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Commentaire de Ar zen

sur Classement 2017 des sites internet politiques


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Legestr glaz Ar zen 10 janvier 2018 15:41

@petit gibus

De quelle « Europe » parlez vous ? De celle qui s’est construite sous les coups de boutoir des puissances de l’argent et que l’on appelle aujourd’hui UE ?

Vous n’avez pas vu venir le piège ? L’UE est irréformable. Cette UE n’a jamais été pensée pour les peuples. De la CECA, une union d’industriels financiers, au traité de Lisbonne, tout a concouru à privilégier les puissants au détriment des peuples. 

 Alors, lorsque vous parlez de « toute idée d’Europe », il faudrait préciser votre pensée. L’UE est irréformable parce que les traités se modifient à « l’unanimité ». Sortez de votre ivresse pour le comprendre. 

« L’Europe de nos rêves est morte ». Qui, un jour, a pu rêver à « l’Europe » ? Quand ? Pour quel contenu et pour quels buts ? Dans un texte programmatique, chaque mot possède un usage spécifique. Quel est le rôle de la formule « l’Europe de nos rêves » dans le discours mélenchonien ? Il s’agit tout simplement de donner un signal d’européisme à la fraction de la population (en fait l’électorat du PS que convoite Jean-Luc Mélenchon). Il faut montrer que Jean-Luc Mélenchon est un bon européen, qui était d’accord avec la construction européenne, mais qui la critique désormais (raisonnablement), précisément parce que celle-ci a trahi les idéaux initiaux, elle a trahi les « rêves ».

Une autre formule est significative de la conception qu’a Jean-Luc Mélenchon de la « construction » européenne : « l’Union actuelle est seulement un marché unique ». On ne sait pas si Jean-Luc Mélenchon croit vraiment ce qu’il écrit ou s’il fait semblant, tant cette remarque est contraire aux faits. Peut-être, après tout, que Jean-Luc Mélenchon ne sait pas que la « construction » européenne a commencé en 1947 avec le Plan Marshall, pour des raisons économiques et pour conduire la guerre froide. Elle sera poursuivie en 1951 avec la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) qui était également fondée sur le marché. En 1957, le traité de Rome fonde le « Marché commun ». Jean-Luc Mélenchon ne se serait pas rendu compte que partout se trouve le « marché », au point de le déplorer aujourd’hui ? Bien sûr Jean-Luc Mélenchon ne dit rien de tout cela car il est simplement dans la posture, pas dans l’analyse. Il veut montrer que la « construction » européenne a dévié de ses objectifs initiaux, qu’il faut la remettre sur les rails, et que l’on peut compter sur lui car il est resté fidèle aux « rêves » de l’origine. Il ne veut surtout pas entrer dans le débat sur la nature de l’Union européenne qui détruirait sa posture.

Car dans la réalité, il n’existe aucune « dictature » de la finance. La nature de la « construction » européenne – ce que ne veut jamais reconnaître Jean-Luc Mélenchon, c’est la mise en place d’un système entièrement soumis aux classes dirigeantes européennes, par élimination du seul facteur qui pouvait remettre en cause leur domination : l’élection de majorités alternatives aux politiques néolibérales dans chaque nation. C’est pourquoi les souverainetés étatiques (nationales) ont été si réduites.


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