@Ben Schott
oui... je suis assez d’accord avec l’auteur.
Je trouve parfois que certains defenseurs de la pureté de la langue sont dans l’erreur. Le français comme toutes les langues est en évolution permanante depuis le haut-moyen-âge. Il faut donc aussi savoir discerner les usages qui évoluent. Il faut aussi reconaitre les registres de langages (parlé, écrit, populaire, argotique, professionnel, etc.) et au-delà même les parlers propres aux différents microcosmes sociaux, parfois délicieux. On remarque d’ailleurs parfois (avec amusement) qu’un immigré de Paris parle un français plus « juste » qu’un provincial des campagnes, tant au niveau de l’accent que de la syntaxe. Mais dès lors, comment bannir nos vieilles tournures populaires, et les considérer commes incorrectes ? Et puis il y a aussi les tournures de français bien particulières que peuvent nous amener les francophones venus d’Afrique.
Je pense au contraire que cette diversité témoigne à la fois de la réalité et de la vivacité de notre langue. Et également qu’elle est un moyen de richesse littéraire, qui nous évite le double écueil d’une sècheresse classique ou d’une sophistication pseudo-relaxe façon roman du 20ème siècle. Je trouve que la revivification de la langue est plus à chercher dans les « erreurs » populaires que dans le mascara littéraire des romanciers du 20ème.
Je pense que le plus grave c’est plutôt effectivement ces erreurs de grammaire assez fondamentales, notamment sur les verbes. L’erreur est humaine. Mais on en vient parfois à se demander ce que certaines personnes ont dans la tête, et peuvent comprendre de ce qu’elles disent. Oui, ça c’est assez inquiétant. Reste à savoir si c’est juste une déficience à mettre à l’écrit, où totalement une incompréhension de ce qu’ils disent.