@_bakounine : oui, je comprends le « raisonnement » : s’il en est ainsi, c’est qu’il est nécessaire qu’il en soit ainsi, et par conséquent, faisons tout pour qu’il en soit ainsi, sans chercher à comprendre. D’un côté les Anglo-saxons, maîtres de leur langue qu’ils imposent partout, et de l’autre, les sous-citoyens du monde, forcés d’utiliser une langue qui n’est pas la leur, et qu’ils ne manieront jamais aussi bien que les Anglo-saxons (qui l’ont bien compris). Les uns cherchent à imposer leur langue, tandis que les autres, par à-plat-ventrisme, attendent qu’on leur impose et en redemandent. N’est-ce pas une magnifique complémentarité de points de vue « inéluctables » et « civilisationnels » ?
"Les langues changent, évoluent, se mélangent, disparaissent, et jamais
aucune association ou volonté politique n’a eut aucune influence à ce
titre." : mais comment peut-on être aussi naïf ? Simples exemples :
« la vraie richesse de la
Grande-Bretagne n’est pas le pétrole de la Mer du Nord, mais la
langue anglaise. Le défi que nous affrontons est de l’exploiter
à fond. » (Rapport du British Council,
1987-1988)
« Il y va de l’intérêt
économique et politique des États-Unis de veiller à ce que, si le
monde adopte une langue commune, ce soit l’anglais. »
(David Rothkopf, « Praise of Cultural Imperialism »
(Louange de l’impérialisme culturel), 1997)