attrayante. Au-delà du soutien à ce secteur
économique, la France doit en effet conserver, et même
accroître, sa capacité de production de vaccins pour être en
mesure de faire face à l’augmentation brutale de la demande
intérieure et mondiale en cas d’épidémie (de grippe
aviaire ou de chikungunya, par exemple).
etc.
Voir aussi ÉTUDE ET ANNEXES
1. ORGANISER UN PROJET NATIONAL FORT AUTOUR DE LA
VACCINATION
Si les pouvoirs publics ont pour ambition d’améliorer les
performances de la politique vaccinale française, la priorité est
d’accorder à la vaccination une place majeure dans la politique
nationale de santé publique.
1.1. ÉTABLIR UN PLAN NATIONAL POUR LA
VACCINATION
La loi du 9 août 2004, relative à la politique
de santé publique précise que : « Pour certains
problèmes de santé, notamment ceux pour lesquels il y a
nécessité de coordonner les actions d’intervenants multiples sur
plusieurs années, la politique de santé publique définit
des plans stratégiques pluriannuels organisant des ensembles d’actions
et de programmes cohérents. »
La création d’un plan national de santé
publique en faveur de la vaccination, dès 2009, constituerait un
instrument privilégié pour répondre aux difficultés
actuelles de la politique vaccinale française.
Après les avancées que représente la loi du
9 août 2004 relative à la politique de santé publique, il
s’agit maintenant de passer à une politique plus forte de promotion de
la vaccination.
L’ambition est triple : assurer suite à
l’élaboration d’une recommandation vaccinale la logistique
opérationnelle nécessaire de mise en application et de suivi,
promouvoir la vaccination auprès du grand public et afficher la
volonté étatique de soutenir les professionnels de santé
dans leur rôle de vaccinateurs.