2018 s’annonce
en effet glorieux, oui. Tout y sera plus beau, plus grand : l’antiracisme
à propos de tout et de rien, l’extrême féminisme castrateur, l’immigrationnisme
compatissant et non assumé, le droitdelhommisme néocolonial, la mâlophobie, la
polono-austro-hongrophobie, la trumpophobie, la russophobie, la taximpôtsphilie (sauf pour les plus riches), la dettophilie (elle va encore augmenter, malgré les efforts, une
drogue dont on ne peut plus se passer), l’europhilie (l’UE appelle un
traitement de choc aux urgences) …
Reconnaissons
toutefois à Youpi(ter) un mérite : il semble parfois échapper à ce foutoir
idéologique et oligarchique ânonné par les commissaires politiques de nos
médias, et curieusement par une partie de la gauche. Youpi a son autonomie, ou
du moins il en donne l’impression.
Je n’ai pas voté
Youpi, et la prochaine occasion où son nom apparaîtra sur un bulletin de vote
est si lointaine que j’ignore dans quel monde je serai à cette échéance. On n’est
pas en Suisse, où le peuple est appelé régulièrement à donner son avis.
Justement la Suisse, que je connais un peu, exemple de
démocratie vivante, eh bien on s’y emmerde comme pas possible. Les Suisses francophones
que j’y connais sont tous accrochés aux médias français. C’est qu’en France, on
s’amuse bien, ça défouraille pour un oui ou un non, ça monte au créneau
médiatique, ça s’engueule à plus soif. Un grand café du commerce, notre beau pays.
Au moins ça : on ne s’y emmerde pas, on la boucle en rigolant (si
toutefois possible).