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Commentaire de guylain chevrier

sur ‌Notre-Dame-des-Landes : Le grand perdant, c'est le peuple !


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guylain chevrier guylain chevrier 18 janvier 2018 15:15

Pardon, mais relativement aux interrogations consistant à savoir pourquoi ce serait le peuple qui serait le perdant, il faut au moins lire l’article, car je fais appel à une analyse qui a à voir avec notre Constitution qui garantit les droits et libertés individuels ainsi que le caractère démocratique de notre République, avec pour seule source du pouvoir politique le peuple, c’est ainsi. Et il me semble que la démocratie, c’est bien le fait de le consulter, et le fait qu’à la majorité il s’exprime. C’est donc bien le peuple qui s’est exprimé et qui a été spolié dans cette décision. Si au nom chacun de sa petite cause, on peut faire n’importe quoi, c’est la liberté de tous qui est engagée. Que reste-il de l’Etat de droit lorsque les principes fondamentaux au sommet de la hiérarchie des normes juridiques ne sont plus respectés, c’est-à-dire les principes qui conditionnent nos droits fondamentaux ? Telle est bien la question posée par mon article au regard de toutes sortes de groupes de pressions qui se substituent à la décision majoritaire ou aux décisions de nos représentants élus démocratiquement, quoi que l’on pense de ces derniers. Par cette infraction aux principes essentiels qui garantissent la liberté de tous, afin qu’elle ne soit pas contestée au nom d’intérêts particuliers divers, représentés par des groupes de pression, il est nécessaire de bien réfléchir aux conséquences. A moins de vouloir justifier que d’autres groupes se manifestent face à ceux-là, avec des affrontements que personne ne pourra contrôler, et le risque de la venue un jour d’un régime autoritaire apparaissant dans ces circonstances comme seul à même de remettre de l’ordre dans les choses, ce qui n’est pas à souhaiter. Moi, je suis pour le respect des principes de droit qui constituent un acquis dont nous ne mesurons pas, dans le désordre actuel, la valeur pour chacun de nous. Une société ne saurait exister sans principes communs, valeurs et normes communes respectées et soutenus par ses membres, c’est le principe même de l’existence de toute organisation sociale. Il faut de la cohérence à une société fondée sur l’intérêt général, représenté par l’Etat comme puissance collective, qui ne satisfait pas toujours les intérêts locaux, ni tous les esprits, mais c’est mieux que « chacun fait ce qu’il veut », qui revient à produire à un moment donné « la guerre de tous contre tous ». Ce n’est rien de moins que ce que j’enseigne à mes étudiants en droit à l’Université. Droit qui n’est jamais que le fruit des enseignements de l’expérience humaine de la vie en société, qui nous a amené à choisir les institutions qui sont les nôtres, démocratiques, les moins mauvaises au regard de ce que nous a appris l’histoire. La logique libérale qui détricote notre société, se sert de cette logique des intérêts particuliers et de toutes sortes d’oppositions, des divisions, pour faire avancer ses pions.


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