L’UPR
d’Asselineau reste un parti classique, c’est-à-dire aristocratique, voire même
monarchique, avec son chef, et donc est une écurie pour son champion. Je pense
qu’effectivement un tel parti est facile a éliminer car il suffit de le toucher
à la tête pour l’abattre (métaphoriquement comme littéralement, avec les
exemples des frères Kennedy...).
Asselineau se prend pour Charles
De Gaulle : or il n’en n’a pas le passif,, et alors qu’il se fonde sur
beaucoup de justes rappels historiques, il néglige que De Gaulle a été promu en
1958 par les États-Unis (Thierry Meyssan : « Le coup d’État du 13
mai 1958 : Quand le stay-behind portait De Gaulle au pouvoir »,
27 août 2001, http://www.voltairenet.org/article8694.html).
Dans la fin de mon article « L’union
démocratique face à l’union des élitistes et à la division des populistes »
sur Agoravox, je notais cette impasse d’Asselineau.
Les exemples plus pertinents sont
en Europe Le Parti Pirate, en Espagne Podemos, en
Italie Cinq Etoiles, et en France la commune de Saillans, qui
fonctionne depuis la victoire
à l’élection municipale de 2014 d’une liste aux principes démocratiques,
qui sont un modèle
pour les prochaines élections municipales.
Une forte adhésion populaire sur
un site de décision démocratique permettrait d’avoir un financement important.
En tout cas, il faut préparer l’organisation efficace prête à fonctionner en
cas de choc afin de canaliser les énergies populaires vers le meilleur.
Tu me qualifies de
« post-chouardien » (puisque c’est à moi à que tu fais allusion). D’une
certaine façon, je l’ai été tout de suite, car après l’avoir entendu sur Radio
Ici et Maintenant en octobre 2011 sur le tirage au sort, j’ai tout de suite pensé
qu’il fallait se présenter aux élections et le lui ai dit, et je n’ai pu
que constater, en cinq ans d’adhésion aux Citoyens Constituants,
l’association qui est la plus proche de son (in)action, que la voie qu’il
préconisait de simuler des constituantes dans des ateliers constituants sans
fin était une voie sans issue, un jeu dans un bac à sable où les énergies
s’enlisent, peu restant et sans progrès des adhérents.
Quant à la monnaie, de façon
convergente à ton idée, je proposais sur Agoravox un
système d’échange global (SEG) sur le modèle des systèmes d’échanges locaux,
avec une monnaie étalonnée sur le coût (temps de travail, pondéré par le
risque, la pénibilité, et autres coûts), la base étant de dix unités (que
j’avais appelé « horos ») par heure, convertibles à la base en dix
euros du salaire horaire minimal en France (en fait l’étalon monétaire en
France).
Plus généralement, je pense qu’il
nous faut avancer en même temps tous nos pions, où chacun a ses
compétences, car nous ignorons ce qui sera le plus efficace, et que cette
accumulation d’actions protègera les unes des autres.
Je crois quand même que l’enjeu
principal est le test de notre capacité à nous fédérer, de créer un grand
rassemblement démocrate, que ce soit pour gagner les élections, ou pour créer
une monnaie populaire.