Par le biais d’un referendum signé par plus de 80 000 pétitionnaires demandant au Soviet Suprême le rattachement de l’Oblast à la RSS d’Arménie. Fait unique dans l’histoire de l’URSS. Ce qui déclencha les progroms Anti Armeniens de Sumgait en 1988 et Baku en 1990 connu comme” Janvier noir”, où des centaines civils Arméniens furent tués dans les rues d’une des capitales les plus prospère de l’URSS. Quand ils ne trouvaient pas d’Arméniens, les Azeris se rabattaient sur les Juifs. 300 000 Arméniens quittent Bakou en catastrophe sans que l’armée rouge n’intervienne.
« Et en 1992 c’est le début d’une véritable guerre. Avec l’aide de l’Arménie, le comité Karabagh chasse les azerbaïdjanais du territoire.”
Avant de vous corriger, encore, un “petit” detail : les 2 RSS deviennent indépendantes en 1991 en appliquant la loi dite de »procédure de sécession d’une République de l’URSS”. Au moment ou l’Azerbaijan vote pour la sécession avec l’URSS en Octobre 1991, elle devient donc indépendante mais dans le même temps elle se sépare de l’autorité centrale qui lui a confié son mandat sur le Karabakh, automatiquement le mandat échoit CQFD, et les revendications Azeries sur le Karabakh perdent tout fondement juridique et prennent une tournure impérialiste.
En ce qui concerne les régions autonomes telles que le Karabakh, la loi de “procédure de sécession” est très claire :
« In case the Soviet Republic has autonomous republics, autonomous regions or autonomous territories within its borders, referendums are to be conducted separately in each of the autonomies. The people residing in the autonomies are given a right to independently decide whether to remain in the Soviet Union or in the seceding Republic as well as to decide on their state legal status. Referendum results are to be considered separately for the territory of a Soviet Republic with a compactly settled ethnic minority population, which constitutes majority on that particular territory of the Republic. »
Par consequent, le referendum de Décembre 1991 (2 mois après Bakou donc, vous suivez ?) par lequel les Armeniens du Karabakh déclarent refuser de suivre l’Azerbaijan independante est parfaitement légal au regard de la seule loi applicable sur le statut du Karabakh : la constitution Soviétique.
C’est le refus irrationnel et injustifié de l’Azerbaijan de reconnaitre la légitimité du referendum qui entraine l’aggravation du conflit militaire deja actif depuis 1990 avec l’opération RING menée conjointement par l’Armée Rouge et les OMON Azeris.
Fin 1992, des operations militaires ont lieu depuis plus d’un an et demi entre les forces d’auto-defense des Arméniens du Karabakh (milices de village composés de locaux) et l’Armée Azérie avant que l’Arménie intervienne après de multiples menaces et demandes aux autorités de Bakou de cesser les opérations militaires, le nettoyage ethnique, et les bombardements massifs et quotidiens sur Stepanakert pendant l’hiver 1991/1992 et le printemps/été 1992, connus comme “ le siege de Stepanakert”.
A propos du siege de Stepanakert, la secrétaire d’Etat Azérie Lala Gakiyeva déclarera a la télévision nationale Azérie en 1994 “Nous avons bombardé Stepanakert quotidiennement pendant plus de 100 jours, mais les Arméniens refusaient de quitter leur terre”. Ces bombardements quotidiens ont causé des centaines de pertes civiles et fait de la capitale du Karabakh un champ de ruine.
L’intervention militaire de l’Arménie a probablement sauvé les Arméniens du Karabakh de l’épuration ethnique.
« Au printemps 93 les Arméniens s’approprient des régions à l’extérieur de l’enclave Karabagh” (…) »Les Arméniens contrôlent près de 20% du territoire de l’Azerbaïdjan en comptant l’enclave montagneuse du Haut Karabagh”.
D’abord Il est carrément tendancieux de compter le Karabakh dans les 20%. Quant aux régions adjacentes, leur capture était une décision absolument vitale qui mit un terme à une guerre qui aurait pu durer bien plus longtemps.
Les Azeris, après avoir commencé le conflit militaire et perdu morceau par morceau le Karabakh, s’obstinaient à lancer des attaques de grandes ampleur depuis ces régions qui sont donc devenues des cibles légitimes. L’ Opération Goranboy et tous les assauts militaires Azeris successifs en 92,93 et 94 ont été des échecs complets qui n’ont eu que pour seul résultat d’avantage de pertes territoriales Azérie.
En d’autre termes. c’est bien l’obstination des Azeris et leur confiance largement surévaluée de pouvoir régler ce conflit par la force plutôt que par la négociation qui est a l’origine de leur défaite.
A ce stade, je commence à fatiguer et je n’ai plus le courage de vous corriger.
Une dernière chose néanmoins, votre citation du conseil de sécurité des Nations Unies n’existe pas et sort de votre imagination.
C’est LE PLUS GRAND MENSONGE de la propagande Azérie : repeter Ad Nauseum que les résolutions du conseil de sécurité constituent une base légale tangible alors qu’AUCUNE de ces résolutions ne mentionne le territoire du Karabakh, seulement les territoires adjacents :
c’est une gifle monumentale dans la face de la diplomatie Azérie puise que c’est l’acceptation internationale implicite de la légitimité de la position des Arméniens du Karabakh.
Je ne vous félicite pas pour votre “travail d’historien”. 0/20 pour vous.