@Christophe Certain
Finalement nous sommes bien plus proches que je ne le pensais. Vous admettez donc l’énorme hémorragie financière que sont pour l’Etat, l’évasion fiscale, la confiscation d’une part (auparavant salariale) des gains de productivité par le capital, l’emprunt sur les marchés financiers à taux usuraire et le libre-échangisme avec des partenaires qui n’ont ni notre niveau de vie ni nos standards sociaux/environnementaux induisant un chômage massif et donc une base contributive réduite.
Ne parlons même pas du dumping en matière de minima sociaux et de salaire basique au sein même de l’UE et pire de la zone euro...
Si la richesse de l’Etat ne peux provenir que des contribuables, alors toute politique visant à augmenter la productivité, délocaliser les emplois, corseter les minimas sociaux et accepter la fuite de l’imposition par ceux qui devraient contribuer le plus est suicidaire pour le collectif. Or, tout cela est fait pour les motifs qu’on sait.
En matière de création monétaire et vous et moi avons (presque) tout à apprendre. Déjà toutes les grandes banques centrales prêtent à taux voisin de zéro et nulle preuve existe que ça ne puisse durer durablement (voir Japon). Ce dernier illustre bien que quand la banque centrale d’un Etat achète sa dette (prête à taux zéro), rien n’interdit en théorie qu’elle la rachète en totalité puis l’efface. Techniquement un des éconoclastes a soutenu que c’est concevable.
Cela ne dispense pas d’exporter pour gagner les devises nécessaires à l’achat des importations (on ne peux payer les autres en monnaie « de singe ») mais l’obligation d’un Etat souverain de se faire rançonner semble sujet de débat...
Par ailleurs l’idée que l’unique façon d’emprunter pour un Etat est de se faire rançonner par les marchés financiers est une religion récente.
Le capitalisme des années 1950/1980 était substantiellement différent, qui peux affirmer que celui des années 2020/2100 sera celui que nous connaissons et qui a prouvé ses limites ?