@Fergus
Bonjour Fergus,
J’habite à 3 km de la frontière franco-suisse, je suis donc d’assez près ce qui se passe en Suisse.
.
Je ne suis pas d’accord avec vous lorsque vous dites : « Le champ du RIC ne peut en aucun cas être illimité. C’est une absurdité, ».
Début mars, les Suisses vont voter (comme ils le font 6-7 fois par année) sur différents sujets. Et ces sujets couvrent un champ vaste.
Par exemple, sur base d’un RIC ils vont décider de supprimer ou non la redevance radio / télé (cela semble organiser un vaste débat sur la presse, la liberté de la presse, la pub, etc).
Sur base constitutionnelle, il vont octroyer ou non le droit à l’État fédéral de prélever des impôts directs et indirects, si c’est accepté (c’est quasiment certain), ce sera pour 15 ans, à l’échéance, il y aura de nouveau « votation » (en suisse dans le texte).
Et les Suisses se sont prononcé sur bien d’autres sujets : achat d’avions de combat, limitation de l’immigration, arrêt du nucléaire, revenu minimum universel, renforcement des services de renseignements, etc, etc.
.
Je ne suis pas en train de dire que ce qui marche, et qui marche bien, dans un petit pays de 7 millions d’habitants, très décentralisé* qui a une peur bleue du pouvoir personnel peut fonctionner sans changement dans un pays très (trop à mon avis) centralisé et qui a le culte de la hiérarchie. Mais, on pourrait au moins d’en inspirer.
.
.
* Pour parler des 3 pouvoirs :
- décentralisations législative (chaque canton a son parlement et les lois ne sont pas le mêmes dans tous les cantons), Il y a subsidiarité du droit : tout ce qui n’est pas explicitement du ressort de la confédération est du ressort du canton.
- décentralisation judiciaire (l’organisation judiciaire varie selon les cantons).
- décentralisation gouvernementale, chaque canton a son gouvernement.
C’est, grosso-modo, le même type d’organisation que les USA, avec une décentralisation encore plus poussée.