La conspiration, ou ce qui est considéré comme tel menacent les médias.
Le conspirationnisme ou l’art d’établir des certitudes à partir de choses inconnues. Le partisan du complot passe allègrement du doute à la conclusion. Il scandalise, et dans la foulée, l’horreur du scandale fait qu’il se donne raison à lui-même. Car le scandale, par nature, pour eux est toujours irréfutable. En suscitant le scandale, qui ne connaît alors aucun doute, il évince la raison. On est dans l’émotion, le subjectif purs et la croyance.
En semblant pourchasser le mensonge et le secret nuisible, il ment en ne sélectionnant que ce qui lui donne raison. Et c’est sur ce genre de comportement qu’il passe directement à la propagande.
Je me ferai maintenant l’avocat du diable. Il y a eu de vrais complots, historiquement reconnus. Par exemple les intentions d’Hitler d’envahir l’Europe, dès 1936-38. Les services secrets tant britanniques, polonais que français avaient informé de ses plans, et parfois avec une grande précision. Mais, ni les cabinets ministériels ou les états-majors n’avaient pris au sérieux ces informations. On connaît la suite.
Il est parfois utile de se demander quand est-ce qu’un complot est réel ? Alors, la question est posée : ne vaut-il pas mieux dévoiler de faux complots que d’ignorer les vrais ?
Le lecteur sera seul juge.