@Christian Labrune
Immigration relativement récente : j’y reviendrai peut-être, vous nuancez cette fois, mais c’est faux on a du volontairement confondre avec des immigrations temporaires pour des travaux agricoles ou autres.
Oui , il y a toujours eu une présence juive, le Yichouv, des communautés religieuses souvent, minoritaires à l’époque de l’immigration sioniste massive, ce Yichouv s’est fondu ensuite dans la population israélienne.
Oui, les terres étaient achetées par le Fonds National Juif, mais dans quelles conditions ?
D’abord les terres avaient été recensées peu avant par les autorités ottomanes lesquelles avaient demandé aux propriétaires de se déclarer. Souvent les agriculteurs palestiniens ne s’étaient pas déclarés, par peur des impôts et de la conscription. En plus leur mode de fonctionnement était souvent communautaire, comme en Algérie avant le partage forcé et la redistribution des terres par les autorités françaises.
Comme les Palestiniens agriculteurs ne se sont pas déclarés, ceux qui l’ont fait ce sont des grands propriétaires de Damas et du Liban, qui n’habitaient pas la région. Ce sont ces derniers qui ont vendu au FNJ.
Ensuite dans les conditions de l’achat, ces terres ne pouvaient plus être revendues à d’autres que des juifs, contrairement à ce qui s’est passé en Algérie où théoriquement les « indigènes » avaient le droit d"acheter les terres partagées par les autorités coloniales, et rarement, dans certaines années leurs achats ont été plus importants que ceux des Français.
Je ne parle que des terres agricoles, on ne construit pas une exploitation en quelques années, il y a aussi les nomades, qu’on veut maintenant éliminer, quant aux villes, la présence arabe date de siècles et de siècles, un exemple la famille palestinienne qui a les clefs du Saint Sépulcre depuis le Moyen-Age.
Le fameux mufti, inusable, qui est brandi régulièrement : ce sont les Anglais qui l’avaient choisi, pour des raisons politiques, et non les musulmans, il y a eu bien plus d’arabes de tués dans les armées alliés et contre les Allemands dont on ne parle pas, les Palestiniens ne sentent pas solidaires de ce personnage.
Le choix pourtant de l’Allemagne peut s’explique autrement pour certains pays arabes, sans sympathie pour le nazisme, qui plaçait les arabes guère plus haut que les juifs dans les peuples inférieurs : l’Allemagne n’était pas une puissance occupante de cette région, mais bien la France et surtout l’Angleterre pour la Palestine.
Ensuite le choix du modèle allemand pouvait se comprendre indépendamment du nazisme pour les pays arabes : choix d’un régime fort et centralisé, refus du communisme et de la démocratie à l’occidentale