Depuis la publication de mon article, en quatre jours, AgoraVox accumule plus de cinquante Libres opinions. Je suis actuellement au cinquante-quatrième rang ! Ce ne sera pas long que je serai dans les limbes, retrouvé seulement par les archéologues du journal. Alors, je me dépêche d’ajouter un petit appendice à mon article. On me permettra ce fion, pour saluer la publication par la rédaction et les évaluateurs d’un texte d’opinion qui n’était nullement destiné à leur journal. Cela témoigne d’une grande ouverture d’esprit.
Certes, une relecture de l’essai d’Henri Guillemin sur « L’affaire Jésus » aura été modestement, mais fort bien reçue de plusieurs lecteurs. Et pour ma part, je suis très heureux d’avoir pu profiter des critiques et corrections qu’on a bien voulu apporter à mon article.
Et j’ai eu l’idée d’en aviser les premiers lecteurs auxquels mon article était destiné en proposant au Devoir une toute petite lettre pour son courrier des lecteurs. Elle a été refusée. La voici.
L E T T R E
Le petit Jésus de Cornellier et le véritable Jésus du professeur Guillemin
C’est le marquis de La Palisse qui disait qu’une porte ne pouvait
être qu’ouverte ou fermée. Alors, est-ce que le Devoir est ouvert ou
fermé à la critique ? En ce qui concerne son chroniqueur Louis
Cornellier, la porte est fermée.
C’est comme lecteur du journal que je me suis proposé d’analyser le
« Devoir de philo » de Louis Cornellier, paru la veille de Noël. Sous
prétexte de faire un compte rendu du livre d’Henri Guillemin, intitulé
« L’affaire Jésus », il livrait au lecteur du journal
une profession de foi qui trahissait, en le contredisant, l’essai de
Guillemin.
J’ai pris le temps de relire l’essai de Guillemin et j’ai étudié de près le texte du chroniqueur du Devoir.
La rédaction du journal n’a pas retenu mon article, sans m’en donner
de raison. S’agissant d’un « Devoir du Devoir », qu’on ne publie que
deux fois par mois, j’ai demandé qu’on m’avertisse rapidement si mon
texte était retenu. Il ne l’a pas été. Il est
paru hier sur AgoraVox où j’espère que des lecteurs du Devoir, dont
ceux de Louis Cornellier, iront le lire, et même le commenter.
Guy Laflèche
Université de Montréal
Professeur retraité
Singulier.info
Je prévoyais, évidemment, que Louis cornellier ajoute une « réponse » à la Lettre, ce qui aurait été tout à fait adéquat dans son journal. Mais s’il voulait vraiment le dernier mot, alors il aurait dû venir s’exprimer ici, sur AgoraVox. Au lieu de tout cela, on en restera à la censure et à l’ostracisme de Louis Cornellier et de son journal, dont leurs lecteurs font les frais. Heureusement, grâce à AgoraVox je n’aurai pas été victime de ce pouvoir discrétionnaire absolu.