@Jonas
Mon cher savant Jonas, — Vous vous méritez encore la note de 100%. Mais, cette fois-ci, vous l’avez trop facile. D’abord, personne (du moins ici) n’a mis en cause que le professeur Guillemin n’ait jamais renié sa foi chrétienne. En ce qui concerne mon analyse, c’est exactement le contraire que j’ai souligné, en employant peut-être maladroitement le terme de « machiavélique » pour désigner une position religieuse paradoxale : en effet, l’essentiel de son essai (son court mais percutant deuxième chapitre) propose une sévère critique de l’histoire de l’Église et du développement de ses dogmes. En fait, Guillemin les rejette tous du revers de la main, avant de se déclarer croyant, chrétien et, surtout, catholique. Évidemment, le paradoxe est celui d’un combattant qui milite pour une réforme de son église. Mais il ne peut ignorer que, si l’Église ou les catholiques le suivaient, ce serait vraiment toute une révolution : renoncer au péché originel ou à la sainte Trinité, par exemple, c’est ce que propose Henri Guillemin, qui dénonce les deux dogmes.
Ensuite, je ne pense pas qu’aucun Arabe musulman palestinien ne soit en cause ici. Je ne suis ni arabe, ni musulman, ni palestinien (et j’ajouterais, malheureusement, parce qu’ici, à Montréal, nous avons encore plus d’un mètre de neige au sol). C’est moi seul qui, par inadvertance (et dans un réflexe d’ignorance de la géographie historique), ai qualifié Jésus de « palestinien ». Mais vous n’avez peut-être pas vu, dès la première réaction à mon article, que Cathy a eu la gentillesse de me corriger et que j’ai ensuite fait mon mea culpa. Alors là, votre 100% est trop facilement obtenu, car vous corrigez une erreur déjà corrigée et même un coupable qui a expliqué et expié sa faute et qui a été virtuellement pardonné ! . Bien amicalement, — __gl>-