@Arnould Accya ... Faut écouter Pauline, elle est toujours d’excellent conseil !
Bonjour et merci pour ce cri. Je vous jure volontiers que la
cinquantaine passée, apporte des réponses limpides à ces questions existentielles sur la nécessité de transhumer sur l’orange bleue (virant moisissure accélérée).
Seule connerie sous la plume du grand poète : "auprès de mon arbre je
vivais heureux, j’aurais jamais du le quitter des yeux". Non Tonton et pourtant je t’aime, il fallait justement s’éloigner de la plage de Sète longuement
et aller se mettre en danger ailleurs, avant de revenir pour apprécier la
nervure de chaque feuille et la moindre des radicules du chêne majestueux. Sinon la plus
belle reste celle-ci, de mon point de vue, pour résumer la situation
d’errance inaccessible advenue à la fin du siècle dernier : "... l’avènement du tourisme de
masse, en tuant la possibilité d’un ailleurs, a rendu le voyage
impossible". Nous laissant ainsi avec des souvenirs impérissables, quelques photos (c’était
pas l’époque), mais surtout une épaisseur de peau à démoraliser un
opinel vicieux et rouillé débarqué sans virole, puis au fond de l’âme (dont on accouche généralement lorsqu’on est très loin) la paix, avec soi d’abord, ça prend des années, puis avec le monde ensuite, loin des outrances reproduites dans les « médias qui font peur exprès » et sur tous ces réseaux à selfies, embarqués sur des porte-containers pour des « tours du monde organisés ». Ca hurlera (en français souvent) quand le train aura une heure de retard, alors que le trajet et le nombre infini de toutes ses péripéties sont naturellement à intégrer dans la magie du voyage, digne enfin de mériter son nom, si poétique ...