@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Je me souviens bien de l’exposition Bonnard à Paris, ce devait être en 84 à Paris. Une révélation, une gourmandise. A consommer avec « children’s corner, de Debussy.
Quand à Edouard, ce fut ce copain, qui couru toute sa vie après la gloire de son père, un bon peintre des bords de seine, et qui finit sans signer son dernier tableau comme Modigliani avait su le faire.
Il ne faut pas se pencher trop par les fenêtres et les tableaux........
No pericoloso sporgessi ! Je l’ai connu cet été 77 qui fut celui des météores. Il fit juste carrière mais courte près d’Aubusson, à tirer des bords entre commandes et conquêtes, l’un gonflant en ego ce que l’autre domaine des dieux ne lui donnait pas toujours.
Je le gardais pour ma retraite, ce vieux copain qu’on aime retrouver à l’ombre d’une tonnelle. Mais les vaches du plateau de Millevaches avaient bien plus de sagesse que lui.
Et l’ombre de son père éteignit les couleurs, avant que les caresses des dentellières.et leurs points ténus, n’aient le temps de le rattraper par le col.
Il y a des jours où il vaut mieux rester couché, bordé de frais en pensant à son enfance, et à attendre sagement le thé, et le goûter de quatre heures. Comme dans le » silence des maisons tranquilles".de Matisse. Une peinture parfaite, avec un nom parfait, faite par une peintre portant un mot en osmose. Parfois la vie semble être au diapason des songes, et les dieux malicieux vous envoie leur trapèze. Matisse : Il a en lui une saveur cristalline, deux touches de lumière éteinte et un aplat de soleil. Bonnard porte en lui les coupes de fruits aux couleurs écrasées de fruits rouges et aux chairs vibrantes sous le soleil. Et l’odeur de thérébentine et de fard du liban vous emplie la bouche.