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Commentaire de eddofr

sur Les prédictions de Karl Marx étaient justes, selon la banque Natixis


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eddofr eddofr 5 février 2018 14:45

@Cateaufoncel

Par nature, les conjectures, ne sont pas une science exacte.


Karl MARX a proposé des solutions en fonction de la situation et des connaissance de l’époque.

En 1844, MARX écrivait : « Le communisme est la forme nécessaire et le principe dynamique de l’avenir immédiat, mais le communisme n’est pas en tant que tel ni le but du développement humain ni la forme de la société humaine ».

C’est à dire qu’il proposait le communisme comme solution transitoire, par rapport à une situation donnée.

Si MARX revenait aujourd’hui, il ne changerait pas son analyse, qui reste fondamentalement exacte.

Par contre, il proposerait certainement un autre remède.

A son époque, la seule expérience connue de collectivisme, était le collectivisme tribal (les tribus vivant en communauté) qui ne pouvait s’adapter à une société industrialisée et à la division du travail.

Aujourd’hui, des expériences de collectivisme ont été menées.

Et même si l’on exclue des paramètres d’analyse les épi-phénomènes externes, idéologiques (soviétisme, stalinisme, ...) et géo-politiques (blocus, siège, subversion, guerre économique) qui ont finalement conduit ces expériences à se transformer en dictatures bureaucratiques, on constate que le communisme en tant que système économique et politique est un échec.

En réalité, on constate que les acteurs économiques ne participent pas volontairement aux objectifs collectifs s’ils ne correspondent pas à un objectif individuel.

Autrement dit, le communisme suppose une conscience sociale de tous et de chacun. Or personne, à part quelques illuminés, n’a de conscience sociale au jour le jour.

Nous avons tous une conscience de « ce qui serait bien pour tous », mais au jour le jour, nous agissons naturellement pour ce qui est bien pour nous (le nous étant plus ou moins individuel ou collectif, au gré des circonstances).

Comme il n’est ni possible, ni souhaitable de forcer l’individu à se plier au bien commun (surtout parce que c’est forcément un autre individu qui va fixer pour lui ce qui est bien pour tous), il n’y a d’autre solutions que de faire en sortes que les intérêts individuels correspondent aux intérêts communs.

C’est ce qu’on fait, par exemple, quand on offre une prime écologique aux véhicules les moins polluants.

Par contre, ce correspondance ne peut pas être obtenue que par des incitations. Il y a un moment, une limite qui doit être fixée par la contrainte.

La difficulté est double sur ce point, il faut obtenir un consensus et il faut passer outre la résistance de ceux dont l’intérêt individuel sera contraint (et par nature, ceux qui seront contrains, sont ceux qui sont avantagés, et donc qui ont le plus de pouvoir individuel d’influer sur les décisions).

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