Les prédictions de Karl Marx étaient justes, selon la banque Natixis
"La dynamique du capitalisme est aujourd’hui bien celle qu’avait prévue Karl Marx", ainsi titre un document Patrick Artus pour la banque Natixis, document "distribué aux Etats-Unis". "Ce document d’informations (pièces jointes comprises) est strictement confidentiel et s’adresse exclusivement à une clientèle de professionnels ou d’investisseurs qualifiés."
"La dynamique du capitalisme est aujourd’hui bien celle qu’avait prévue Karl Marx", ainsi titre un document Patrick Artus pour la banque Natixis, document "distribué aux Etats-Unis".
"Ce document d’informations (pièces jointes comprises) est strictement confidentiel et s’adresse exclusivement à une clientèle de professionnels ou d’investisseurs qualifiés. Il ne peut être divulgué à un tiers sans l’accord préalable et écrit de Natixis. Si vous receviez ce document et/ou toute pièce jointe par erreur, merci de le(s) détruire et de le signaler immédiatement à l’expéditeur. La distribution, possession ou la remise de ce document dans ou à partir de certaines juridictions peut être limitée ou interdite par la loi."
Vous pourrez toutefois retrouver le lien vers le document dans l'article du journal libération.
"On observe bien aujourd’hui dans les pays de l’OCDE la succession d’évolutions que Karl Marx avait prévues :
1- la baisse de l’efficacité des entreprises (ralentissement de la Productivité Globale des Facteurs), toutes choses égales par ailleurs, impliquerait une baisse du rendement du capital des entreprises ;
2- les entreprises réagissent à cette évolution en réduisant les salaires (en déformant le partage des revenus en faveur des profits) ;
3- mais cette stratégie a une limite, atteinte quand les bas salaires deviennent trop faibles (égaux au salaire de subsistance) et les « capitalistes » se lancent alors dans des activités spéculatives qui font apparaître des crises financières."
Nous ne discuterons pas ici de la validité de cette analyse. Ce qui est important, c'est de voir comment d'un côté le discours officiel nous dit que les travaux de Karl Marx sont "dépassés" et "d'un autre temps", et de l'autre les mêmes qui disent cela continuent à garder pas trop loin discrètement ce bon vieux Marx pour essayer de comprendre leur propre système...
Si le capitalisme semble avoir réussi pour l'instant à enterrer le "spectre du communisme", le spectre de Karl Marx, lui, continue de hanter les esprits, malgré les innombrables "réfutations" de ses théories... "Un adage bien connu,écrivait Lénine, dit que si les axiomes géométriques heurtaient les intérêts des hommes, on essayerait certainement de les réfuter." Il remarquait alors comment "après chaque "exécution" par la science officielle", le marxisme "devient plus ferme, plus trempé et plus vivant que jamais." (Lénine, Marxisme et révisionnisme, 1908). Avec un proverbe anglais qu'il amait également citer : "Les faits sont têtus".
Et ces faits nous les avons tous sous yeux, à commencer par les capitalistes eux-mêmes, qui continuent discrètement de lire Marx à chaque fois que la menace de la crise leur donne des sueurs froides.Nos ministres et banquiers, qui avaient depuis longtemps fêté en grande pompe l'enterrement de Marx, se sont dépêchés de le déterrer pendant la crise de 2008, sous l'effet de la panique, ne comprenant pas ce qui était en train de leur tomber sur la tête.
Ainsi les échos titraient le 4 février 2008 : Le retour de Marx, le nouvel observateur, le 17 octobre 2008 (un mois après le crash de wall street) : Karl Marx, le retour ?. Même le magazine challenges, sortait un article le 15 octobre 2008, obligé de constater que : La crise financière remet Marx à la mode. Dans un article du 16 mai 2009, l'observateur notait également Le grand retour de Karl Marx et de son « Capital », nous rappelant que Jacques Attali ou encore Alain Minc gardaient Le Capital sous le coude... on ne sait jamais !
Quand ce sont des économistes qui s'intéressent à Marx, cela peut encore se comprendre relativement, mais quand c'est Peer Steinbrück, le très libéral ministre des finances de l'Allemagne ! The guardian, nous rapportait le 15 octobre 2008 que le ministre allemand, "qui doit avoir passé des nuits blanches au cours des dernières semaines" a fini par déclarer (dans une une interview à Der Spiegel) que "En général, il faut admettre que certaines parties de la théorie de Marx ne sont pas fausses".
Si certains membre de la classe bourgeoise ont été capables d'admettre une part de vérité dans les écrits de Marx, continuant à lire secrètement celui qu'ils conspuent publiquement, ils n'iront évidemment pas jusqu'à admettre la totalité des idées du bon vieux Karl, dont les idées telles que la dictature du prolétariat ne sont pas sans gêner. C'est encore plus vrai pour l'extrême gauche qui a du mal à accepter le lien évident entre la doctrine de Marx et l'expérience soviétique, et essaye de nous inventer un "Marx anarchiste", passant sous silence tous les écrits et tout le parcours de Marx qui était de son vivant classé comme "autoritaire" par les anarchistes de l'époque. Cela implique évidemment un retour critique sur l'histoire soviétique, c'est à dire critique de nos préjugés sur cette période, l'histoire officielle ayant la fâcheuse tendance de criminaliser toute période où le peuple a vraiment eu le pouvoir (voir chez nous, Robespierre)... Si donc Marx fait son "retour" dans les bibliothèques de nos ministres depuis la crise de 2008, il ne faut pas oublier pour autant que ses écrits économiques restaient engagés, c'est à dire qu'ils étaient une "critique de l'économie politique" bourgeoise de l'époque.
Mais si certains aujourd'hui s'intéressent à Marx, combien s'intéressent aussi aux économistes qui ont influencé ses travaux ? La pensée économique de Marx est le prolongement de celle des économistes anglais Adam Smith et David Ricardo, ceux que Marx nommait "l'école fataliste", qui "représentent une bourgeoisie (...) luttant encore avec les restes de la société féodale".
Bien évidemment ce n'est pas le fatalisme que Marx récupera, mais la froide vérité contenue dans les écrits de ces premiers économistes, à une époque où ceux-ci ne pensaient même pas à dissimuler la nature du capitalisme. Car à cette époque les défauts du capitalisme n'étaient vus par les économistes bourgeois que comme "des souffrances passagères, accidentelles". "La misère n'est à leurs yeux que la douleur qui accompagne tout enfantement, dans la nature aussi bien que dans l'industrie."
A cette école fataliste succédèrent les "romantiques", "blasés", à l'époque où le capitalisme commençait à montrer son visage le moins glorieux, "où la misère s'engendre en aussi grande abondance que la richesse", provoquant chez les économistes "l'indifférence qui chez ceux-là était de la naïveté devient pour eux de la coquetterie".
Puis vinrent "l'école humanitaire" qui "déplorait sincèrement la détresse du prolétariat" et "l'école philantrope", qui "nie la nécessité de l'antagonisme ; elle veut faire de tous les hommes des bourgeois". "Les philanthropes veulent donc conserver les catégories qui expriment les rapports bourgeois, sans avoir l'antagonisme qui les constitue et qui en est inséparable. Ils s'imaginent combattre sérieusement la pratique bourgeoise, et ils sont plus bourgeois que les autres."
Leur point commun à tous est qu'"ils ne voient dans la misère que la misère, sans y voir le côté révolutionnaire, subversif, qui renversera la société ancienne". (Karl Marx, Misère de la philosophie, II, 1, 1847).
Et c'est là qu'on passe de l'analyse du système capitaliste à l'inconcevable, à l'interdit, à savoir la facheuse idée de vouloir renverser le capitalisme...
Marx constatait donc que l'économie politique bourgeoise était passée d'une école honnête de Ricardo, qui dépeignait de façon crue mais juste le capitalisme, aux écoles humanitaires et philantropes, hypocrites, ce qu'on appelerait aujourd'hui "la gauche", des économistes qui essayent d'enjoliver les choses, de faire croire à la possibilité de réformer le capitalisme.
Marx préférait Ricardo car "le langage de Ricardo est on ne peut plus cynique", "Mais ne crions pas tant au cynisme. Le cynisme est dans les choses et non dans les mots qui expriment les choses." Les économistes philantropes "reprochent à Ricardo et à son école leur langage cynique, c'est qu'ils sont vexés de voir exposer les rapports économiques dans toute leur crudité, de voir trahis les mystères de la bourgeoisie." (Karl Marx, Misère de la philosophie, I, 2, 1847)
Or nos économistes actuels qui se font peur avec le retour de Marx ne sont-ils pas eux aussi des humanitaires et des philantropes ? Obligés d'admettre l'évidente crise du capitalisme, ils n'en cherchent pas moins des solutions pour le sauver, l'aménager, et non pour le renverser.
En 2011, Nicolas Sarkozy avait averti que "Nous venons de passer à deux doigts de la catastrophe, on ne peut pas prendre le risque de recommencer".
En réalité, depuis la crise de 2008, aucun problème n'a été réglé, comme nous l'indique en 2017 ce rapport du sénat.
"après dix ans de crise la probabilité de réédition d’un krach du système financier d’ampleur équivalente n’a pas diminué, bien au contraire. [...] Tous les ingrédients, anciens comme nouveaux, d’un nouveau krach sont donc là." (p. 224)
"Les quelques dispositions pour rendre le système moins instable, qui ont pu lui être imposées sous le coup de l’émotion et la pression des opinions publiques, non seulement ont laissé intact l’essentiel mais ont été largement compensées par les effets négatifs du traitement utilisé pour le sortir du coma et réanimer l’économie : l’injection massive de liquidités et des taux directeurs aux limites du pensable."
Cela confirme les prévisions de Karl Marx pour qui capitalisme et crise économique sont inséparables, les périodes permettant au prolétariat de vivre confortablement étant l'exception et non la règle. Ce qui nous semble inadmissible (misère, chômage, crise) n'a rien d'une anomalie, c'est en réalité le fonctionemment normal du capitalisme. Ce qui devrait faire réfléchir tous les petites bourgeois en quête de "troisième voie", d'une alternative autre que le communisme.
Si la crise de 2008 a été le retour du Marx "acceptable", celle qui s'annonce pourrait bien être celui du Marx révolutionnaire.
Source : http://proletaire.altervista.org/marxisme/actualite/predictions-karl-marx.php
Analyse communiste => http://www.proletaire.altervista.org
114 réactions à cet article
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Les analyses de Marx ont toujours été pertinentes et devraient être la base de toute réflexion sur le capitalisme libéral. Malheureusement, ce sont les pensées des économistes anglo-saxons contemporains qui sont enseignés dans les écoles d’économie dans le monde et Marx est actuellement marginalisé.
Le libéralisme dérégulé, celui que Marx a étudié, est en échec économique comme Marx l’avait prévu mais il a réussi à prendre le contrôle de la gouvernance mondiale. Nous pouvons voir tous les jours ce qui arrive aux pays qui s’écartent ou s’opposent à cette voie. Libye, Irak, Iran, Russie, Venezuela, Syrie etc.
Je ne vois que deux portes de sortie possibles pour le capitalisme libéral.
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Un retour à une certaine régulation. Les recherches des écoles d’économie à la française sont à la pointe dans ce domaine (citons Thomas Piketty, Jean Tirole, Alain Trannoy) mais il faudra au moins 10 ans pour former une nouvelle génération d’économistes. Je ne sais pas quelle est la position précise du président Macron, lui qui a été formé à l’école anglo-saxonne, mais c’est sans doute la meilleure et la seule politique économique qu’il devrait suivre pour sauver les points positifs de la mondialisation. (Une politique économique impossible à suivre dans le carcan de l’UE.)
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Un retour à plus de conservatisme d’État avec le risque de plus de protectionnisme. C’est la solution sacrilège pour tout économiste libéral mais elle permettrait au moins de reprendre le souffle et d’avoir une réflexion plus large sur l’avenir du monde.
La porte de sortie marxiste, la dictature du prolétariat suivi du communisme, est une utopie. (Un comble pour le socialisme scientifique qui s’opposait justement au socialisme utopique.)
Marx a oublié l’inertie des masses. Les peuples ne veulent pas s’impliquer dans l’économie. Ils ne demandent que le bien-être, la justice sociale et un sentiment de liberté.
Une remarque. Quand Marx parle de bourgeois, il désigne « les capitalistes modernes qui possèdent les moyens sociaux, la production et utilisent du travail salarié. »
La classe moyenne, embryonnaire à l’époque, était au service des bourgeois et avait (et a toujours) un comportement social bourgeois mais n’avait pas de pouvoir décisionnel et n’avait de ce fait pas beaucoup d’importance pour Marx.
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@Pierre c’est toujours une délectation de vous lire Pierre, vraiment !!!
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@Pierre
Malheureusement, ce sont les pensées des économistes anglo-saxons contemporains qui sont enseignés dans les écoles d’économie dans le monde et Marx est actuellement marginalisé.
La bourgeoisie serait-elle assez idiote pour faire enseigner dans ses écoles les arguments susceptibles de miner gravement sa suprématie dans la société humaine ?... -
@CN46400
« La bourgeoisie serait-elle assez idiote pour faire enseigner dans ses écoles les arguments susceptibles de miner gravement sa suprématie dans la société humaine ?... »Elle ne les enseigne pas mais elle les connait. Nous serons peut-être d’accord pour dire que sa stratégie est de prendre le contrôle de la gouvernance économique mondiale grâce aux nouvelles technologies et d’empêcher tous les Etats de sortir du capitalisme libéral par voie démocratique en les endettant autant que possible.La puissance militaire US est le bras armé de cette stratégie. -
@CN46400
L’école des économistes de Chicago a inventé TINA pour déboulonner les Gouvernements tripartites issus de la 2e guerre mondiale, et détruire les régulations financières mises en place par les Gouvernements, après la crise de 29.
Ce sont des Think tanks (de Gauche & de Droite) qui ont corrompu les leaders d’opinion pour qu’ils répandent la bonne nouvelle de TINA...2/ Défendre l’idée d’un marché économique libérale s’auto-régulant. C’est la réactualisation de la « main invisible » d’Adam Smith.« ( ...)
A noter que »l’Etat totalitaire« ** se retrouve chez les anarchistes... Ce qui a permis d’en dévoyer un certain nombre, pour les mettre au service de la mondialisation, qu’ils confondent avec de l’ Internationalisme.
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Article intéressant,
suivi de nombreux commentaires eux-aussi intéressants.@Fifi Brind_acier
oui, les forces qui méprisent l’intérêt général et l’idée de partage équitable des richesses produites (équité n’est pas égalité, entendons-nous bien),
ne sont pas uniquement des forces « libérales ».
Effectivement, de nombreux anarcho-internationalisto-antifas se comportent en fidèles serviteurs des intérêts de la caste dominante
puisque, au lieu de faire valoir l’absolue nécessité de tous s’unir, par delà nos clivages partisans, pour briser le joug de la fausse démocratie qui nous maintient dans l’impuissance,
ils restent au contraire arc-boutés sur des idées, des modèles, des programmes ultra-clivants et donc voués à rester minoritaires.
Pire, certains d’entre-eux sont les premiers à « taper sur » les autres opposants au Système et à les jeter de façon indifférenciée dans leur grand sac fourre-tout marqué du sceau de l’infamie « fasciste », y compris des personnalités au-dessus de tout soupçon. -
Lorsque l’idéologie c’est emparée des théories de Karl Marx, il a été traité « idéologiquement » :
Adulé ou Haïs, érigé en révélation quasi biblique ou en élucubration quasi diabolique.Son analyse du fonctionnement du capitalisme est indéniablement exacte.La nier et la diaboliser, c’est nier la maladie au lieu d’en chercher le remède.Le fait est que :D’une part, l’économie de marché et le capitalisme sont les moteurs de notre modèle de société.D’autre part, les populations ne sont pas prêtes à changer de modèle de société.Il n’est donc pas envisageable de changer de modèle de société et d’abandonner purement et simplement l’économie de marché et le capitalisme.La solution consiste donc à analyser les dysfonctionnement du système et à mettre en place les mécanismes de régulation qui lui éviterons de « dériver ».Evidemment, ces mesures de régulation auront un coût, en particulier quand il sera question de liberté d’entreprendre.Par exemple :Aujourd’hui, des grand projets innovants sont lancés par des « ultra-riches », parce qu’ils sont les seuls à avoir les moyens d’investir des milliards dans un projet hasardeux.Si on régule efficacement, on en arrivera nécessairement a mettre un terme à l’existence « d’ultra-riches » (il restera sans aucun doute des riches et des très riches) et ce type de projet en pourra plus être financé que par la collectivité.Il est a noter, que si aujourd’hui, la collectivité n’est plus en mesure de financer de tels projets, c’est aussi parce qu’elle a été dépouillée de ses moyens au profit des utlra-riches et des très riches.La régulation sera inévitablement confrontée à des résistances, puisqu’elle constitue, de fait, un « ’entrave » à la libre entreprise et au libre échange.L’important en fait, sera de montrer aux entrepreneurs, que pour 90% d’entre eux, la régulation sera sans effet (parce que leur pratique ne les conduira jamais à s’y trouver confrontés) ou sera négligeable en termes économiques.Quand au 10% qui seront réellement impactés, ce seront probablement ceux qui chaque jour, par leurs excès, par leur inhumanité, par leur total irrespect de la dignité humaine (celle des autres) mettent en évidence l’injustice de notre système et donnent du « grain à moudre » à tous les anti-capitalistes.-
@eddofr
J’ai pas doublé par la publication. Y a un bug, si quelqu’un peut supprimer le doublon ... -
@eddofr
« Son analyse du fonctionnement du capitalisme est indéniablement exacte. »
La mort de Marx ne résulte pas de son analyse du fonctionnement du capitalisme, mais de ses chimériques prophéties à base de propriété collective des moyens de production, d’universalisme prolétarien, de société sans classes et sans Etat...Et ce sont les prolétaires qui l’ont tué en se libérant de la croyance mirifique au Père Noël collectiviste.
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@Cateaufoncel
éce sont les prolétaires qui l’ont tué" !!!!!!mais comme il est PAS mort DU TOUT c’est votre balabla qui tombe à l’eau !! lui il est mort de chez mort !Marx a les joues roses et das Kapital a intérêt à planquer ses miches !!! -
@sahb
« Marx a les joues roses et das Kapital a intérêt à planquer ses miches !!! »Mais bien sûr. Et, comme écrit Engels dans L’Anti-Dühring, le huitième commandement - Tu ne voleras point - tombera en désuétude parce qu’il y aura, alors, assez de tout pour tout le monde
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@Cateaufoncel
Par nature, les conjectures, ne sont pas une science exacte.
Karl MARX a proposé des solutions en fonction de la situation et des connaissance de l’époque.En 1844, MARX écrivait : « Le communisme est la forme nécessaire et le principe dynamique de l’avenir immédiat, mais le communisme n’est pas en tant que tel ni le but du développement humain ni la forme de la société humaine ».C’est à dire qu’il proposait le communisme comme solution transitoire, par rapport à une situation donnée.Si MARX revenait aujourd’hui, il ne changerait pas son analyse, qui reste fondamentalement exacte.Par contre, il proposerait certainement un autre remède.A son époque, la seule expérience connue de collectivisme, était le collectivisme tribal (les tribus vivant en communauté) qui ne pouvait s’adapter à une société industrialisée et à la division du travail.Aujourd’hui, des expériences de collectivisme ont été menées.Et même si l’on exclue des paramètres d’analyse les épi-phénomènes externes, idéologiques (soviétisme, stalinisme, ...) et géo-politiques (blocus, siège, subversion, guerre économique) qui ont finalement conduit ces expériences à se transformer en dictatures bureaucratiques, on constate que le communisme en tant que système économique et politique est un échec.En réalité, on constate que les acteurs économiques ne participent pas volontairement aux objectifs collectifs s’ils ne correspondent pas à un objectif individuel.Autrement dit, le communisme suppose une conscience sociale de tous et de chacun. Or personne, à part quelques illuminés, n’a de conscience sociale au jour le jour.Nous avons tous une conscience de « ce qui serait bien pour tous », mais au jour le jour, nous agissons naturellement pour ce qui est bien pour nous (le nous étant plus ou moins individuel ou collectif, au gré des circonstances).Comme il n’est ni possible, ni souhaitable de forcer l’individu à se plier au bien commun (surtout parce que c’est forcément un autre individu qui va fixer pour lui ce qui est bien pour tous), il n’y a d’autre solutions que de faire en sortes que les intérêts individuels correspondent aux intérêts communs.C’est ce qu’on fait, par exemple, quand on offre une prime écologique aux véhicules les moins polluants.Par contre, ce correspondance ne peut pas être obtenue que par des incitations. Il y a un moment, une limite qui doit être fixée par la contrainte.La difficulté est double sur ce point, il faut obtenir un consensus et il faut passer outre la résistance de ceux dont l’intérêt individuel sera contraint (et par nature, ceux qui seront contrains, sont ceux qui sont avantagés, et donc qui ont le plus de pouvoir individuel d’influer sur les décisions). -
@Cateaufoncel
Vous le dites autrement que moi et je suis évidement d’accord. -
@Cateaufoncel
Le père Marx n’est pas un père Noël, il a juste démontré que la société capitaliste aurait une fin et que la société qui lui succéderait serait le « communisme » qu’il n’a décrite que comme le « dépassement de l’existant », et plus tard comme le « à chacun selon ses besoins ». Son gendre, Paul Lafargue en publiant « le Droit à la paresse » complète le tableau en prônant la fin du travail contraint, qui caractérise le capitalisme, lequel doit devenir « un plaisir »...A la fin de sa vie, il a introduit, avec Engels, un intermède : le socialisme, où la dictature des intérêts du prolétariat, qui est immensément majoritaire, doit prendre le relais de la dictature des intérêts de la bourgeoisie qui, elle, est infiniment minoritaire. Le socialisme c’est « à chacun selon son travail ». Tout ce qu’on a vécu depuis relève de cette proposition qui ne sera vraiment effective que lorsque l’essentiel de la force de travail mondiale aura engagé le chemin. En attendant il faut constater que nulle part la bourgeoisie laisse ses privilèges sans réagir, y compris, par la violence.
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@CN46400
Ce qui est vraiment intéressant chez Marx, c’est son analyse de l’évolution et de l’effondrement du capitalisme libéral.Marx à voulu démontrer que le communisme succéderait au capitalisme mais sa démonstration est utopique. On a essayé de créer un homme nouveau pour qui l’intérêt collectif serait prioritaire dans beaucoup de pays mais les échecs furent généraux.Je vous donne deux exemples vécus.- A la fin des années 70, j’ai eu l’occasion de m’occuper de la création de sociétés autogérées. J’en garde beaucoup d’amertume parce que je me suis rendu compte qu’il est impossible de motiver tout le monde pour un résultat collectif et que certains estiment toujours qu’ils n’ont pas la part qu’ils méritent. Cela en vient très vite a entendre dans une assemblée : « tout cela, c’est très bien mais qu’est-ce que je vais gagner de plus » ou « je viens à cette assemblée mais je perds mon temps ». J’ai très vite compris que c’est toujours l’intérêt individuel qui l’emporte.- Je m’étais fait des amis en URSS en 1980. Certains sont venus chez moi et j’ai été invité chez eux plusieurs fois dans les années suivantes. Cela m’a permis de les accompagner dans leurs villages natals où ils retrouvaient leur famille. J’ai vécu la vie dans les kolkhozes (exploitations agricoles collectives) de l’intérieur. Ma constatation : 1. Assez peu de rendement. 1 1/2 à 2 h de pose vodka à midi. 2. Les kolkhoziens se dépêchaient de rentrer pour cultiver leur parcelle personnelle, éventuellement avec le matériel du kolkhoze. 3. Je suis un jour rentré avec deux énormes pots de miel... qui ne venaient pas des parcelles personnelles.Je ne comprends pas comment Marx a pu imaginer le communisme comme solution à la fin du capitalisme sans une prise en charge autoritaire des travailleurs qui déboucherait immanquablement sur une dictature. -
@Pierre
"Je ne comprends pas comment Marx a pu imaginer le communisme comme solution à la fin du capitalisme sans une prise en charge autoritaire des travailleurs qui déboucherait immanquablement sur une dictature."Marx a toujours noté que la fin du capitalisme serait plus complexe que ne l’avait été la fin des autres système (ex féodalisme). Tout simplement parce que les classes (bourgeoisie et prolétariat) concernées par le changement (la révolution) seraient bien plus nombreuses, mieux organisées, dans des contrées bien plus vastes. A la fin de sa vie, Lénine tablait sur un trio Russie, Chine et Inde....
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@CN46400
Les peuples ont bon dos... Ce sont les Communistes eux-mêmes qui ont tué le marxisme ! En imposant des solutions collectives de force, sans écouter ce que souhaitaient les gens... Et en fabriquant une armée d’apparatchiks, qui ont été les premiers à piller les biens publics russes, quand l’URSS s’est effondrée.... Les Russes les détestent.« Venezuela : cap sur la démocratie participative »
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@Fifi Brind_acier
Je ne crois pas qu’il est au pouvoir de quelque peuple que ce soit de démolir la loi de la chute des corps de Newton ; il en est de même pour la lutte des classe mise en lumière par K Marx...Quand aux « oligarques » russes et autres, ce sont des bandits ni plus ni moins. On est communiste ou voleur, pas les deux...
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@eddofr
« Si MARX revenait aujourd’hui, il ne changerait pas son analyse, qui reste fondamentalement exacte. Par contre, il proposerait certainement un autre remède. »
Mais ses émules continueraient de croire que l’avènement du communisme est « certain, nécessaire, inévitable », sans plus pouvoir schématiser, à partir d’exemples concrets, la société du futur, que Marx et Engels.
Tout ce qu’on sait, c’est que chacun produira selon ses moyens et recevra selon ses besoins. Quand vous dites cela à des prolétaires qui doivent consacrer 75 % de leurs revenus à leur alimentation, qui vivent dans des taudis insalubres et qui ne peuvent boucler le mois qu’avec l’appoint du salaire d’un gosse de 10 ou 12 ans, le discours porte.
J’entendais, un jour, un communiste « repenti » raconter que, dans l’entre-deux-guerre, lui et ses camarades pensaient qu’avec le communisme, les chagrins d’amour disparaîtraient parce qu’il n’y aurait plus, alors, des gens assez méchants pour faire souffrir d’autres personnes. Il en riait quelques dizaines d’années plus tard, mais ça démontre le degré de crédulité atteint par l’endoctrinement.
Ca ne reviendra plus…
« Autrement dit, le communisme suppose une conscience sociale de tous et de chacun. Or personne, à part quelques illuminés, n’a de conscience sociale au jour le jour. »
Trotski se rendait compte des limites imposées par les « imperfections » de la nature humaine, ce qui l’a conduit à prédire l’avènement d’un surhomme, ce qui en fait une sorte de précurseur de nos transhumanistes :
« L’homme devenu libre cherchera à atteindre un meilleur équilibre dans le fonctionnement de ses organes et un développement plus harmonieux de ses tissus… (Il) s’efforcera de commander à ses propres sentiments, d’élever ses instincts à la hauteur du conscient et de les rendre transparents, de diriger sa volonté dans les ténèbres de l’inconscient. Par là, il se haussera à un niveau plus élevé et créera un type biologique et social supérieur, un surhomme, si vous voulez. »
« Nous avons tous une conscience de « ce qui serait bien pour tous »… »
Là où ça se complique quand même, c’est que nous adoptons un tas de comportements, dont nous savons qu’ils ne sont pas bons pour nous, que ce soit en matière d’alimentation ou de comportement en privé en en public… C’est là, à mon sens, que réside la menace d’une tyrannie se prévalant du bien de la collectivité en même que de celui des individus. Je me méfie donc de tout ce qui est théories et encore plus idéologies.
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@CN46400
"Le père Marx n’est pas un père Noël, il a juste démontré que la société capitaliste aurait une fin et que la société qui lui succéderait serait le « communisme » qu’il n’a décrite que comme le « dépassement de l’existant »...«
Métaphoriquement, c’est le communisme qui est le Père Noël, et Marx n’a démonté quelque chose que pour ceux qui croient à la démonstration. Il a, lui aussi, cédé très humainement à la propension de l’homme à prendre ses désirs pour des réalités.
»Le socialisme c’est « à chacun selon son travail ». Tout ce qu’on a vécu depuis relève de cette proposition qui ne sera vraiment effective que lorsque l’essentiel de la force de travail mondiale aura engagé le chemin."Et, dans cette optique, vous le percevez comment l’épuisement des matières premières ?
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@CN46400
« ... il en est de même pour la lutte des classe mise en lumière par K Marx... »
Tant que vous n’admettrez pas que la lutte des races a remplacé la lutte des classes, vous passerez à côté d’un élément essentiel de notre réalité et de notre avenir, mais on peut très bien passer à coté tout au long de sa vie et passer sa vie dans l’incompréhension.
J’ai, souvent en les lisant, l’impression que Clouscard et Bourdieu ont gâché leurs capacités de réflexion à essayer de comprendre pourquoi les prolétaires ne votaient pas pour ceux qui leur promettaient « émancipation » et « bonheur », en refusant de voir que, comme l’avait observé Orwell, les petites gens peuvent cultiver « …des valeurs (patriotisme, religion) qui ont des racines plus profondes que la raison économique. »
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@Pierre
" J’en garde beaucoup d’amertume parce que je me suis rendu compte qu’il est impossible de motiver tout le monde pour un résultat collectif et que certains estiment toujours qu’ils n’ont pas la part qu’ils méritent.«
Comme Marx, vous vous êtes mépris sur la nature humaine. Dans l’égalitarisme, les uns se plaignent de ne pas avoir la part qu’ils méritent, tandis que les autres ont trop par rapport à ce qu’ils mériteraient.
Je pense que l’égalité, c’est la guerre et que l’harmonie s’installe lorsque le main du dominant est légère au dominé - parce que le clivage dominant/dominé est omniprésent et universelle. La »lutte des classes" ne commencent que quand la main du dominé devient trop lourde, ou est ressentie comme telle.
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@CN46400
On est communiste ou voleur, pas les deux...
Sauf que les apparatchiks communistes russes sont devenus des voleurs, mes condoléances...Lisez « La Nouvelle Grande Russie » de Xavier Moreau, vous aurez la liste...
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@Fifi Brind_acier
La carte du parti communiste ne garanti pas plus l’honnêteté de l’impétrant que celle de l’UPR. Par contre, dans pas mal de cas, elle peut générer quelques problèmes.....Et les voleurs peuvent parfois courir quelques désagréments en fréquentant de trop près les communistes qui, même s’ils ne sont pas toujours parfaits sont, du point de vue de la corruption, dans la fourchette plutôt haute de la probité... -
@CN46400
Vous bottez en touche sur le Venezuela.Il serait temps que la Gauche occidentale prenne position sur le Venezuela , non ?
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@Cateaufoncel
« Comme Marx, vous vous êtes mépris sur la nature humaine. »Hé oui, j’ai été un jeune idéaliste qui voulait changer le monde... mais je n’étais pas le seul à l’époque. Maintenant, je pense comme vous. -
@CN46400
Je ne crois pas qu’en URSS, les habitants aient été consultés sur le train de vie des apparatchiks, ni sur autre chose, d’ailleurs.Ce que vous souhaitez c’est « une dictature du prolétariat », qui c’est avérée une dictature du Parti.
Ce que je souhaite c’est une démocratie pour le prolétariat.
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@Fifi Brind_acier, sauf que le prolétariat a été remplacé par l’ esclavage !
Esclaves, robots,même combat !le NWO,ne passera pas !Vive le Nouveau,NWO,pour appréhenderla planète,dans sa globalité !Le Nouvel Ordre Mondial est mort(ribond),vive le Nouvel Ordre Mondial,Communisme Mondial,sans parti !(désolé pour le manque de rimes à la fin, au début j’ ai eu du pot..) -
@Fifi Brind_acier, sauf que le prolétariat a été remplacé par des esclaves zombies !
Esclaves, robots,Même combat,Le NWONe passera pas !Le NWO est mort(ibond)vive le NouveauCommunisme Mondial,sans parti !(désolé pour les rimes un peu bâtardes à la fin) -
@Cateaufoncel
vos analyses sont séduisantes en théorie, mais votre « harmonie » dominants-dominés est également une utopie... cette espèce de « paix sociale » n’a jamais existé nulle part...la domination que vous évoquez est une théorie livresque... comme la méritocratie... on sait très bien que les structures sociales mettent en place des classes privilégiées qui se reproduisent... et que par conséquent, des petits marquis en viennent toujours à dominer des gens talentueux... et de même entre le propriétaire du capital et le travailleur vassalisé.Dès lors, à mes yeux, la légitimité sociale tombe... le respect n’est plus que rapport de force (culturel, financier et policier)...Je ne sais pas si le communisme est possible, et à un certain moment je m’en fiche un peu... mais ce qui est certain, c’est qu’il n’est pas nécessaire de raconter des histoires fleuries sur la société capitaliste. -
@Paul Leleu
« ...ce qui est certain, c’est qu’il n’est pas nécessaire de raconter des histoires fleuries sur la société capitaliste. »
Le clivage dominant/dominé n’a rien à voir avec le capitalisme, et tout avec la nature humaine. C’est une question de caractère, de personnalité, d’ascendant naturel...
On le trouve déjà dans le couple - et c’est loin d’être forcément l’homme - on le trouve aussi dans les communautés libertaires, où il y en quelques-uns qui sont plus écoutés que les autres, parce qu’ils s’expriment mieux, parce qu’ils ont du charisme, parce qu’ils séduisent...
Et dans bien des cas, la main du dominant est si légère que le dominé ne s’en rend même pas compte. Si on peut observer un petit groupe d’amis sur la durée en des circonstances variées et diverses, on s’aperçoit que ce sont toujours les mêmes qui décident et qui choisissent, les autres suivent... Et quand des dissensions apparaissent au sein du groupe, c’est toujours entre dominés, jamais entre un dominé et un dominant.
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@Cateaufoncel
Ooooooooooops
Et quand des dissensions apparaissent au sein du groupe, c’est toujours entre dominants, jamais entre un dominé et un dominant.
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@kelenborn
Vous devriez développer, un enterrement enfin réussi de Marx pourrait être d’un bon rapport...
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Cela confirme les prévisions de Karl Marx pour qui capitalisme et crise économique sont inséparables, les périodes permettant au prolétariat de vivre confortablement étant l’exception et non la règle. Ce qui nous semble inadmissible (misère, chômage, crise) n’a rien d’une anomalie, c’est en réalité le fonctionemment normal du capitalisme. Ce qui devrait faire réfléchir tous les petites bourgeois en quête de "troisième voie", d’une alternative autre que le communisme.
Exactement !!!
Comme le remarqua Marx, sans pour autant être capable d’en tirer les attendus qui s’imposent, les crises systémiques du capitalismes sont toutes dû au seul principe de l’intérêt usurier ou impôt privé prélevé sur l’économie et qui ne peut se résolver que par la faillite de la monnaie et seulement, lorsque le seuil de tolérance de la population autrement appelé prolétariat, arrive à sa limite.
Il n’existe pas de troisième voie, sauf en changeant de mot, mais pas de sens du mot communisme !
Cela dit, notez bien qu’on ne peut être communiste et prolétaire en même temps, mais uniquement l’un après l’autre !
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@Hervé Hum
Vous connaissez des « apparatchiks » communistes en France ?
Entre la théorie et la pratique, il y a la différence du cercle au carré inscrit...
J’en connais un paquet, et je peux vous dire que l’intérêt général, ils s’en fichent complètement ! Ils ne respectent rien, ni les autres, ni les lois et ils trichent à tout ce qu’ils peuvent. -
@Hervé Hum
lorsque le seuil de tolérance de la population autrement appelé prolétariat, arrive à sa limite.
Rêve ! Les Grecs sont depuis longtemps sous la ligne de flottaison, ils ont fait plus de 20 000 manifs, ils sont ruinés, et il n’y a toujours pas de communisme.... .Le Communisme, c’est comme les antibiotiques, c’est pas automatic’...
Il faudrait peut-être se demander ce que sont devenus les syndicats et les Partis Communistes ? Et pourquoi les électeurs ne vont même plus voter pour eux ?
Mais je ne crois pas que l’auto analyse et l’auto critique soit la qualité première de la Gauche en général et des Communistes en particulier...
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@Fifi Brind_acier
Non, pour passer sous la ligne de flottaison, il faut crever de faim, et les grecs n’en sont pas là.
Puis surtout, pour qu’il y ait le communisme, encore faut t’il qu’il y ait des communistes, or, ces quelques 20 000 manifs n’étaient pas pour revendiquer plus de justice sociale, mais pour réclamer le maintien d’un avantage économique pris grâce à la planche à billet et qui s’est tarit.
Bref, pour voir l’avènement de quoi que ce soit, il faut déjà le vouloir, or, tout le monde ne rêve que de devenir calife à la place du calife et non d’une société juste et équilibré que seul le principe communiste peut fournir.
Donc, tant que les grecs et les fifi vénéreront les causes dont ils déplorent les conséquences, ils feront rirent les maîtres du système actuel, auquel même votre idiot d’Asselineau reste un affidé.
La rhétorique d’un Asselineau fonctionne très bien avec les faibles d’esprits et les intelligences formatés par les enseignants du système capitaliste.
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@Hervé Hum« Puis surtout, pour qu’il y ait le communisme, encore faut t-il qu’il y ait des communistes, ... »
A mon avis, le Communisme n’ a d’ avenir autre que mondial !C’ est le nouveau challenge !D’ ailleurs le Nouvel Ordre Mondial a la sauce Orwell, c’ est une forme de communisme mondial, mais à la sauce Orwell, Gattaca, etc...Le peuple des humains (les F. peuvent participer) doit saisir les acquis à son compte et s’ assurer de sa re-distribution ; un jeux d’ enfants, en vérité !L’ idée soit-disant New-âge d’ une gestion communautaire et informatisée de la planète, est justement celle qui se met en place,que ce soit par le NWO des Néocons ou les ententes des BRICS !Et à un moment donné, il va falloir confier les rênes à quelqu’un (parmi l’ élite bien-sûr), et ce sera trop tard pour y changer quelque chose, tout comme en 2005 en F.Plus tôt, nous comprendront que l’ « Entente Mondiale » se fera, car elle est dans le cœur des gens,plus facile ce sera,pour que le pople y mette son grain de sel,ou plutôt, ne s’ assure de la pérennité de sa Responsabilité, afin d’ en prévenir les dérives inévitables ! Amen. -
@Yanleroc
Totalement d’accord.
Je n’ai qu’un mot à rajouter... Amen !
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@Hervé Hum, venant de la part d’ un gars comme toi, cela me semble être un éloge que je ne mérite pas
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@kelenborn
Vous savez, le communisme non plus est altruiste, seulement, il permet de réguler l’économie là où le capitalisme ne le peut pas sans s’autodétruire. Il permet de limiter l’enrichissement personnel au niveau du mérite personnel et interdit la prédation du travail d’autrui. Le principe communiste a pour même base éthique économique et sociale que le libéralisme, l’anarchisme et le socialisme qu’est le principe du mérite personne.
La période dites keynésienne, n’a pas régulé l’économie, elle à seulement fortement ralentie la vitesse de transfert de la richesse vers la petite minorité propriétaire de l’outil productif. Car ce mouvement de transfert ne peut pas être arrêté, sauf à renoncer au principe capitaliste d’impôt prélevé sur toute l’activité économique et financière.
C’est ce principe de l’intérêt que la plupart des gens refusent de considérer tel quel, parce qu’ils croient pouvoir en tirer profit eux même. Sauf que c’est comme jouer au casino, pour pouvoir ruiner la banque du casino, il faut être aussi riche que la banque du casino, sinon, vous finirez toujours ruinez par lui. Autrement dit, le petit épargnant, le petit propriétaire de son lopin de terre, le petit commerçant, artisan, bref, tous ces gens qui gagnent petitement et péniblement leur pécule et qui croient défendre leur petit intérêt en défendant le principe du profit usuraire, ne font que défendre le grand capital et se rendre esclave des maîtres du grand capital. Bref, c’est la fable de la grenouille qui se croyait aussi grosse que le boeuf.
Enfin, le communisme ne supprime pas le principe d e l’économie de marché, bien au contraire.
Mais là aussi, économie de marché ne veut pas dire capitalisme (je loue le fait que vous l’admettez), cela veut dire le rapport de la double offre et demande. Le simple rapport offre/demande, est celui du rapport entre le maître et l’esclave !
Pourquoi ?
Si vous ne connaissez pas la réponse, je vous laisse un peu chercher !
Mais tant que vous refusez de voir la réalité du principe capitaliste et sa conséquence directe que cela implique. C’est à dire, le transfert plus ou moins rapide de la richesse vers la seule minorité propriétaire de l’économie, vous échouerez toujours à comprendre les raisons de la politique monétaire actuelle et pourquoi rien ne peut empêcher la crise systémique d’arriver.
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@Yanleroc
Ma foi, ce n’est pas que j’ai voulu faire ton éloge, mais le fait est que nous partageons la même vu d’ensemble.
En fait, c’est surtout ton commentaire qui est une éloge de ma personne. Perso, je considère avoir encore du chemin à faire pour mériter une éloge.
Alors merci pour ton encouragement !!!
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@Hervé Hum
Effectivement, j’ ai repris ton concept de Responsabilité qui est un pilier de ton développement.Je me souviens également que tu disais que c’ était très facile, et c’ était également mon avis à ce moment là !Facile, parce que les structures son en place (où ?), mais problématique, voir impossible pour se les approprier !C’ est bien ce dernier point qu’ il faut développer ! -
@Yanleroc
La concept de responsabilité et le développement qu’il permet, est la conséquence directe du principe de relations de causalité, qui est le vrai pilier de tous mes développements.
Pour l’instant, je ne l’ai pas vraiment utilisé dans mon argumentation. Ce qui fait que je n’utilise pas mes meilleurs arguments.
Sinon, les structures en places sont les mêmes que celle qui fait fonctionner la société, soit, appareil d’état, bourses, monnaie, industrie, moyens de communications, etc. La difficulté étant effectivement de se les approprier et c’’est le rôle du principe de responsabilité, rendre possible cette appropriation.
Quand j’ai écris les articles sur la responsabilité, je pensais naivement que cela ferait boule de neige, puisque tout le monde parle de responsabilisation, que tout le monde est d’accord pour dire que ce qui définit un adulte, c’est le sens de la responsabilité. Sauf qu’il n’en est rien, malgré le fait que l’article présentant la définition du mot responsabilité soit le plus lu, c’est le désert quasi total au niveau des réactions !
Cela veut dire que la difficulté n’est pas d’ordre technique, mais uniquement d’ordre psychologique. C’est à dire, un problème de conscience. Cela m’a demandé un peu de temps pour comprendre les mécanismes de blocages.
Mon dernier article portait sur ces blocages, je pense que je vais publier les deux suivants, même s’ils ne me satisfont plus tel quel, je vais les publier ainsi parce que je n’ai plus la motivation suffisante pour les corriger.
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@Hervé Hum
Je suis en train de réaliser que la technologie blockchain est faites pour développer le modèle communiste !
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@Hervé Hum
Vous vous dites communiste, et vous rendez les Grecs responsable de leur situation ?? -
L’U.R.S.S. communiste ... était-elle pire que la Russie Tsariste ?25 millions de morts, invention des Goulags, du travail forcé, dictature exécutions et procès soviétiques, famine organisée..La Chine communiste ... était-elle pire que la Chine Impériale colonisée ?50 millions de morts invention des Laogaï, du travail forcé, dictature exécutions sommaires, famine organisée..« pas vraiment avec moins de morts à comptabiliser. »le déni idéologique est a son apogée...A part le national-socialisme personne n’a tué aussi fortement sa propre population...Triste France qui perdure dans le déni...-
@Spartacus
un censeur libértaryen dans ton genre ferait certainement pire. -
@Spartacus
Allez, je te répond point par point, puisqu’il le faut :
25 millions de mort pour l’URSS et 50 pour la Chine ...Ces chiffres sont contestables et tu le sais parfaitement !Par exemple, sur les 25 millions de morts attribués à l’URSS, 12,5 sont dus à la guerre civile entre 1918 et 1922 .. et pour faire une guerre civile, il faut deux camps opposés.Je pourrais reprendre les chiffre un par un, mais c’est sans réel intérêt (et cela ne diminue en rien l’horreur des crimes de ces deux régimes dictatoriaux).Le vrai nombre important qu’il faut connaitre c’est qu’entre 1900 et 2000, 231 millions de personnes sont mortes des suites de décisions humaines (source Clingendael Institute).Ainsi, 156 millions de morts ne sont pas les victimes du communismes ...Mais alors, de qui sont-il les victimes ?L’invention du Goulag ...Dés le 17ème siècle, la Russie, disposait de camps d’internement et de travail forcé, les katorga.En 1722, l’empereur Pierre le Grand ordonne l’exil des criminels, avec femme et enfants, dans les mines d’argent de Daourie, en Sibérie orientale !
L’invention du travail forcé ... (qu’on pourrait aussi appeler « esclavage »)Le servage, abolis en 1861 par Alexandre II, qui « préférait libérer les paysans plutôt que d’attendre qu’ils gagnent leur liberté par des soulèvements ». mais qui distribua aux paysans « libérés » des lopins de terre insuffisants pour nourrir leur famille ...Tiens, on dirait bien que c’est Alexandre II qui a fournit les forces vives de la révolution en jetant des paysans affamés sur les routes ...Dictature, exécution ...C’est pas une invention des communistes ça, et pas une exclusivité non plus.A moins que tu ne considère qu’une dictature « communiste » soit différente d’une dictature « capitaliste » ou « militaire », ou « ce que tu veux » ...Une dictature serait donc, à tes yeux, plus excusable si elle n’est pas communiste ?Bon, ça devient long, je vais pas te faire la même pour la Chine communiste ... c’est du tout pareil.EN AUCUN CAS JE NE NIE LES CRIMES DES RÉGIMES Stalinien et Maoïste.Je soutiens juste que les crimes sont toujours le fait d’hommes, pas d’idéologie.Et que, de plus, ce ne sont pas les seuls régimes criminels du 20ème siècle, loin s’en faut.Si demain un allumé tue au nom du capitalisme, est-ce que tu en conclura que le capitalisme est une idéologie criminogène ?D’ailleurs cela a déjà eu lieu, Pinochet a bien imposé sa dictature pour protéger son pays des dangereux Gauchistes !En conclusion, ta vision manichéenne des choses et ton refus de voir les variantes du gris clair au gris foncé font de toi un extrémiste probablement aussi dangereux qu’un Moujik, un Garde rouge ou gardien de la révolution. -
@eddofr
Tiens, j’ai oublié de répondre aux « Procès communistes » .... par les « procès du MacCarthysme » ... -
@Spartacus
Contrairement à ce qu’écrit eddofr, le communisme était bien l’objectif à atteindre pour Marx. C’est la dictature du prolétariat qui était un passage de transit.L’URSS avait retiré la dictature du prolétariat de sa constitution en 1936 si je me souviens bien. L’URSS a alors eu un taux de croissance de plus de 5% par an alors que le monde capitaliste (sauf l’Allemagne) n’arrivait pas à sortir de la crise de 1929.- URSS : « 25 millions de morts ». Capitalisme : au moins 200 millions de morts dans les guerres et avec le colonialisme... jusqu’à présent.- « invention des Goulags et du travail forcé ». Lacune historique grave de Spartacus. Informez-vous sur les katorgas de l’Empire russe. (lien)- « dictature exécutions et procès soviétiques ». A placer dans le contexte du désir du capitalisme de détruire la voie vers le communisme de l’URSS et celui de la guerre froide qui suivit.- « famine organisée ». Famine : oui, pendant la NEP et à cause de la spéculation des koulaks , ces idiots utiles du capitalisme, qui se sont retrouvés en Sibérie. Organisée : invention des nazis ukrainiens.- « personne n’a tué autant sa propre population ? » Parce que tuer les autres, c’est moins grave ? Exemple : Israël et « Plomb durci ».L’URSS et la Chine n’ont jamais atteint le communisme. Ils en sont restés économiquement très loin.C’est Krouchtchev et l’inertie des masses qui ont tué l’utopie communiste.La plupart des économistes de l’ancienne école (Jacques Atalli par exemple) reconnaissent la qualité exceptionnelle des recherches de Marx sur le capitalisme.Si vous ne connaissez rien au marxisme, posez des questions et n’affirmez pas n’importe quoi. -
@Spartacus
Il serait intéressant de comptabiliser le nombre de victimes liées directement et indirectement au CAPITALISME depuis 1945.
Le CAPITALISME (l’économie de marché ) a largement dépassé le nombre de morts des pays totalitaires. Le communisme jusqu’à présent n’a jamais été mis en place par contre on s’en est servi pour prendre le pouvoir et installé un régime totalitaire exactement comme le font les chefs d’états des pays occidentaux.
En Occident il n’y a pas de goulag mais il y a la pression des rentiers sur les bénefs à réaliser impérativement : chaque année. On déplore les accidents de travail, les accidents alimentaires, les accident liés au réchauffement climatique (inondations, ouragans, glissement de terrains, tempêtes, suicides, maladies liées à la mal bouff, pollutions des eaux, des terres, de l’air, etc..., etc...) Il est vrai que toutes ces victimes sont comptabilisées mais les média se gardent bien de les diffuser.
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@Spartacus
Combien de mort en Europe durant ces mêmes périodes ?
Car les guerres font hélas parties du Capitalisme.
Combien de mort aux USA a la même période ? -
@eddofr
Oui, enfin, des deux côtés il y a bien eu des procès iniques, les uns ne rattrapent pas les autres, et ne s’annulent pas les uns les autres.Il y a donc bien un souci des deux côtés..... Reste peut-être à introduire de la démocratie, non ? Car des deux côtés, les z’élites ont un grand mépris pour le peuple.
« Le centralisme démocratique », c’est du pipeau.
Il y a bien « centralisme », mais 0 démocratie. -
@Blé
Et les communistes ne sont intéressés, ni par l’argent, ni par le pouvoir, j’ai tout bon ? Ils vivent comme des moines au service de l’intérêt général...
Vous vivez sans doute sur une autre planète que la mienne. -
@Blé
J’allais le dire...
Mais je voulais rajouter qu’il faut savoir que Marx a aussi traité je dirais la partie « Gestion des conflits », car j’imagine qu’il savait très bien que les Capitalistes ne reviendront pas sur certains privilèges sans une certaine coercition.
Il me semble que pour lui, l’idée qu’une solution vienne de ces rentiers Capitalistes... Est un doux rêves. D’où l’émergence de conflits plus ou moins violents qui risquent fort d’apparaître prochainement si rien n’est fait.
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@Pierre
Spartacus ne comptabilise pas les 50 millions de morts de l’épidémie de Grippe espagnole...où si il la passe au passif du communisme c’est facile et çà ne mange pas de pain !! -
@Blé
Et encore le bilan du capitalisme n’est que provisoire, il pourrait s’alourdir très lourdement dans les prochaines décennies avec ces conséquences sur l’épuisement des ressources et les désastres écologiques à venir .... -
@eddofr donc les communistes n ont pas tue par ideologie Donc a quoi servait la police politique sous Lelline et puis sous Staline Quant a Mao la revolution culturelle n etait donc point ideologique ? Les hommes sont souvent animés par une idéologie . et les idelogies en « isme » du 20 siecle sont la pour le rappeler L ideologie est le moteur de l action, l homme ou plutot la bete politique se nourrit d elle. Votre argumentation de votre conclusion est spécieuse .
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Il est piquant que l’analyse provienne de Natixis, symbole de malversation financière du fait de la vente par des banques réputées fiables (Poste, Caisse d’épargne...) de ce titre à leurs épargnants en tant que placement de pères de familles, alors qu’il englobait de la dette pourrie et s’est écroulé dès sa mise en bourse.
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On peut quand meme remarquer que tant que le communisme existait le bloc capitaliste était modéré , comme doté d’un contrepoids. Des la chute des rouges le capitalisme s’est débridé et a muté en néolibéralisme , on l’a vu avec les gauches occidentales débarrassées de leurs alliés rouges ( blair,zapatero,shroder,clinton,jospin a un degré moindre..).
Mais le communisme ne peut fonctionner , car il va contre la nature humaine , vouloir plus que l’autre , se dépasser . Le ’ tous égaux ’pousse au contournement et a la corruption . « On fait semblant de nous payer, on fait semblant de travailler » disaient les russes durant les années 70.
Finalement le capitalisme est bien le moins pire des systèmes, meme s’il est terriblement aliénant.-
@franc tireur
« Finalement le capitalisme est bien le moins pire des systèmes, même s’il est terriblement aliénant. »Attention, ce n’est pas parce que ce conservateur de Churchill a dit quelque chose comme cela dans un certain contexte historique que c’est encore vrai aujourd’hui.Il m’est impossible de développer des solutions alternatives au capitalisme libéral dans le cadre d’un commentaire mais des alternatives existent et sont testées.Je constate par exemple que la Chine obtient d’excellents résultats économiques avec un système mixte et qu’elle a su esquiver les éclatements de bulles spéculatives que les économistes néolibéraux avaient prédit. -
@Pierre
Ceux qui s’intéressent à Marx ont tendance à sauter les paragraphes qui parlent de l’état dans le cadre du capitalisme. Marx le définit, certes, comme un moyen, pour la classe bourgeoise de dominer la classe prolétarienne, mais aussi comme un rouage essentiel du fonctionnement du capitalisme lui-même. En effet le capitalisme obéit à des règles qui doivent être respectées, y compris par les capitalistes. C’est une des principales raisons de son efficacité en Occident ainsi qu’en Chine et de ses difficultés en Afrique, ou la corruption est souvent hors contrôle.En Chine, il faut constater que le capitalisme, y compris étranger, fonctionne sous le contrôle d’un état omniprésent, y compris à l’intérieur des entreprises. Pour ceux qui connaissent Lénine, il sagit, comme la NEP, d’un « capitalisme d’état » qui oriente et impulse (les nouvelles routes de la soie...) l’économie, tout en garantissant aux propriétaires du capital des profits suffisants pour les inciter à les réinvestir en permanence.
Prévue en 1980 pour 50 années, par Deng Xiao Ping, cette politique vise à réaliser l’accumulation primitive du capital qui, selon Marx, devait précéder l’installation du socialisme. -
@CN46400
Votre commentaire est intéressant et on sent chez vous le marxiste convaincu.J’ai cette faiblesse de croire que l’Etat doit être au service du plus grand nombre et qu’il peut être contrôlé par un processus démocratique. C’est lui qui doit réguler le capitalisme libéral et ce n’est pas le capitalisme libéral qui doit s’autoréguler.Je crois que pour la NEP, vous avez mal rédiger votre phrase parce que suite à la famine de 1921-1922, Lénine avait rétabli le régime des Koulaks pour obtenir le maximum de rendement des terres agricoles. C’était donc plutôt un retour au libéralisme.Pour la Chine, croyez-vous vraiment que le capitalisme va se laisser déposséder de ses richesses pour installer le socialisme ? Je ne suis pas un spécialiste de la Chine mais je n’y crois pas. -
@Pierre
En 21 les koulaks existaient toujours. Lénine a juste substitué aux réquisitions rendues obligatoires par la guerre civile et l’alimentation de l’Armée Rouge, un système d’impôts en nature qui permettait aux paysans de disposer, à leur guise, des surplus. C’est ce système qui a permit de surmonter la famine.
Mais la NEP allait bien plus loin, en particulier avec le système des concessions que Lénine réclamait dans tous les domaines économiques et pour une durée longue (60 ans dans le cas du Kamtchaka). Il sagissait de contrats, à durée déterminée, passés entre l’état et les capitalistes, souvent étrangers. La parenté avec les solutions adoptées par Deng Xiao Ping est évidente.
L’avenir en Chine m’est inconnu, mais il convient de noter que le capitalisme en Chine ne commande pas l’état ; c’est l’état qui commande au capital. Lénine avait défini, en mai 1918, avant même le déclenchement de la guerre civile, cette situation comme le « capitalisme d’état ». Le dépassement du capitalisme, du coup, se pose, autrement que chez nous. L’état étant déjà présent dans toutes les grandes entreprises. -
@CN46400
Je crois que nous sommes d’accord sur ce point.
J’ai bien relu votre première formulation sur la NEP et il me semblait qu’un point n’était pas clair.Je vais travailler de mémoire, excusez-moi de ne pas donner de date précise.Pendant la guerre civile qui a suivi la prise de pouvoir des bolcheviques, les paysans se sont emparés des terres des koulaks dans de nombreuses régions de Russie. La distribution des terres aux paysans faisait d’ailleurs partie des promesses des bolcheviques. Il n’est pas difficile d’imaginer que cela a provoqué une baisse de rendement des terres agricoles. A cela s’est ajouté les conséquences des ravages de la guerre civile qui débouchèrent sur la famine de 1921-1922.Remarquons au passage que cette famine aurait pu être encore plus catastrophique sans l’aide étasunienne en fourniture de céréales.Je ne sais pas s’il y a une relation de cause à effet mais toujours est-il que suite à cette aide alimentaire étasunienne, Lénine a instauré la NEP, un mode d’exploitation libéral des terres dans le cadre que vous expliquez dans votre commentaire.Cela a permis au pays de retrouver un meilleur rendement pour les terres.En 1928, Staline avait besoin de blé pour industrialiser le pays. La seule monnaie que les démocraties occidentales acceptaient de la Russie pour vendre leurs machines était le blé. (Étonnant, alors que les coffres du Kremlin regorgeaient d’or !)Staline fit alors pression sur les koulaks, bien enrichis par sept ans de NEP, pour qu’ils cèdent leurs céréales au prix imposé par lui. Devant leur refus et suite à la tentative de spéculation en bloquant les stocks, Staline prit trois décisions.- Il réquisitionna les stocks.- Il distribua les terres aux paysans.- Il envoya les koulaks en vacances en Sibérie. (Pour les réacs, je plaisante, je n’approuve pas Staline. )Les conséquences furent les famines de 1931-1933.Remarquons au passage que les Etats-Unis avaient à l’époque des surplus de céréales qu’ils détenaient pour ne pas voir les cours s’effondrer et ils ont préféré les couler dans l’Atlantique plutôt que de les vendre à Staline.Aujourd’hui, si j’étais Vladimir Poutine, je ferais une étude approfondie sur ce sujet et je l’enverrais aux Ukrainiens pour qu’ils jugent un peu mieux leur nouvel ami américain. -
@Pierre
La France aussi avait un système mixte, des entreprises nationalisées, et un modèle social qui redistribuait plus de 50 % de la richesse produite ... -
@Pierre
Votre mémoire vous trahi un peu, çà m’arrive aussi. C’est Lénine, et pas Staline, qui fait publier en 12/17 le décret sur la terre (mot d’ordre essentiel, comme celui sur la paix, pour la prise du pouvoir en octobre 17)
La NEP, installée à partir de 21 produit aussi des effets négatifs, des inégalités, propres au capitalisme. Tant que Lénine est opérationnel et soutenu par les autres dirigeants principaux, ces faits seront politiquement circonscrits. Après sa mort, s’ouvre une période ambivalente où les jeunes communistes, victorieux de la guerre civile, mais ignares au plan théorique, vont être manipulés par Staline qui, au prétexte de résoudre le pb des inégalités, va proposer « le socialisme dans un seul pays ». En clair l’autarcie et l’accumulation primitive du capital en circuit fermé. Sauf Trotski (le socialisme dans un seul pays ne peut être que policier...) aucun des autres dirigeants n’ose contester ce choix, et Trotski lui-même ne prend pas, ouvertement, la défense de la NEP.Staline est conscient des conséquences. Il va falloir mobiliser une force de travail gigantesque sans être capable de la payer correctement d’où le travail gratuit, volontaire ou forcé, du goulag et l’exode rural forcé par la collectivisation, dix ans après la distribution, des terres. Alors que Lénine tablait sur une division des capitalistes entre ceux (allemands et américains surtout), tentés par les profits qu’il leur proposait pour industrialiser l’URSS, et les autres (français, anglais, japonais occupés par leurs empires), la posture adoptée par Staline cimente l’anticommunisme de tous.
Staline parviendra cependant à construire une industrie lourde et militaire capable de gagner en 45 mais incapable de produire assez de bien manufacturés pour satisfaire une population qui, pour cela, finira par abandonner le régime en 91.
-
@Fifi Brind_acier
C’est l’ Europe, l’UMP, Mitterrand et le PCF...Pour le PCF certainement pas. Ce parti était très et toujours attaché à une société mixte, c’est-à-dire des secteurs nationalisés cohabitant avec des industries privées.Mitterrand ? pas sûr, c’est à démontrer ! mais je veux bien vous croire.Par contre pour ce qui est du parti socialiste et de Jospin c’est vrai ; plus privatitionniste que Jospin cela n’existe pas... -
@CN46400
Heu... je ne suis pas vexé mais je ne vois pas où ma mémoire m’a trahi.Les paysans se sont bien emparés des terres avant que Lénine ne signe le décret et Lénine était bien un bolchevique, non ? Je n’ai pas dit que c’est Staline qui a signé ce décret, je me souvenais juste que c’était une promesse des bolcheviques.Vous savez aussi que le sud et l’est du pays (Ukraine) échappaient au contrôle des bolcheviques en 1918 quand Lénine a signé le décret de la terre. Toutes les terres n’avaient pas encore été redistribuées aux paysans dans les régions les plus fertiles du pays lors du lancement de la NEP ce qui a permis aux grands propriétaires terriens de ces régions de relancer la production agricole à leur bénéfice.Finalement, c’est bien Staline qui mit fin à la NEP, dans la confusion la plus totale d’ailleurs.Je suis d’accord avec vous pour les visions différentes du socialisme entre Trotski et Staline. L’histoire a prouvé que c’était Staline qui avait raison malgré le coût humain que cela aura coûté au pays. -
@Pierre
je ne suis pas sûr qu’il restait beaucoup de grands propriétaires terriens en Russie, ou Ukraine après la guerre civile, mais qu’importe...Vous écrivez :« L’histoire a prouvé que c’était Staline qui avait raison malgré le coût humain que cela aura coûté au pays. »
Vous vous appuyez sur la vérité historique qui n’est guère contestable. Mais il n’est pas interdit de penser que la politique de la NEP aurait, peut-être, donné de meilleurs résultats avec moins de dégâts humains.
-1 Hitler aurait-il obtenu l’unanimité du capitalisme allemand pour arriver au pouvoir. ? et pour attaquer l’URSS ?
-2 l’industrie soviétique aurait-elle été aussi déficitaire, en 91, pour les produits manufacturés ? Et autant paralysée par la course aux armements imposée par les USA après 45 ?Les réponses relèvent, certes, un peu du doigt mouillé, mais l’expérience, actuelle, de la Chine ne peut pas ne pas interpeller. Pourquoi Trump ne « tweete » plus quand il est en Chine ? Les intérêts des capitalistes américains en Chine seraient-ils totalement neutres sur le sujet ?
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@CN46400
Je me rallie à votre conclusion sauf pour Hitler qui est arrivé au pouvoir à cause de la crise allemande du début des années 30 et de l’effondrement du mark. Dans Mein Kampf, Hitler avait écrit son intention de rassembler tout le peuple allemand dans un même Reich et une fois au pouvoir, rien ne pouvait l’arrêter. La « Drang nach Osten » faisait de toute façon partie de ses projets une fois au pouvoir.« Von der Maas bis an die Memel, von der Etsch bis an den Belt,
Deutschland, Deutschland über alles, » Cela vous dit quelque chose ?Il y avait dans ces années-là un tel engouement romantique en Allemagne pour une unification du peuple que le conflit avec l’Est était inéluctable.Enfin, c’est un autre débat pour une autre fois. Je suis content d’avoir terminé sur un point Godwin, cela devait arriver et merci pour ce très intéressant échange de commentaires. J’ai aussi trouvé beaucoup d’autre commentaires excellents. -
@bob de lyon
Vous plaisantez ? Le PCF était anti européen et anti américain jusqu’à Mitterrand.« L’Europe est un atout pour la Grèce, et la Grèce, une chance pour l’ Europe ! »
Quand j’aurais besoin d’une analyse éclairée, c’est sûr, j’irai voir Pierre Laurent !!
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@Fifi Brind_acier
Évitons de nous mettre en colère…
D’accord sur l’Europe mais pas du tout sur les dénationalisations.
Le PCF fut le dernier rempart contre les décisions de Lisbonne si chaleureusement acceptées par Jospin et qui nous a généreusement enfumé !
Je l’ai vécu.
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@PierreLa crise allemande était en partie dépassée et Hitler était sur le recul : quelques millions de voix perdues aux élections.
Devant cette érosion, dangereuse pour le capital, c’est Hindenburg et le patronat allemand qui assirent Adolf à la tête du pays.
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@Pierre
Notons quand même que Hitler n’a pas obtenu la majorité lors des élection de novembre 32 (36%). Et qu’il a été, tout de même, appelé à la chancèlerie par le Maréchal Hindenbourg qui était en Allemagne ce que Pétain était en France, c’est à dire un valet de la grande bourgeoisie...Une classe dont les choix politiques sont fortement conditionnés par les profits attendus dans les affaires ! -
@bob de lyon
Les privatisations sont dans le programme économique de Bruxelles.
Protester sans vouloir sortir de l’ UE, ne sert à rien. -
@Fifi Brind_acierCitations, extraits, articles à lire, références, content je serais !Merci de transmettre. -
@Fifi Brind_acier
Ouais, mais nous on a Macron qui va s’opposer à toutes ses privatisations..... -
@bob de lyon
Le PCF du temps de Jospin était devenu européiste.
Il l’est toujours, et n’a jamais demandé la sortie ni de l’ UE, ni de l’euro.J’ai assisté il y a quelques années à un débat sur l’ Europe, avec le gratin du Polit Bureau..., on aurait cru entendre Goldman Sachs ou Merkel ! Plus europhiles qu’eux, ya pas.
Je crois que vous confondez « critiquer », et proposer de sortir de l’ UE et de l’euro. Pour protester, ils protestent, mais c’est tout.
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Une réaction commune de ceux/celles qui souhaitent maintenir le satut quo à tout prix, lorsque confrontés à la lucidité percutante de ce personnage, est d’encapsuler ses analyses à la période antérieure à sa vie, voire jusqu’à la fin de sa vie/son oeuvre tout au plus.
L’oeuvre de Marx ne se limite pas à cette période, elle englobe le cycle de vie total du capitalisme ; elle est sa nécrologie.
Marx n’est pas un mystique, un philosophe ou un devin ; il exprime l’objectivité du mouvement réel réellement existant. Son oeuvre est l’expression de la réalité de la lutte de classe qui suit la rupture de la société humaine générique.
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Le capitalisme bolchévique n’a rien à voir avec le communisme des racines profondes. Le système se réclame des idéologies qu’il prétend détruire de l’intérieur ; c’est comme Calvin, proche des milieux bancaires genèvois, qui se réclame du Christ pour en dire l’inverse. Jésus dit « Nul ne peut servir deux maîtres, Dieu et l’argent » et chasse les marchands du temple. Calvin affirme sans pudeur que l’enrichissement par l’éparge est une obligation et que cette richesse est la preuve de la satisfaction de Dieu à son égard.
Lorsque Marx dit « pas d’argent, pas d’état », le bolchévisme crée, en son nom, un état puissant qui gère et détient tout l’argent.
Marx affirmera à la fin : « tout ce que je sais c’est que je ne suis pas marxiste »
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Lundi 5 février 2018, vers 22 heures 02 :
Effondrement de la bourse de New-York.
ALERTE - Déroute des indices à Wall Street, le Dow Jones clôture en baisse de 4,61 %.
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@BA
Merci pour l’info. A suivre ! -
@BA
Oui, le dollar s’effondre, les taux d’intérêt montent, nous allons vivre des heures, des jours...noirs !
Notre vie tient dans le décision de la FED, c’est intéressant non ?
Après on peut toujours discuter de la couleur des soutifs de Brigitte, mais bon... -
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Les mentions de confidentialité sont portées sur à peu prêt tous les documents des banques et grandes boites privées. Elles sont même à peu prêt automatiques pour les mails un peu personnalisés.
Le marxisme n’est pas prêt de mourir car il est une idéologie ad hoc pour une catégorie sociale florissante : la petite classe moyenne lettrée a statut plus ou moins étatisée vivant largement sur fonds public et ses publics et clientèles. Elle présente les avantages d’être assez simpliste. Du coup, tous le monde peut adhérer sans trop de difficulté. D’être très abstraite. Du coup les adhérents peuvent avoir l’impression, d’une part d’être intelligent, d’autre part se reconnaître entre eux. D’être fondée sur des mots tiroirs mal définis La même théorie rendrait compte de l’économie, du social et de l’étatique en 1843 et aujourd’hui.....Bref, on est un peu dans le latin de messe du bas clergé ou les mots devenaient des formules magiques plus que des instruments théologiques.
De rendre compte assez bien de l’expérience limité du monde de ces gens. En gros, pour eux, c’est vrai, pour assurer leurs fins de mois, il faut piquer le fric des entreprises et des ménages.
Après, elle peut être réactualisée au gré des époques. Il y a 50 ans, ils rajoutaient une pincée de psychanalyse ( voir les délire marcusiens), Il y a 20 ans, un peu d’écologie, quand il s’est avéré que les « prolétaire » n’était plus assez dociles, on a essayé de les remplacer par les herbettes et les petits zoiseaux.... Aujourd’hui, on vire à l’intersecionnalisme.
Ce sont peut être des progrès. Avant ils copiaient des modèles allemands ou russes Aujourd’hui, ils copient servilement les puissant de leur temps, les américains. Mais ce n’est pas sur. Quelque part, le marxisme révolutionnaire traditionnelle, bien que génocidaire par nature, conservait des aspects humanistes. Ils y avait des hommes à éliminer pour assurer l’avenir radieux.
Ils étaient encore des hommes. Ou les non ou sous humains étaient des minorités assez repérées. Les juifs chez les nationaux. Les koulaks chez les internationaux. Bien sur la seconde variante est beaucoup plus absurde, parce que Koulak, tu ne peut pas prouver que tu ne l’es pas, puisque c’est subjectif. Ainsi, les socialistes nationalistes, de façon assez rationnelle, en salauds efficaces, ont désigné un bouc émissaire dont l’essentiel de la population pouvait plus ou moins se distinguer. Les internationalistes ont organisé la guerre de tous contre tous jusqu’à l’absurdité (voir entre autre Soljenitsyne).. C’est pourquoi toutes choses égales par ailleurs, le socialisme internationaliste cause beaucoup plus de victimes.
Ceci du reste, établit la supériorité morale du socialisme internationaliste sur le national. Les seconds sont d’immondes salauds sachant ce qu’ils font pour avoir le pouvoir en période de crise. Les premiers sont des abrutis absurdes qui croient vraiment que les massacres assureront le bonheur du peuple, même lorsqu’il n’y a plus de guerre civile ou pas. C’est aussi parce qu’ils tuaient sans nécessité réelle que l’on sait qu’ils étaient sincères ! Maigre consolation pour les victimes me diraient vous...
Aujourd’hui, les nouvelles tendances du progressisme vont vers la déshumanisation de catégories plus larges que par le passé et sur des critères encore plus délirants.
Ainsi, on a fait face à une vague de révélation de viols et harcèlement dans des milieux assez systématiquement progressistes et féministes.
La réaction et de définir des « porcs ». Évidemment lié au « capitalisme ». Au passage, on voit bien que l’absurdité reste la cohérence de ces pensées marxiennes. Quand on sait que prêt de 70% des viols on lieu à domicile, les idées d’imposer un ordre moral dans la rue, ou de dénoncer les patrons appairait bien comme ce qu’elles sont : prendre ses désirs pour des réalités et accuser les autres de ses propres faiblesses.
Avant on a eu Badiou (?) avec ses rats. On revient petit à petit aux classiques de ces gens en période de crise existentielles chez eux. On se souvient des chiens courant, des hyènes et autres trucs des socialistes nationaux ou internationaux pendant leurs climax.
Aujourd’hui, leur degré de prélèvement sur la société est tel qu’il suscite des fuites des révoltes, des contrecoup. On n’est donc pas prêt de ne pas réentendre les théories expliquant qu’en arrondissant leurs salaires, on aura enfin l’avenir radieux dans nos pays.
Le marxisme reste don un vrai danger. Idéologie de minorité actives entraînée à tirer de leurs ressource de pressions politiques plus que d’une légitimité professionnelle, il n’est paisible que quand un pays a assez d’argent pour les financer à protester, sans mettre en danger l’économie et le social.
Avec la dette héritée des socialiste, c’est pas gagné. On va avoir un « réveil » marxiste. c’est inéluctable.
Mais les gosses de nos marxistes traditionalistes ou intégristes, au moins ceux qui ont réussi leurs examen, les Macron Schiappa, etc, veulent profiter de leur argent et des privilèges acquis grâce à la connaissance du système de leurs parents.
Les post marxistes, les alter marxistes et les archéo marxistes risquent de se battre pour se partager notre argent.
Je pense qu’il faut tranquillement compter les points pour essayer de remettre notre pays sur pied et y réintroduire une vraie justice quand ils seront épuisé.
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Ah oui et sinon, en plus court, Marx prédit la baisse de la rentabilité des facteurs de production (notamment du capital), donc des profits, Or,
1) Elle n’a pas eu lieu empiriquement depuis 200 ans, ce qui fait que l’avènement du communisme à travers la dictature du prolétariat issus de la crise du capitalisme...
2) Les comiques post alter-néo marxistes dénoncent tous une hausse considérable des profits. Donc, selon les prédictions de Marx, tous va bien pour le capitalisme...ou pas ?-
@eric
Pour les grands patrons, oui tout vas bien.
Pour les citoyens le chômage massif et les salaires ridicules (comparé au coût réel de la vie), c’est une autre histoire.Quand a la qualité (y compris dans le temps) des produits achetables par tous, oui, il y a une nette régression.
L’offre est loin de la demande et le client n’as plus les moyens pour pouvoir s’offrir les produits qu’il désire et dont il a besoin.
Réduire les salaires, c’est réduire son panel de client.
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@eric
Quand Marx parle de « la baisse tendancielle du taux de profit », il parle par unité de produit. Tant que le nombre de produits vendus augmente, la baisse est compensée par l’échelle. Mais quand le marché se sature, la baisse tue le profit. Pour le maintenir il faut donc, soit élimer la concurrence, soit étendre le marché. Mais tout a une limite, c’est ce que Marx note en déduisant que le capitalisme ne peut pas être éternel. -
@Ruut
Non, mais là, vous répétez des slogans assénés à l’école primaire aux gamins sans défense par les profs alternéo marxistes...Allez vérifier, En 1890, Cochers, conducteurs d’omnibus, camionneurs : 5,75 francs par jour pour 16 heures de travail (soit 18,42 euros, valeur 01/01/2002)Aujourd’hui, le même tourne autour de 2000 euros par mois. Mais en plus, il a une seconde partie de ses revenus sous forme d’assurance chômage, de sec soc et de retraite future.
Son pouvoir d’achat est entre 5 et 8 fois plus élevé en monnaie constante. Mais à l’époque, il travaillait 16 heure par jours....
Et je ne vous dit pas par rapport à l’époque ou Marx élucubrait en chambre.
Il est temps que vous vous désintoxiquiez et vous informiez par vous même ; On ne peut pas construire un combat politique efficace sur des constats complètement coupé de toute réalité.
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@eric
Si les Français sont encore protégés par le modèle social de répartition issu du CNR, qui leur assure un 2e salaire, l’avenir sera bien plus sombre.Bruxelles impose la destruction systématique de tout le modèle social français.
Si nous ne sortons pas de l’ UE, nous finirons ruinés comme les Grecs.
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@Fifi Brind_acier
Preuve que Marx s’est complètement planté au moins jusqu’à aujourd’hui...Et ne me répondez pas que « c’est le fruit des luttes » puisque dans la logique bancale de Karl, tous cela devrait se passer automatiquement...
Quant à la Grèce, un déficit budgétaire de 13% de PIB, financé par de la dette pour avoir plus de fonctionnaires par habitant que l’Autriche, et faire appel à des truands pour camoufler ces turpitudes du gouvernement aux organismes européens.... De 1993 a 2011, on a eu 5 ans sans socialistes au pouvoir...
Marx n’avait pas prévu que les socialistes mettraient main basse sur l’argent public et s’en serviraient pour se verser des salaires, au lieu de faire du social et d’investir dans l’avenir...
Or, dans les pays en déclin, il y a une baisse tendancielle de la rentabilité de l’investissent qui entraîne chômage et faillite, et elle est bien du aux appétits de la classe marxiste. -
@Fifi Brind_acier« qui leur assure un 2e salaire »Pas du tout.Absolument rien est assuré.La répartition c’est de la cavalerie. Et tôt ou tard ces genres de systèmes explosent. -
@titi
Vous verrez quand tous les services publics seront privatisés, que vous devrez payer la scolarité des enfants, la mutuelle privée, l’accès aux équipements sportifs privatisés, les retraites par capitalisation..., si bout à bout, cela ne fait pas un salaire ... !! -
@Fifi Brind_acierJe ne répond pas sur privatiser ou pas.Je répond sur « le deuxième salaire assuré par la répartition ».Ce qui est une connerie monumentale et prouve que vous n’avez rien compris à comment fonctionne cette répartition. -
@titi
Le système de retraite par répartition a été créé par Vichy par le décret loi du 14 Mars 1941. Des dirigeant CGTistes et quelques haut fonctionnaires, colaborèrent activement à cette initiative sociale du régime de Pétain.
77ans d’existence. 3 générations Sur le papier, et n’était le déficit chronique des retraites de la fonction publique, qui sont le double de celle du privé, sans cotisation idoines, on pourrait espérer que le système continue encore. -
très bon article, sachant que le Capitalisme une règle mafieuse et le communisme une règle mortelle, mais les deux conduiront inexorablement a la fin de cette humanité très proche, beaucoup plus proche que vous pouvez l’imaginer. Dieu certainement n’y reconnaîtra pas les siens ;-0)
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@cogite, envoie une carte postale.
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@Yanleroc
Mon Frère une carte postale avec ta rédemption dessinée dessus -
@cogite, tu ne préfères pas un Show, brother ?
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Je vois plusieurs fois dans les commentaires l’idée que les peuples ne veulent pas se débarrasser du capitalisme (ce qui est probablement vrai en majorité, mais pour des bonnes raisons ?) et que la seule solution est donc de réguler le dit capitalisme. Mais c’est le capitalisme qui va se débarrasser des peuples en les entraînant dans sa perte !
Marre de toutes ces analyses qui oublient les échéances à court terme qui rendent le système actuel insoutenable, à savoir l’épuisement des ressources non renouvelables dont la vie de milliards d’êtres humains dépend aujourd’hui, le pétrole notamment.Et l’intérêt suprême des peuples, il me semble, c’est de survivre, ce que ne permettra pas la régulation douce du capitalisme et de la finance tels qu’on le connaît aujourd’hui.Alors si les peuples ne veulent pas transformer leur système économique et leur mode de vie parce qu’ils tiennent à leur confort (ce qui est humain comme réflexe) il ne faut surtout pas leur dire « ok mais on doit réguler un peu le système », il faut les convaincre encore et encore que leur position est tout simplement suicidaire à moyen terme ! Et encore, ce moyen terme pourrait arriver plus vite qu’on ne le pense.-
le discours officiel nous dit que les travaux de Karl Marx sont « dépassés » et « d’un autre temps », et de l’autre les mêmes qui disent cela continuent à garder pas trop loin discrètement ce bon vieux Marx pour essayer de comprendre leur propre système...
@l’auteur,pas mal pour un vieux de continuer à hanter la pensée humaine !!!il est clair que la pensée économique de Marx n’a pas pris de rides et que pour expliquer ce qu’est le Capitalisme ... eh bien personne n’a fait mieux !!!on devrait apprendre le Marxisme dès le plus jeune age mais pas comme une Bible mais à la façon d’un outil qui aide à comprendre la complexité de l’économie ....c’est cette complexité qui rebute beaucoup de gens et dont tirent profits ceux qui justement veulent que cela reste très compliqué vu de l’extérieur,afin que le commun des mortels ne viennent pas s’immiscer dans le partage du Capital !!!!la pensée de Marx ne peut être réduite à l’amalgame qui en a été fait ... cad Marxisme= Communisme et donc à rejeter ... d’ailleurs les Libéraux ne s’y trompent pas... eux font le distingo entre ’analyse marxiste de l’économie qui peut servir de grille de lecture du Capitalisme et les tentatives de mise en place d’un autre type d’économie disons de type socialiste ou communiste !!!Je pense que Marx croyait à la bonté de l’homme, ce n’est pas l’homme qui est mauvais mais c’est la société qui le rend mauvais ... c’est un postulat auquel on ne peut plus adhérer... l’homme peut être très mauvais dans certaines conditions et personne n’est égal à ce niveau là !!!sa vision de la dictature du prolétariat pourrait s’apparenter à la vision de la Vertu de Robespierre ... on pourrait concevoir une dictature du prolétariat avec des hommes vertueux, bons et généreux mais dans le cas contraire c’est la Tyrannie qui s’impose .... et dans une Dictature les bons n’ont même plus droit au Chapitre !!!!!ce que l’Histoire nous a enseigné surtout au 20 ie siècle c’est qu’il ne peut y avoir de Communisme sans Démocratie et surtout une tyrannie Capitaliste avec une Démocratie réduite au acquêts !!!!je pense que l’Histoire va nous pousser à construire un monde plus juste tant économiquement que socialement car avec la massification dans tous les domaines celui-ci ne pourra continuer sur cette lancée et disparaîtra dans le chaos !!!!-
@julius 1ER,
il faut redéfinir un Communisme Mondialisé, comme il aurait fallu tenir bon sur une Europe Sociale Vrai !Je ne crois pas du tout, à un monde multipolaire apaisé et pérenne chez les humains, car je ne les ai jamais vu faire cela sur le long terme !Il m’ a toujours paru évident que la planète devait être gérée de façon holistique, afin justement d’ en éviter les disparités (comme l’UE-dans l’ esprit du pople avant qu’ ils ne ...).Ici, on gaspille, là on manque, ici, on aime, là, on hait etc.. etc..etc !Un peu de cohérence Nom de Dieu ! (E.T.Dixit), sinon, comment voulez vous que nous tratiions avec vous de façon satisfaisante ! -
A propos des créances irrécouvrables :
Les banques européennes ont dans leurs livres 760 milliards d’euros de créances irrécouvrables.
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Ce qui frappe dans ces dernières années, ce sont les super performances de toutes les banques.Toutes les banques ?Non. Toutes les banques sauf Natixis.Du coup tout s’éclairehhhhhh-
Dimanche 11 février 2018 :
Louis Gallois : "Je déplore une volonté politique de minorer le nombre de SDF."
Le président de la Fédération des acteurs de la solidarité Louis Gallois évoque dans une interview au JDD la situation des sans-abris et n’hésite pas à épingler le gouvernement.
Le JDD : Peut-on dire, comme le secrétaire d’État Julien Denormandie, que le nombre de personnes isolées dormant à la rue en Île-de-France correspond à une cinquantaine ?
Louis Gallois : Ces propos, repris par certains parlementaires, sont insupportables. Aucun Parisien ne peut donner foi à de telles déclarations. Il suffit de suivre une maraude ou de regarder les campements porte de la Chapelle ! C’est tellement étranger à la réalité que cela décrédibilise la parole publique. Le Samu social de Paris estime à 2.000 à 3.000 le nombre de personnes durablement à la rue à Paris. Un comptage va être fait par un millier de bénévoles, le 15 février, pendant la Nuit de la solidarité initiée par la Ville de Paris. On verra bien quel est le chiffre. Mais je déplore une volonté politique de minorer le nombre de SDF.-
Le capital est un moyen utile et nécessaire à une économie moderne, ce n’est donc pas le concept de capital qui doit être incriminé mais celui de « capitalisme » qui est un usage paroxysmique du capital. Une économie réduite, , à ce simple moyen qu’est le capital, ceci, par des « économistes » doctrinaux qui ne savent rien du concept d’Économie avec un grand « E » qui relève, non pas de l’individualisme méthodologique, mais de la logique d’ensemble conformément à l’étymologie du terme. Il y a là une impossibilité en termes de bonne intelligence, en termes d’entendement, car le tout, l’Économie, système émergent, est plus et même bien plus que la simple somme de ses parties !
Le capital, la liberté, le libre échange, la Nation, le social, la politique, etc..., qui ont donné : le capitalisme, le libéralisme économique, le libre-échangisme, le nationalisme, le socialisme, le politisme, que des paroxysmes, qu’un abus des choses ; ces premiers concepts ne doivent pas pour autant être remis en cause.
Ce qui doit être remis en cause c’est cette civilisation du paroxysme, tous ces mots en « isme » qui sont comme autant d’abus des choses, qui abusent tout : la Nature, les états de nature... dont notre propre nature humaine !
Pourquoi y-a-t-il partout un regain de nationalisme ? C’est tout simplement que le concept de Nation, comme celui de société d’ailleurs sont totalement niés !
Epiphénoménologique dans ses approches (individualisme méthodologique de la science ou atomisme économique), puis « paroxysmique » dans ces applications où tout est poussé à son paroxysme, à l’impossible ; ce monde moderne au modernisme, paroxysme de modernité et plus simple modernité, est devenu totalement paranoïaque et schizophrénique !
L’Économie, un système économique, est de nature sociétale et nationale. Il n’y a pas une « économie mondiale » en tant que telle, au sens complexe du terme ; ce qui existe au plan mondial c’est essentiellement un système d’échange internationaux connexe des économie nationale afin de satisfaire nos manques et écouler nos surplus de production !
Quand ferons-nous réellement de l’Économie au sens complexe du terme ?
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Petit complément, en termes d’ « Économie », nous mettons la charrue avant les bœufs, voire nous marchons sur la tête, on pourrait aussi évoquer la course à l’échalote qui finit forcément par une chute ; donc, en termes de réelle économie, celle de l’entendement, ce n’est pas la société qui doit être au service des entreprises, comme nous le pratiquons, mais les entreprises agent économique comme tout autre, qui doivent être au service de la société ! -
@Ecométa
Marx ne condamne jamais le capital, ni d’ailleurs le capitalisme, auquel il reconnaît un rôle très positif dans l’évolution des sociétés humaines depuis qu’il s’est imposé. Simplement, il démontre, en 1848, que ses inconvénients finiront par dépasser ses avantages, donc qu’il n’est pas éternel. Nous sommes simplement en train de vivre cette période ou le nouveau, qui sera plus social donc socialiste, a du mal à se débarrasser du capitalisme finissant.
Mais l’accouchement aura bien lieu, avec comme perspective immédiate : à chacun selon son travail. Ce qui agasse profondément tous ceux qui savent que leur fortune ne doit rien à l’exercice de leur force de travail et qui s’emploient pour retarder, autant que possible, l’échéance...
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@CN46400
A chacun son travail !Ce sera difficile pour tout le monde car le travail, alors meilleur système de répartition en économie notamment durant les trente glorieuses, est mort. Le capitalisme, et désormais le financiarisme, ont tué le travail ! Le travail ne sera plus jamais pareil... il nous faut inventer un autre moyen de répartition économique : un mélange entre revenu universel et une activité professionnelle ! ?
Le problème n’est pu vraiment le « capitalisme » mais plutôt le « financiarisme » ou l’argent bête : l’argent qui fait de l’argent !
Quant au socialisme : quel modèle économique proposera -t-il ? Il n’y a aucune réflexion sur le sujet ; on peut même évoquer un vide sidéral en la matière !
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Toute cette agitation autour de Marx n’est que vent médiatique.
S’il a bien analysé les failles du capitalisme, il a été en revanche moins pertinent sur les failles inhérentes du socialisme.Ce n’est pas parce qu’il avait raison sur les fragilités de son rival qu’il avait raison sur les forces des siennes.Après tout, malgré tout ce battage médiatique, personne ne prône au retour au marxisme qui a montré son inefficacité totale au cours du XXè siècle.-
@Mmarvinbear
à mon avis tu es plus victime que coupable !!!
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