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Commentaire de ADEL

sur Pour une approche holistique de la notion de salut


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ADEL 2 février 2018 17:23
La notion de salut dans son sens spirituel renvoie fondamentalement à la notion de la grâce providentielle.La vie étant un passage pour chaque créature, celle-ci chemine via son propre degré de liberté, vers son destin de finitude.Ce passage de vie pour cause de déploiement de la créature, s’effectue soit vers le décentrement et l’éloignement croissant sans retour du point focal d’incrustation de la grâce/bénédiction spirituelle, foyer de création du bien cosmique, soit vers un aller-retour oscillant en plus et moins vers le recentrement. Le décentrement mène vers le mal, et à sa permanence, vers l’ordre satanique.Le salut, bien que sa source soit de l’ordre spirituel, dans le sens de son rattachement à une entité intrinsèque mais non humaine inconnaissable créant et pilotant l’univers/multivers et tout son contenant, est laissé entre les mains de la création pour s’en servir comme moyen de libération et d’expression de la liberté de chacun.Cette liberté spirituelle appliquée poursuivie par ceux et celles en quête de celle-ci est une liberté véritable et non pas une fausse liberté en forme de soumission à un chaos libertaire : matrice de toutes les hypocrisies, les tensions et les conflits s’alimentant les uns les autres.
Pour bien appréhender conceptuellment et pratiquement cette oscillation entre le bien et le mal, effectuée par les entités de la création dotés de conscience et sous leur responsabilité, le pilote créateur n’intervenant que comme aide et accompagnateur des bonnes volontés ; je décris par analogie ce déploiement de la liberté et de la responsabilité de chacun en ce monde, et en sa relation organique et holistique avec tout ce qui existe et l’esprit de l’univers/multivers.  
Soit un segment à longueur indéfinie dont il lui est assigné par convention un point pris comme milieu dont prennent le départ de manière opposée 2 curseurs, l’un vers une direction appelée être et l’autre nommée Esprit de l’univers /multivers. Ce point du milieu- départ des curseurs symbolise l’adhérence complète de l’esprit de l’univers/multivers et du non-être du monde ; ce point focal est le royaume de la modalité humaine unifiée du non-être dans l’esprit de la création. Le curseur 1 de l’être du monde, en se déplaçant en sa direction Y fait déplacer en sens inverse à une vitesse un peu supérieure, dans une direction Z le curseur 2 de l’Esprit. En se mouvant vers sa direction Y tout en se dégageant de ce point -milieu focal, le non—être s’éteint et l’esprit de l’univers se détache au fur et à mesure du déplacement du curseur 1. Commence alors à éclore la dichotomie de l’étant et de l’être. L’être va alors consacrer tout son effort à vouloir comprendre et joindre les étants, phase qui lui fait oublier l’esprit et chemin faisant s’ouvre un processus croissant de déspiritualisation de l’être au monde. En cette circonstance, des forces « maléfiques », si ce n’est « sataniques », mais créatives, opératoirement intelligentes et à subtiles manifestations de par la prégnance intégrale d’un système social totalitaire à fondamentaux le conceptuel scientifique et d’ingénierie d’un côté, et de réalisation matérielle technologique//technique de l’autre, trainent l’existence vers le seul levier de la volonté de puissance à base du du fric -dieu, de l’apparat et de la marchandisation de toute chose, de la pensée mutilée et de la soft propagande pour soumission au main stream system.Ils prennent le dessus sur les forces de l’authenticité, et au fur et à mesure que le temps passe et que les curseurs avancent, ils dictent de plus en plus au monde leurs règles du jeu, comme il en est aujourd’hui.La disponibilité dont parle Heidegger philosophiquement, qui est aujourd’hui à puissance infinitésimale peut se fortifier par un retour du curseur 1 vers le milieu du segment . Ce retour ne peut être assuré que par l’homme via de ceux qui aspirent à l’authenticité de l’être, étape primordiale et nécessaire pour pouvoir tendre à atteindre, le point focal du non-être.Ce n’est pas le créateur qui fait les préliminaires et quelques liminaires pour se sortir des ténèbres, mais bel et bien l’homme. Une fois enclenchée cette phase du reflux du satanique, une onde de « grâce » enveloppe le monde, et le créateur accourt « à grandes enjambées » pour rapprocher un grand nombre d’hommes de l’authenticité vers le pont focal, et ainsi inverser le cours de l’existence humaine vers plus de bénédiction, de compassion et de miséricorde. C’est , me semble t-il, en ce sens que l’exclamation de Holderlin reprise à sa manière par Heidegger : « seul un dieu peut nous sauver », peut-être appréhendée. D’ailleurs, ils ne sont pas les seuls à être arrivés à cette halte. 
L’islam par exemple à travers un hadith dit kudsi, c’est -à-dire des paroles d’Allah non mentionnés dans le coran, mais dites toujours via l’ange Djibril, annonce que :
Quand le croyant sincère enclenche son rapprochement vers Moi, en pratiquant les bonnes oeuvres de la bénédiction, de la compassion, de l’amour, de l’entraide humaine, etc, je me rapproche de lui à grandes enjambées.Et en persistant dans ce chemin du bien en luttant contre son égocentrisme, je serais la main dont il tient avec, les yeux dont il voit avec.
Et un passage du coran dit : Dieu ne change pas la situation d’un peuple tant que ce peuple n’enclencherai pas par lui-même les liminaires du changement vers le bien.
Jiddu Krishnamurti, un sage indien ne professant aucune religion formelle sauf l’apprentissage de l’authenticité de l’être parle de la vie heureuse : « Il faut mourir pour bien vivre ». cette sentence renvoie à ce qui est vécu par l’homme authentique dans l’atteinte du point focal-milieu du segment : Une évaporation du moi par extinction de l’égocentrisme. Justement, les soufis appellent cette phase de la voie : la station de l’extinction, qui veut dire faire un avec le créateur via sa lumière. 

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