Bonjour,
La suppression du droit de propriété serait totalement contre productive, non pas pour quelque principe éthique ou théorique, mais bien pour une raison bien pratique liée à la nature humaine.
L’être humain a besoin de motivation pour entretenir, préserver, respecter, entreprendre :
Décharge sauvage : « c’est pas à moi, je ’m’en fous »
Espaces collectifs dégradés
Entretien locatif non assuré
Passivité : « Pourquoi je me f’rais chier pour les autres ? », « qu’est-ce que j’y gagne, moi ? »
Par contre, on pourrait étendre les lois contre l’accaparement et l’usure.
Est-il normal qu’un individu acquière et possède plus qu’il n’a besoin ?
Si on interdisait, par exemple, de posséder plus de 3 ou 4 logements, ceux-ci coûteraient moins cher, puisqu’il y en aurait plein de soudain disponibles ...
(Pourquoi 3 ou 4 me direz-vous, mais parce qu’un type qui bosse dur pour gagner de la thune, à le droit au confort d’un logement en banlieue, un appart à Paris, un chalet à la montagne et une villa à la mer).
La location devrait être un choix d’ordre pratique (parce qu’on a un métier qui nous oblige à la mobilité géographique, le temps des études, le temps d’un contrat, ...), pas une obligation parce qu’on ne peut obtenir un crédit ou que l’immobilier est outrageusement trop cher (merci les investisseurs et les lois de robien, pinel et consorts).
On interdit aux banque de prêter au dessus d’un certain taux, parce que ce serait de l’usure.
Mais,
On autorise un fond à acheter une entreprise et faire du 20% de « bénéfice » et se distribuer des dividendes malgré les pertes d’exploitation en vendant les actifs « à la découpe ».
On autorise un actionnaire à faire du 15% de bénéfice en délocalisant et faisant travailler des enfants.
On autorise une entreprise à faire 60% de marge ... ce qui revient à spolier les salariés, les fournisseurs, les clients (ou les trois en même temps).
Il suffirait de dire que le droit de propriété individuel est limité à un montant maximum (on peut être large, 10, 20, 100 millions, allez, 1 milliard !).
Il suffirait de dire que la marge brute maximum de quelque production ou service ne peut pas dépasser 40%.
Il suffirait de dire que le bénéfice ne peut dépasser 12% du C.A.
Il suffirait de dire que le rendement d’un placement de type boursier (actions, obligations, monétaire, ...) ne peut dépasser 8%
Tout ce qui dépasse est taxé.
Cela laisserait largement assez d’espace pour la libre entreprise et les « moteurs » de l’économie et ça éviterait les effets de sur-accumulation, d’accaparement, de manipulation ...
Et ça s’appelle ? .... REGULER