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Accueil du site > Tribune Libre > Remise en cause de la propriété privée immobilière, débat et recherche (...)

Remise en cause de la propriété privée immobilière, débat et recherche d’infos

Bonjour à tous !

 

Je viens de finir de lire le livre de Aymeric Caron, Utopia XXI, que je recommande à tout le monde !

Il y a de nombreuses propositions politiques pour une nouvelle société utopique, décroissance, droit des animaux humains et non humains, salaire universel, et semaine de travail de 15 heures, suppression des politiciens professionnels, transparence et contrôle de l’état par les citoyens très fort, permis de voter, etc.

 

Cependant je m’interroge sur une idée évoquée dans le livre, qui est la remise en cause totale du droit à la propriété privée immobilière (et non mobilière) et qui serait de facto nationalisé et géré par l’état et ou les communes.

Nous deviendrons donc tous locataire, mais en retour l’état garantirait l’accès aux logements à tous les français, à travers la gestion, l’entretien et le développement du parc immobilier national (terrain et bâtiment), ainsi que la garantie pour tous de pouvoir disposer d’un logement et ceci à un loyer suffisamment bas pour être accessible mais pouvant aussi permettre de financer l’entretien et les investissements futurs.

 

Cette proposition qui peut paraître choquante au premier abord peut en réalité avoir des effets très positifs, au-delà du simple fait de donner un toit à tous les français, cela luttera contre la spéculation immobilière qui ne pourra plus vraiment exister. De même que la rente immobilière sera supprimée, ce qui peut paraître injuste pour le « petit » investisseur qui a acheté un studio pour le mettre en location, mais devons-nous vraiment valoriser le fait de faire du profit sans rien produire réellement ? Juste parce que on a plus d’argent pour acheter ce que l’autre sera obligé de louer ? Ne vous inquiétez pas trop non plus pour votre confort, car ce système vous permettra quand même de louer une maison secondaire pour vos week-ends ou vacances si vous le souhaitez ou de pouvoir rester à vie dans le même logement tout en gardant la priorité à vos enfant pour récupérer le logement à votre mort (au passage fini les impôts sur l’héritage…).

 

Mais aussi protéger de l’accaparation des terres agricoles, espaces naturelles et ressources sous terrains, par des fonds financiers privés nationaux ou étranger. Les paysans garderont la propriété d’usages de leurs terres et la garantie de revenue convenable sera faite par l’état.

 

Je pense aussi à la galére que cela représente actuellement pour trouver un appartement, tous les justificatif que l’on doit donner et parfois inventer pour seulement avoir le droit à un logement (qui n’est d’ailleurs que rarement très proche de son lieu de travail) et devoir en suite faire passer presque la moitié de son revenu dans son budget logement.

C’est déjà très compliqué de pouvoir louer pour beaucoup de gens et encore plus pour devenir propriétaire. De plus si on arrives à devenir propriétaire quel avantage a-t-on réellement si on doit passer un grande partie de sa vie à rembourser un crédit, à payer des charges, taxes et impôts divers, plus les travaux de restauration ou d’amélioration de l’habitat que les années nous obligent à faire ?

 

Je pense donc qu’il serait plutôt intéressant pour le plus grand nombre, de nationaliser et interdire toute propriété immobilière et d'en confier sa gestion aux services publics, à condition bien sûr que l’état et les services publics deviennent réellement efficaces, transparents et sous contrôle citoyen mais surtout qui soit au service de la populations et non plus des classes dirigeante ou des puissances économiques et lobbies nationaux comme transnationaux.

 

Je cherche donc à avoir votre avis là-dessus mais aussi si vous avez des références à me donner, comme des auteurs, des juristes ou économistes qui auraient travaillé sur ce sujet ?

 

Merci !

 


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14 réactions à cet article    


  • Lugtata Lugtata 9 janvier 2018 14:01

    « Je viens de finir de lire le livre de Aymeric Caron, Utopia XXI, que je recommande à tout le monde !

    Il y a de nombreuses propositions politiques pour une nouvelle société utopique »

    « Je cherche donc à avoir votre avis là-dessus »

    Utopique et donc absurde et irréalisable, comme vous l’avez remarquez vous même.


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 9 janvier 2018 14:13

      bonjour,
      je reprende ce morceau

      "Je pense donc qu’il serait plutôt intéressant pour le plus grand nombre, de nationaliser et interdire toute propriété immobilière et d’en confier sa gestion aux services publics, à condition bien sûr que l’état et les services publics deviennent réellement efficaces, transparents et sous contrôle citoyen mais surtout qui soit au service de la populations et non plus des classes dirigeante ou des puissances économiques et lobbies"

      Jamais l’etat et les olgarches en Fr n’accepterons de ceder le pouvoir au peuple directement, sauf par révolution, l’histoire de ce pays le démontre... estes vous d’accords jusque la ?
       
      Sauf si vous avez oblié le réferendum de 2005, mais dans ce cas, je ne peut plus rien pour vous concernant cette partie.
       
      Ensuite, loin de vouloir défendre bec et ongles la propriété privée, mais lorsque je egarde la gestion de l’etat (cad au bas mot 2300 millards d’encors rien que chez france trésor)
      Je ne rajoute pas tout le reste ou nous frolons les 4000 ou 5000Millards...
       
      Si l’etat gere la propriété immobilière de la meme manière que précédemment (ex ci dessus la dette) je vous conseille d’aller derechef chez décathlon inversir dans une canadienne smiley


      • Zolko Zolko 9 janvier 2018 15:48

        Il y a 2 types d’immobilier : les bâtiments et les terrains. Rendre publique les bâtiments entraînerait que les gens ne se sentiraient plus responsable, les laisseraient péricliter, et une maison qui n’a plus de fenêtres ou de toit finit par s’écrouler. Il faut donc un entretien continu, tout comme les biens mobiliers, une voiture ou une pelle ou une armoire.
         
        Ce n’est pas pareil avec un terrain : si personne ne s’en occupe, un terrain reste un terrain, et si/quand un nouvel exploitant arrive, il peut ré-utiliser un terrain même en friche depuis 100 ans.
         
        La distinction n’est donc pas à faire entre mobilier / immobilier, mais entre fabriqué par l’homme / ou pas. Ce qui est fabriqué par l’homme doit pouvoir être privatisé, mais la privatisation d’un morceau de la Terre est effectivement débattable.


        • eddofr eddofr 9 janvier 2018 16:25

          Bonjour,


          La suppression du droit de propriété serait totalement contre productive, non pas pour quelque principe éthique ou théorique, mais bien pour une raison bien pratique liée à la nature humaine.

          L’être humain a besoin de motivation pour entretenir, préserver, respecter, entreprendre :

          Décharge sauvage : « c’est pas à moi, je ’m’en fous »
          Espaces collectifs dégradés
          Entretien locatif non assuré
          Passivité : « Pourquoi je me f’rais chier pour les autres ? », « qu’est-ce que j’y gagne, moi ? »

          Par contre, on pourrait étendre les lois contre l’accaparement et l’usure.

          Est-il normal qu’un individu acquière et possède plus qu’il n’a besoin ?
          Si on interdisait, par exemple, de posséder plus de 3 ou 4 logements, ceux-ci coûteraient moins cher, puisqu’il y en aurait plein de soudain disponibles ...
          (Pourquoi 3 ou 4 me direz-vous, mais parce qu’un type qui bosse dur pour gagner de la thune, à le droit au confort d’un logement en banlieue, un appart à Paris, un chalet à la montagne et une villa à la mer).

          La location devrait être un choix d’ordre pratique (parce qu’on a un métier qui nous oblige à la mobilité géographique, le temps des études, le temps d’un contrat, ...), pas une obligation parce qu’on ne peut obtenir un crédit ou que l’immobilier est outrageusement trop cher (merci les investisseurs et les lois de robien, pinel et consorts).

          On interdit aux banque de prêter au dessus d’un certain taux, parce que ce serait de l’usure.
          Mais,
          On autorise un fond à acheter une entreprise et faire du 20% de « bénéfice » et se distribuer des dividendes malgré les pertes d’exploitation en vendant les actifs « à la découpe ».
          On autorise un actionnaire à faire du 15% de bénéfice en délocalisant et faisant travailler des enfants.
          On autorise une entreprise à faire 60% de marge ... ce qui revient à spolier les salariés, les fournisseurs, les clients (ou les trois en même temps).

          Il suffirait de dire que le droit de propriété individuel est limité à un montant maximum (on peut être large, 10, 20, 100 millions, allez, 1 milliard !).
          Il suffirait de dire que la marge brute maximum de quelque production ou service ne peut pas dépasser 40%.
          Il suffirait de dire que le bénéfice ne peut dépasser 12% du C.A.
          Il suffirait de dire que le rendement d’un placement de type boursier (actions, obligations, monétaire, ...) ne peut dépasser 8%
          Tout ce qui dépasse est taxé.

          Cela laisserait largement assez d’espace pour la libre entreprise et les « moteurs » de l’économie et ça éviterait les effets de sur-accumulation, d’accaparement, de manipulation ...

          Et ça s’appelle ? .... REGULER

          • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 9 janvier 2018 17:23

            @eddofr
            Entièrement d’accord sur le fait qu’il vaut mieux que beaucoup de gens soient propriétaires de leur logement, cela les responsabilise davantage. Le « tous locataires » serait un désastre pour l’environnement.

            Pas d’accord avec votre système de régulation au pourcentage, qui serait à mon avis lourd, compliqué et inefficace. Ce serait le retour de dessous de table et autres pratiques douteuses, les normes seraient vite transformées en ces carcans administratifs dont notre état a le secret pour des résultats douteux.


          • eddofr eddofr 10 janvier 2018 12:32

            @Gilles Mérivac


            Qui dit régulation dit limite.

            Qui dit limite dit tentative de contournement, de non respect, d’abus.

            C’est inévitable.

            Les exemples « au pourcentages » étaient juste des exemples.

            Le fait est qu’il faut réguler, et donc limiter.

            J’aime bien l’idée d’un patrimoine maximum : je trouve inadmissible, hautement préjudiciable et extrêmement dangereux que 62 personnes (forcément un peu « égoïstes », sinon ils ne seraient pas devenus si riches) possèdent autant que la moitié de l’humanité.




          • JC_Lavau JC_Lavau 9 janvier 2018 16:34

            Agnès Echène a aussi son idée sur la réservation de toute propriété immobilière au seul Femellariat :

            http://ladivecie.free.fr/article.php3?id_article=68
            http://sisyphe.org/imprimer.php3?id_article=1324
            http://www.gatago.com/fr/soc/feminisme/10365313.html
            Auteur : Agnès Echène.
            En bref : tout domicile fixe, toute famille fixe, toute paternité fixe sont interdits aux mâles. Tous les pouvoirs, toute vie familiale, toute propriété sont réservées aux matriarques. Le mâle n’est toléré que le temps d’un don de sperme, et de corvées journalières, le temps qu’il plaît à la matriarque..
            Du reste, c’est exactement cela la doctrine mise en pratique par nos magistrates féminazies, au quotidien, en violation de la loi.

            On peut aussi regarder le projet d’impôt sur le délit de masculinité, soumis au Risksdag (parlement suédois) en octobre 2004 par Gudrun Schyman :
            http://deonto-famille.info/index.php?topic=26.0



            • petit gibus 9 janvier 2018 17:51
              @ l’auteur

              On voit aux réacs que tu provoques
              a quel point les gens se sont habitués 
              à trainer leurs boulets et leurs chaines
              et sont devenus totalement incapables de rêver smiley


              • Rincevent Rincevent 9 janvier 2018 18:40

                @ l’auteur

                Nous deviendrions donc tous locataire de l’État ? Ça rappelle furieusement l’ex URSS, non ? Quand on a vu, le temps passant, dans quel état étaient rendus les immeubles là bas, ça ne donne pas franchement envie. Comme ça ne leur appartenait pas, les Russes assumaient un minimum d’entretien (voire moins) et n’envisageaient pas de faire des améliorations sérieuses, c’est humain, hélas…

                Chez nous, après la période HLM d’après-guerre jusque dans les années soixante, l’État s’est doucement débarrassé du problème en misant sur les investisseurs particuliers, à grands coups d’exemptions fiscales (et ça continue) mélangé avec des messages de craintes (vous n’aurez pas une retraite suffisante, pensez à la compléter avec le loyer d’un locataire). Ce système participe aussi de la bulle immobilière en surévaluant des biens qui, souvent, ne le valent pas. Et puis, les transactions immobilières font vivre tellement de gens : agences, notaires, promoteurs, collectivités locale et surtout l’État qui se goinfre largement au passage.

                Pour ce qui est de vos exigences vis à vis des vertus de l’État (efficacité, souci du bien commun, etc), ben bon courage ! 


                • Pierre Pierre 10 janvier 2018 21:22
                  @Rincevent
                  Je crois que vous faites une erreur concernant l’URSS. Les locaux habités étaient bien entretenus et même décorés de façon coquette par leurs habitants, que ce soit les appartements (Kroutchevkas) ou les maisons particulières à la campagne. 
                  Il n’en était pas de même des communs. Les gestionnaires des fonds pour les entretiens de ces immeubles, des apparatchiks généralement, s’occupaient de l’urgent et laissaient le reste se délabrer.
                  Cependant, le grand projet actuel du maire de Moscou qui veut démolir les kroutchevkas pour les remplacer par des immeubles modernes se heurte à l’opposition massive des habitants de ces quartiers qui aiment la vie sociale qu’on y vit ainsi que la tranquillité qu’on y trouve. Cela concerne environ un million de Moscovites. 
                  Une remarque. N’y a-t-il pas des appartements donnés en location par des propriétaires privés chez nous et que les propriétaires laissent se délabrer ?
                  Il y a une politique de libéralisation de tout chez nous qui atteint des limites insupportables.
                  Est-ce que la seule façon de palier aux défaillances de la gestion publique est de la transférer au privé ? 
                  Je suis convaincu que des responsables politiques volontaristes peuvent mieux veiller à l’intérêt commun si on leur en donne les moyens et si leurs convictions sont réellement sociales.
                  J’ai eu l’occasion de visiter les célèbres cités-jardins Le Logis et Floréal à Bruxelles l’an passé.
                  L’ensemble, plus de 1000 maisons, est géré par une société coopérative et les loyers sont très raisonnables et évoluent en fonction des revenus. C’est un lieu magnifique pour vivre. Je crois qu’il commence a aussi y avoir de la privatisation mais je ne connais pas les conditions.
                  (lien)
                  Comme quoi, il ne faut pas nécessairement libéraliser la politique de logement pour obtenir un résultat optimal.

                • Diogène diogène 9 janvier 2018 19:27

                  Le concept de « propriété privée » est absent dans les sociétés dites primitives (1). Les biens n’appartiennent pas à des personnes, et les personnes ne sont pas considérées comme des individus uniques et irremplaçables, mais comme les membres interchangeables d’une même unité sociale formée d’humains, d’esprits (ceux des morts notamment) et de biens. Cette réalité rend problématique la relation entre les états de « droit occidental » dont les règles sont différentes, mais aussi avec les ethnologues qui appliquent leurs propres schémas quand ils tentent de décrire les structures sociales de ces peuples.


                  Si vous pensez que l’histoire a un sens, vous pouvez considérer qu’il s’agit d’archaïsmes. Sinon, vous pouvez espérer une remise en cause par les peuples colonisateurs de leurs propres conceptions...
                  __________________________________________________________________
                  (1) qualifier ces sociétés de « primitives » a permis aux européens de justifier la colonisation des territoires où vivaient ces peuples sous le prétexte de leur apporter « la civilisation » en s’appropriant les territoires qui, justement, n’avaient pas jusque là de « propriétaires ». 


                  • Matlemat Matlemat 9 janvier 2018 23:22

                    @ClementP, on dit que la propriété c’est le vol , j’ai toujours pensé que la terre appartient à tout le monde et qu’il est injuste de devoir payer pour des terrains ou des propriétés qui ont été parfois mal acquis dans le passé, entièrement d’accord pour laisser la propriété privée pour le mobilier. Je vais lire le livre, y a t il des propositions sur la manière d’y arriver ? Comment dédommager les expropriations ?


                    • Anatine 10 janvier 2018 08:13

                      @l’auteur

                      Lisez Yona Friedman. En commencant par ´utopies realisables’. http://www.lyber-eclat.net/lyber/friedman/utopies.html

                      Aussi ’comment vivre avec les autres sans etre chef ni esclave, ´architecture de survié

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Clement P.


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