Mais je ne dis rien d’autre qu’il faut laisser le choix à chacun de choisir sa nourriture. Si je laisse transparaître une croyance aveugle dans les OGM alors c’est une erreur. J’essaie d’expliquer que le débat est biaisé depuis le début et qu’au final on n’en tirera rien de bon. Je ne cherche pas à imposer les OGM... Ce n’est pas moi qui ferai des profits avec ces plantes... De mon côté j’essaie de participer au débat en expliquant ce que sont les OGM (en fait les PGM puisque ce sont surtout les plantes qui posent problème alors que personne ne semble perturbé par tous les autres types d’OGM qui sont couramment utilisé en pharmaceutique par exemple). L’année dernière, dans ma ville, j’ai participé à la semaine de la « fête de la science » en proposant un débat autour de cette question des OGM. Je voulais expliquer comment « ça marche » et l’idée était ensuite de débattre (pas d’imposer). Résultat des courses : 0 participant. Je trouve un peu naïve votre allusion à « nous sommes tous de la même planète...et nous voulons tous le meilleur des monde pour nos enfants ». Ne serait-il pas nécessaire d’introduire un peu de doute dans cette affirmation pour le moins péremptoire ? Il n’y a pas qu’en science qu’il faut douter de tout... Je suis loin d’être persuadé que chacun veuille le bien de l’autre. Mais c’est une position toute personnelle et je comprends aisément qu’on ne la partage pas.
Je ne sais pas exactement dans quoi vous travaillez dans la « biologie moléculaire » (ça ne veut d’ailleurs pas dire grand chose de travailler dans la « biologie moléculaire »), mais votre dernier commentaire me laisse perplexe... Affirmer que l’on ne maîtrise rien de la fabrication des OGM est tout aussi péremptoire que votre commentaire précédent et c’est laisser croire que ceux qui les produisent sont comme des enfants qui sont en train de jouer à mettre leurs doigts dans la prise électrique sans savoir ce qu’il font (ou alors travaillent dans des labos accoutrés comme « Merlin l’enchanteur » en disant Abracadabra et en espérant que ça marche). C’est, je pense, fortement exagéré et ne reflète, peut-être, que votre propre connaissance de « l’ADN » et de la transformation végétale. Je ne cherche pas à vous offenser en disant cela, mais ce type de généralisation du genre « la science ne connaît finalement pas grand-chose sur l’ADN » relève de la caricature, car dans ce cas on ne connaît rien sur rien. On se demande alors pourquoi on a déboursé autant d’argent depuis 1953 (date de la découverte de la double hélice de l’ADN par Watson et Crick) pour comprendre le fonctionnement des génomes si c’est pour finalement affirmer en 2007 qu’on ne connaît pas grand-chose à tout cela. Aurait-il fallu investir ailleurs ? Peut-être, vu le constat accablant que vous faites.
Tout ce que je souhaite, c’est que le débat se poursuive. Pour ou contre, peu m’importe... Mais j’ai le sentiment qu’actuellement le débat n’existe pas : d’un côté on essaie d’imposer, de l’autre on rejette en bloc. On risque d’arriver dans l’impasse dans ces conditions. Ce serait une erreur à mon avis. Les médias ne jouent pas leur rôle dans l’affaire. C’est pour cela que j’évoquai la star’ac... Il y a peut-être d’autres programmes à proposer ?