3 semaines et toujours pas la moindre réponse de votre part. Un conseil pour votre propre crédibilité : laissez tomber l’Azerbaijan, l’association des amis de l’Azerbaijan et tous ces cercles lobbyistes pro regime d’Aiiyev.
Sur un media citoyen, il est particulièrement de mauvais goût de se faire le chantre d’un regime qui condamne férocement ses propres citoyens pour qui la liberté d’expression est un luxe inimaginable.
Merci par avance de ne pas effacer ce message. (2/2)
« En 1988 déjà la région autonome du Haut-Karabagh avait appelé à la sécession. »
Par le biais d’un referendum signé par plus de 80 000 pétitionnaires demandant au Soviet Suprême le rattachement de l’Oblast à la RSS d’Arménie. Fait unique dans l’histoire de l’URSS. Ce qui déclencha les progroms Anti Armeniens de Sumgait en 1988 et Baku en 1990 connu comme” Janvier noir”, où des centaines civils Arméniens furent tués dans les rues d’une des capitales les plus prospère de l’URSS. Quand ils ne trouvaient pas d’Arméniens, les Azeris se rabattaient sur les Juifs. 300 000 Arméniens quittent Bakou en catastrophe sans que l’armée rouge n’intervienne.
« Et en 1992 c’est le début d’une véritable guerre. Avec l’aide de l’Arménie, le comité Karabagh chasse les azerbaïdjanais du territoire.”
Avant de vous corriger, encore, un “petit” detail : les 2 RSS deviennent indépendantes en 1991 en appliquant la loi dite de »procédure de sécession d’une République de l’URSS”. Au moment ou l’Azerbaijan vote pour la sécession avec l’URSS en Octobre 1991, elle devient donc indépendante mais dans le même temps elle se sépare de l’autorité centrale qui lui a confié son mandat sur le Karabakh, automatiquement le mandat échoit CQFD, et les revendications Azeries sur le Karabakh perdent tout fondement juridique et prennent une tournure impérialiste.
En ce qui concerne les régions autonomes telles que le Karabakh, la loi de “procédure de sécession” est très claire :
« In case the Soviet Republic has autonomous republics, autonomous regions or autonomous territories within its borders, referendums are to be conducted separately in each of the autonomies. The people residing in the autonomies are given a right to independently decide whether to remain in the Soviet Union or in the seceding Republic as well as to decide on their state legal status. Referendum results are to be considered separately for the territory of a Soviet Republic with a compactly settled ethnic minority population, which constitutes majority on that particular territory of the Republic. »
Par consequent, le referendum de Décembre 1991 (2 mois après Bakou donc, vous suivez ?) par lequel les Armeniens du Karabakh déclarent refuser de suivre l’Azerbaijan independante est parfaitement légal au regard de la seule loi applicable sur le statut du Karabakh : la constitution Soviétique.
C’est le refus irrationnel et injustifié de l’Azerbaijan de reconnaitre la légitimité du referendum qui entraine l’aggravation du conflit militaire deja actif depuis 1990 avec l’opération RING menée conjointement par l’Armée Rouge et les OMON Azeris.
Fin 1992, des operations militaires ont lieu depuis plus d’un an et demi entre les forces d’auto-defense des Arméniens du Karabakh (milices de village composés de locaux) et l’Armée Azérie avant que l’Arménie intervienne après de multiples menaces et demandes aux autorités de Bakou de cesser les opérations militaires, le nettoyage ethnique, et les bombardements massifs et quotidiens sur Stepanakert pendant l’hiver 1991/1992 et le printemps/été 1992, connus comme “ le siege de Stepanakert”.
A propos du siege de Stepanakert, la secrétaire d’Etat Azérie Lala Gakiyeva déclarera a la télévision nationale Azérie en 1994 “Nous avons bombardé Stepanakert quotidiennement pendant plus de 100 jours, mais les Arméniens refusaient de quitter leur terre”. Ces bombardements quotidiens ont causé des centaines de pertes civiles et fait de la capitale du Karabakh un champ de ruine.
L’intervention militaire de l’Arménie a probablement sauvé les Arméniens du Karabakh de l’épuration ethnique.
« Au printemps 93 les Arméniens s’approprient des régions à l’extérieur de l’enclave Karabagh” (…) »Les Arméniens contrôlent près de 20% du territoire de l’Azerbaïdjan en comptant l’enclave montagneuse du Haut Karabagh”.
D’abord Il est carrément tendancieux de compter le Karabakh dans les 20%. Quant aux régions adjacentes, leur capture était une décision absolument vitale qui mit un terme à une guerre qui aurait pu durer bien plus longtemps.
Les Azeris, après avoir commencé le conflit militaire et perdu morceau par morceau le Karabakh, s’obstinaient à lancer des attaques de grandes ampleur depuis ces régions qui sont donc devenues des cibles légitimes. L’ Opération Goranboy et tous les assauts militaires Azeris successifs en 92,93 et 94 ont été des échecs complets qui n’ont eu que pour seul résultat d’avantage de pertes territoriales Azérie.
En d’autre termes. c’est bien l’obstination des Azeris et leur confiance largement surévaluée de pouvoir régler ce conflit par la force plutôt que par la négociation qui est a l’origine de leur défaite.
A ce stade, je commence à fatiguer et je n’ai plus le courage de vous corriger.
Une dernière chose néanmoins, votre citation du conseil de sécurité des Nations Unies n’existe pas et sort de votre imagination.
C’est LEPLUSGRANDMENSONGE de la propagande Azérie : repeter Ad Nauseum que les résolutions du conseil de sécurité constituent une base légale tangible alors qu’AUCUNE de ces résolutions ne mentionne le territoire du Karabakh, seulement les territoires adjacents :
c’est une gifle monumentale dans la face de la diplomatie Azérie puise que c’est l’acceptation internationale implicite de la légitimité de la position des Arméniens du Karabakh.
Merci par avance de ne pas effacer ce message. (1/2)
De toute evidence. votre “logiciel d’historien« semble être atteint par un vicieux virus. Permettez moi de vous remettre a jour.
Voici une correction de chacune de vos affirmations erronées, autant dire la quasi totalité de l’article.
Je vous prie de me corriger sur chacun des points suivants si vous le pouvez, source à l’appui (je vous laisse la charge de la preuve….)
»Le Haut-Karabagh jusqu’au début du 19ème est une province de l’Azerbaïdjan, à l’époque mosaïque de petits états.”
Faux et archi faux. Depuis l’ethnogenèse du peuple Armenien plus de 2000 ans avant JC , le Karabakh est Arménien.
Il est Armenien sous la dynastie Orontide 5 siècles avant JC, il est Armenien sous Tigrane 5 siècles plus tard, en majeure partie au sein de la province “Arminiya” sous la domination Arabe Ummayade 5 siècles après, toujours Armenien au sein du Royaume Armenien Bagradite jusqu’a son effondrement au 11e siècle, puis pendant 6 siècles jusqu’au 18e, au sein de la principauté semi-autonome du Khachen, composée de 5 familles princières Arméniennes, les fameux “Khamsa Meliks” (« 5 princes » en Arabe). Quand au 10e siècle, l’Empereur Byzantin Constantin VII écrit une lettre au Prince de Khachen, il l’adresse au “ Prince de Khachen, Armenie”. Pendant a minima 16 siècles consécutifs, le Karabakh est Armenien et jouit d’une semi autonomie, fait unique dans l’histoire Arménienne. Même après la dissolution du Melikhat de Kachen par les Perses, la région demeure peuplée ultra majoritairement d’Arméniens (recensement Tsariste à l’appui).
De plus, JEVOUS METSAUDEFI de trouver une carte ou un seul document officiel mentionnant “l’Azerbaijan” dans une zone géographique au nord de l’Araxe avant 1918. Et pour cause, utiliser le nom “Azerbaijan« est un anachronisme ridicule avant 1918 pour qui connait meme superficiellement l’histoire de la région. La region, jamais indépendante, protectorat Perse, a eu de nombreux noms différents mais n’a jamais été nommée Azerbaijan, pas meme par ses habitants Mahométans qui se nommaient eux memes “Turcs” jusque dans les années 30, ce que vous camouflez grossièrement par “mosaïque de petit états”, Etats qui n’ont jamais existé sauf dans votre fertile imagination.
»Puis la Russie tsariste qui va occuper le nord de l’Azerbaïdjan installe tout au long du 19 ème siècle des milliers d’arméniens dans le Caucase”
Cf mon premier point. Incontestablement le sud Caucase en general et le Karabakh en particulier est le foyer originel des Arméniens. Ils sont d’ailleurs ultra majoritaire au Karabakh (mais plus à Erevan) depuis toujours comme le prouve les premiers recensements de la Russie Tsariste.
« En 1918 après la chute de l’empire russe sont créées une république d’Azerbaïdjan, une république d’Arménie qui annonce sa volonté d’annexer le Haut-Karabagh.”
Aucune frontière officielle définitive ne place le Karabakh sous contrôle Azeri. Dés lors le mot “annexion” n’est pas justifié et largement tendancieux.
»En 1919 les puissances alliées ( Royaume-Uni, France, U.S.A., Italie) approuvent la création d’un gouvernorat général provisoire sous juridiction azerbaïdjanaise.”
Ce ne sont pas les puissances alliées, mais uniquement le Foreign Office Britanique. Jamais le gouvernorat ne prendra de décision légale, définitive, et durable sur le Karabakh.
Avant la Soviétisation de la règion, seul le traité de Sèvres en 1920 confirme formellement le Karabakh au sein de l’Arménie Wilsonienne englobant un territoire bien plus large que le Karabakh actuel. Choix logique eut égard à la démographie toujours très largement Arménienne. D’ailleurs gouvernorat ou pas, une majeur partie de la région est De Facto sous contrôle du Conseil Armenien du Karabakh.
« Et l’Assemblée nationale arménienne du Haut-Karabagh reconnaît l’autorité de l’Azerbaïdjan sur le Haut-Karabagh. Les droits des Arméniens sont garantis par la république d’Azerbaïdjan.”
A aucun moment, le conseil des Armeniens du Karabakh (seule autorité légitime de la region, sans équivalent Azeri) ne reconnait l’autorité définitive de l’Azerbaijan. L’accord écrit est clair : le conseil se considère au sein de la république d’Azerbaijan jusqu’à la resolution finale du conflit qui devait intervenir lors de la conference de Paris en échange de garanties de sécurité. Ce n’était qu’une manoeuvre pour éviter de nouveaux massacres d’arméniens (tel les progroms de Shoushi de 1919 qui ont fait plusieurs dizaines de milliers de victimes) et gagner du temps.
Faute d’accord lors de la conference de Paris, “l’assemblée nationale des Arméniens” réitère fermement en Avril 1920 que le Karabakh est une partie inaliénable de l’Arménie, l’accord de 1919 étant rendu caduc par les nombreux massacres d’arméniens par les Azeris incapables de respecter leur garanties et leur part de l’accord.
»Le Haut-Karabagh en 1923 dans la république socialiste soviétique de l’Azerbaïdjan devient l’oblast autonome du Haut-Karabagh avec une large population arménienne. Le Parti communiste en 1921 s’était exprimé clairement … «
Par “Parti Communiste”, vous voulez dire Staline. La seule chose que le parti communiste a exprimé clairement est l’appartenance du Karabakh à la RSS d’Arménie, votée unanimement par le Bureau Transcaucasien en charge du tracé des frontières le 4 Juillet 1921. Le 5 Juillet 1921, Staline intervenait directement et annulait unilatéralement la decision du Bureau Transcaucasien sans la moindre légitimité autre que son pouvoir absolu, ce qui même selon les critères “démocratiques” Bolcheviques est fortement suspicieux et contestable.
De plus, le seul document officiel faisant loi dans la constitution Soviétique et attribuant le Karabakh à l’Azerbaijan sous le statut d’Oblast mentionne clairement que ce transfert se fait sous MANDAT. Le mot MANDAT est juridiquement crucial, un mandat par définition n’a pas vocation à durer Ad Vitam Eternam.
»Le gouvernement soviétique a imposé des transferts importants de populations dans une politique de découpage administratif au gré de la volonté politique du Kremlin sans tenir naturellement compte de l’avis des populations locales."
A ce stade, il est utile de préciser que le Karabakh est peuplé à 94% d’arméniens en 1924. Effectivement, Staline n’a pas tenu compte de l’avis des Arméniens. De plus, il faut rappeler que les Arméniens du Karabakh ne voulaient pas subir le meme nettoyage ethnique que ceux du Nakhichevan, qui comptaient pour 40% de la population locale en 1924 et 0% en 1991. Malgré les politiques démographiques douteuses et les arrivées massives d’Azeris et de Turcs Meskhetes menées pendant des décennies par la RSS d’Azerbaijan, le Karabakh compte toujours plus de 75% d’arméniens en 1988. Bakou a échoué dans sa tentative de changer l’équilibre démographique.