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Commentaire de kalachnikov

sur Quelle fiabilité accorder aux témoignages ?


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kalachnikov kalachnikov 25 décembre 2017 13:25

@ FreeDemocracy

La nature t’a gâté, dis donc.

Les medias en font des caisses sur l’erreur humaine mais sans exclure celle-ci il faut considérer ceci : le comportement du premier bus

Car, en effet, les cars étaient au nombre de trois et se suivaient. Et donc, barrières baissées ou non ? Je vais expliciter pourquoi ce point sur lequel l’attention publique est attirée (la conductrice en tant que sorcière, bouhhh) n’a aucun interêt.

Le premier car est passé sans encombre, le second s’est fait percuter. Cela implique que lors du passage du premier car, les barrières n’étaient pas baissées car il est impossible pour un tel véhicule de manoeuvrer pour passer entre les barrières. Ce qui indique donc que les barrières se sont baissées aussitôt après le passage du premier bus ou bien alors que le second bus se trouvait déjà engagé sur la voie. A condition que les barrières aient été effectivement baissées, naturellement.

La vitesse du car accidentée a été établie à 12,5 km/h, ce qui implique que la conductrice conduisait correctement (ralentissement à un passage pouvant présenter un danger) et qu’elle n’avait pas de volonté de forcer les barrières puisque, dans ce cas, la vitesse aurait été plus élevée.

Selon les normes, en fonctionnement correct, entre l’annonce lumineuse (et parfois sonore) et l’abaissement des barrières il y a un intervalle de temps de 30 secondes. Cet intervalle de temps sert justement à ce qu’une personne, engagée sur la voie juste avant le signal, puisse sortir sans se retrouver prisonnière des barrières au moment du passage du train.

Mon idée est que cet intervalle de temps n’a pas été respecté ; c’est-à-dire qu’observant les règles de conduite en usage la conductrice s’est engagée et s’est retrouvée piégée. Cela explique par exemple pourquoi des témoins ont vu les barrières levées et d’autres baissées.

A 12,5 km/h, il y a largement le temps de sortir de la voie si l’on se trouve piégé dans un intervalle de 30 secondes.

Dans le scenario que les imbéciles dans ton style répercutent - à savoir la conductrice incapable, que doit-on déduire sinon ça : la fille n’a pas ignoré le signal lumineux (selon le code, il est impératif de s’arrêter dès son éveil, c’est même une des rares interdictions que les véhicules de secours sont tenus d’observer) ; là elle a gentiment stationné durant quasi 30 secondes ; là elle a forcé les barrières au moment-même où le train passait, estimant tout ça de visu*. Une vraie magicienne. D’autant plus que le ter roulait, lui, à 75 km/h et ne pouvait, semble-t’il, être visible que sur une longueur de 150 m (du fait d’un virage ; bon, visible est une façon de parler car dans de telles conditions, on ne voit pas le ter ; temps de réaction, ça te dit quelque chose ? Pourquoi n’a-t’elle pas joué plutôt au loto cette fille ?). Je note que le conducteur du ter a, dans ces conditions, vu les barrières baissées.

Même si dans son story telling les médias focalisent l’attention sur le méchant, il y a des points matériels à éclaircir.

Déjà, le train était-il à l’heure ? La conductrice habite dans le village, c’est sa tournée habituelle. Elle connait forcément les horaires, d’autant plus que sur ce trajet de 47 km, il y a 40 passages à niveaux. C’est une ligne régulière que les enfants prennent chaque jour, de même que la conductrice (ps l’accident a eu lieu à 16h10, ce qui signifie que le train était en retard puisque, selon la fiche horaire, il doit passer à 15h56 à Millas et 16h00 à saint Feliu d’A., arrivée à Perpignan à ...16h13)

Y avait-il eu ou y a-t’il eu des travaux sur la ligne ? Sur le passage à niveau en question ?

La voie était-elle entretenue ? si dispositif anti deshuntage, la pédale mécanique a-t’elle fonctionné ?

Le passage à niveau était-il en parfait état de fonctionnement, mécaniquement, électriquement et sur le plan du fonctionnement (signalisation, norme, etc) ? C’est pourtant une des premières choses à expertiser puisque l’objet d’un passage à niveau est justement de sécuriser et de prévenir tout accident. Et donc ce n’est pas même étudié ou tout au moins les medias mettent l’accent sur une supposée faillite humaine obligatoire de la conductrice.

Ce que l’on sait de surcroît : entretien hasardeux et récurrents des voies et du matériel sur le secteur ; dysfonctionnements relevés dans le secteur les jours précédents ; travaux de nature inconnue ayant eu lieu dans le secteur.

Et pour te cultiver :

http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/12/15/une-trentaine-de-morts-chaque-annee-aux-passages-a-niveau-en-france_5229925_3224.html
 


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