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Commentaire de Rounga

sur Bergson : la critique du mécanisme et du finalisme dans l'Evolution créatrice


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Rounga Rounga 18 janvier 2018 22:32

@Christian Labrune
J’ai lu l’Ethique, il y a longtemps, et j’espérais bien, par là, atteindre à la béatitude.
De fait, ayant tourné la dernière page, je me suis senti extrêmement content d’en avoir fini et de pouvoir enfin aller voir ailleurs. N’était-ce donc que cela, la béatitude promise ?

***
L’Ethique n’est que la présentation générale d’un système, d’ailleurs fort bien ficelé, qui comprend Dieu, l’univers, l’homme. Mais le chemin vers la béatitude, c’est le Traité de la réforme de l’entendement qui le promet. Et effectivement on n’est pas déçus, car Spinoza nous explique que le plus important est d’avoir des idées claires, et annonce qu’il va nous expliquer comment les avoir, ces idées claires. Alors on tourne la page, fébrile d’impatience, et on lit : « l’ouvrage s’arrête ici ». Car Spinoza nous a fait la bonne blague de crever avant de nous révéler la réponse ultime. 
En fait c’est un ouvrage que Spinoza avait commencé avec un optimisme qui saute aux yeux dans l’avant-propos, mais il s’est rendu compte peu à peu que la tâche qu’il se proposait était plus compliquée que cela. Il a donc reporté son projet, et ne l’a jamais achevé.
Mais ce que je préfère chez Spinoza, c’est ce qu’il nous dit dans la proposition 23 du livre V de l’Ethique  : « Nous sentons et savons d’expérience que nous sommes éternels », qui prouve que sa façon de vivre et de ressentir la philosophie ne ressemblait pas à la forme d’exposition très artificielle qu’il avait adoptée.

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