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Commentaire de Christian Labrune

sur Les robots et la révolution


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Christian Labrune Christian Labrune 23 décembre 2017 23:21

Excellent article. C’est bien la première fois que je lis sur AgoraVox un texte qui, traitant de l’IA, ne raconte pas des âneries.

Je vois, juste au-dessus de la fenêtre où j’écris, une intervention de Gilles Mérivac écrivant « dans une société robotisée, la réponse inéluctable [à la questions »quelle est l’utilité de l’homme] est « aucune », l’humanité est donc condamnée« . Il a lui aussi tout à fait raison. La mise au point d’une intelligence artificielle forte, d’où émergerait une forme de conscience différente de la nôtre mais certainement pas inférieure, sera le progrès le plus décisif de l’humanité, mais aussi le dernier.

On ne pourra cependant pas parler d’une »société robotisée«  : les robots que nous voyons déjà partout dans les usine, et même dans notre environnement quotidien, exécutent des tâches très spécifiques et n’ont aucune liberté de vouloir être autre chose que ce qu’ils sont. Ils ne peuvent pas s’auto-modifier.

La grande supériorité de la machine sur l’homme, c’est qu’elle pourra se transformer très rapidement, agir sur son propre degré de conscience en se complexifiant. On pourra bien essayer d’ »augmenter", comme on dit, le cerveau humain, ça n’ira jamais très loin, et l’homme augmenté (que nous sommes déjà grâce aux ordinateurs) est condamné à rester ce qu’il est : les lois de la biologie à l’oeuvre dans le système de l’évolution naturelle induisent des changements très lents. Rien à voir avec la plasticité des structures artificielles.

L’homme est donc appelé à disparaître assez vite. Mais c’était une sale bête. Je me suis toujours senti extrêmement limité, du point de vue de l’intelligence, et si quelque chose de mieux pouvait apparaître sur cette misérable planète, je n’en serais pas fâché.


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