@Rincevent
Je crois que vous faites une erreur concernant l’URSS. Les locaux habités étaient bien entretenus et même décorés de façon coquette par leurs habitants, que ce soit les appartements (Kroutchevkas) ou les maisons particulières à la campagne.
Il n’en était pas de même des communs. Les gestionnaires des fonds pour les entretiens de ces immeubles, des apparatchiks généralement, s’occupaient de l’urgent et laissaient le reste se délabrer.
Cependant, le grand projet actuel du maire de Moscou qui veut démolir les kroutchevkas pour les remplacer par des immeubles modernes se heurte à l’opposition massive des habitants de ces quartiers qui aiment la vie sociale qu’on y vit ainsi que la tranquillité qu’on y trouve. Cela concerne environ un million de Moscovites.
Une remarque. N’y a-t-il pas des appartements donnés en location par des propriétaires privés chez nous et que les propriétaires laissent se délabrer ?
Il y a une politique de libéralisation de tout chez nous qui atteint des limites insupportables.
Est-ce que la seule façon de palier aux défaillances de la gestion publique est de la transférer au privé ?
Je suis convaincu que des responsables politiques volontaristes peuvent mieux veiller à l’intérêt commun si on leur en donne les moyens et si leurs convictions sont réellement sociales.
J’ai eu l’occasion de visiter les célèbres cités-jardins Le Logis et Floréal à Bruxelles l’an passé.
L’ensemble, plus de 1000 maisons, est géré par une société coopérative et les loyers sont très raisonnables et évoluent en fonction des revenus. C’est un lieu magnifique pour vivre. Je crois qu’il commence a aussi y avoir de la privatisation mais je ne connais pas les conditions.
Comme quoi, il ne faut pas nécessairement libéraliser la politique de logement pour obtenir un résultat optimal.