@eric
Le débat n’était-il pas la Guerre de Vendée, monsieur le Procureur ?
Vous, bob de lyon,
votre père, il était où à l’époque ?
Mon père, chasseur alpin, classe à Chambéry, artillerie de
montagne, chocs avec les Italiens, prisonnier puis démobilisé et collecteur d’infos
pour la résistance.
- et ma mère ?
Fin
1943, ma maman qui m’avait mis au monde en juillet, hébergea un jeune couple de
juifs polonais pendant quelques semaines dans son petit appartement de la
Croix-Rousse à Lyon.
La femme installée dans un abri plus
sûr, le mari s’engagea dans la résistance du côté de Montgriffon, dans l’Ain.
Ma maman n’a jamais considéré cela
comme un acte de résistance mais comme un authentique devoir humanitaire. Je
lui en suis reconnaissant...
et elle ne fut pas la seule.
- et le frère de ma mère – donc mon oncle – officier en second du
maquis Boscodon dans les Hautes-Alpes. Deux ans de maquis et quelques embuscades pénibles.
- et du côte de mon épouse, c’est du même tonneau. Un cousin exécuté
d’un coup de pistolet de la propre main de Barbie dans des représailles organisées
contre le maquis de l’Ain (Nantua).
Quant à de Villiers je m’en tiens à ses hautes valeurs morales chrétiennes
et antirépublicaines et ce qu’il en fait.
Un républicain exemplaire. dites-vous, je dirai plutôt un patriote
exemplaire… ce qui est parfaitement louable mais un peu différent.
Les hommes de ma génération ont côtoyé des personnages d’une autre
dimension, pour ce qui est de Miterrand
et de Marchais… bof !
Par contre, je pourrais vous entretenir de gens que j’ai côtoyés - du
Parti communiste à la droite, voire de la droite maurrassienne, tel de
Villiers, notamment – qui furent exemplaires.
Ce que j’en est retenu c’est que lorsqu’ils se rencontraient l’échange
sur cette période gommait les différences.
J’ai beaucoup appris...
Rompez, vous pouvez disposer !