Je viens de regarder en replay l’émission « allo docteur » de Marina Carrère d’Encausse et Michel Symes, émission dont le titre est proche du titre de mon article « Sommes nous tous bipolaires »
Belle émission de marketing ! Le produit à vendre n’est pas directement un médicament précis, mais la maladie elle même. Le procédé est intelligent !
On nous présente un colonel des pompiers qui a peut-être eu une idée géniale, mais qui, comme tous les inventeurs (sauf Dyson), ne savent pas exploiter leur bébé. Il est bipolaire de type 1 et décrit bien sa maladie.
Puis vient une femme de 48 ans, qui, à 14 ans, entrait dans une soirée en disant à ses copines « ce soir je vais me faire tous les beaux mecs ».
Moi je n’y vois qu’une adolescente porteuse d’une sérieuse névrose hystérique, constatation qui se confirme ultérieurement par le récit de sa vie et le plaisir visible qu’elle a en décrivant ses périodes de souffrance et ses périodes de joie, qui alternent sur son tableau annoté en rouge ou en vert suivant l’humeur. Elle nous signale des tentatives de suicide, qu’elle décrit comme des appels au secours. Un bipolaire ne rate pas son suicide !!
Puis un chef d’entreprise, qui a plongé financièrement car il pensait avoir des projets rentables pour sa société et s’est planté. Probablement un vrai bipolaire.
Le reportage insiste sur le fait que le diagnostic n’a été posé qu’environ une décennie après les premiers signes (nous, psychiatres, étions tellement médiocres avant ces émissions que nous ne savions pas reconnaitre une psychose maniaco-dépressive !! Et pourtant, durant mon internat et dans ma pratique j’en ai vu beaucoup, et nous les traitions avec succès avec du Lithium.
On y apprend qu’un million sur les 66 millions d’habitant en France étaient touchés, c’est beaucoup, Avant on savait que 1 % de la population était touchée, maintenant c’est 1.5 %., soit une augmentation de 330 000 nouveaux cas détectés.
On apprend dans cette émission que des enfants sont bipolaires, et ils sont neuroleptisés (inaptes à tout travail intellectuel). Après le scandale de la Ritaline, je croyais qu’on ne verrait plus ce genre de choses.
Puis vint le débat. Une chanteuse d’opéra, soit disant bipolaire, s’est reconvertie en fondant une association pour informer les victimes. Victimes de la bipolarité, bien sûr ! Vous vous attendiez à quoi ? Elle gagne bien sa vie, mais d’où viennent les fonds ? D’ailleurs, en étudiant ce scandale, j’ai constaté qu’il y a un maillage extrêmement dense dans toute la France, de ces associations chargées d’accompagner les malades pour qu’ils n’arrêtent pas leur traitement (neuroleptique généralement). Avez-vous remarqué que tous les témoignages de « bipolaires » interrogés faisaient référence à une phase de « UP ». Les mêmes termes, le même raisonnement, le soulagement et la reconnaissance envers les psys qui ont su mettre un mot sur leur souffrance. Ces témoins « bipolaires » semblent ne plus se définir par ce qu’ils sont, mais comme membres de la grande famille des Bipolaires.
Durant le débat, un psychiatre hospitalier a dit, à propos de la prise de poids, qu’il fallait surveiller son alimentation, et a dit que la bipolarité entrainait des risques cardio-vasculaires. NON, ce n’est pas la maladie qui conduit aux morts subites par troubles de la conduction cardiaque (allongement de l’espace QT sur l’ECG), ce sont les neuroleptique, qui entrainent des diabètes mortels et ces morts subites. Ce sont les ZYPREXA, RISPERDAL, SEROQUEL, ABILIFY, etc..
Un traitement par ZYPREXA coute 26, 50 € par mois, soit 318 € par an.
Ces 330 000 nouveaux cas rapportent donc plus de 10 millions d’€ au labo Lilli, et si le million de malades de bipolarité prennent du ZYPREXA, c’est chiffre d’affaire de 3.18 milliards annuels que rapporte la « bipolarité ». Cela vaut bien une émission à heure de grande écoute qui a sans doute poussé des milliers d’anxieux chez les psychiatres pour se faire prescrire des neuroleptiques trop souvent mortels.
Pour me joindre, mon nouvel email est [email protected]
Et je mets en garde les futurs bipolaires : sous neuroleptiques, vous ferez 20 à 40 kgs de plus, vous serez amorphe et incapable de réfléchir correctement. Vous serez obligés d’arrêter votre travail et vivrez avec l’Allocation Adulte Handicapé de 810 € / mois. Et n’oubliez pas que même jeune, l’arrêt cardiaque subit vous guette (j’ai eu connaissance de deux cas à l’hôpital de Montpellier), et quand la famille m’a demandé de les aider pour expertiser le dossier, j’y ai vu de telles erreurs manifeste, et de la dissimulation : l’ECG du dossier, sencé avoir été fait sur la patiente DCD, était celui d’un homme. Mais l’expert judiciaire a rejeté mes conclusion car « trop partisan ». Bon courage