Autrefois, les colonisés malgré eux finissaient par adopter la langue de leur colonisateur. Aujourd’hui, la colonisation est volontaire ! Chacun se doit de connaître la langue des maîtres du monde, les autres langues relevant du folklore. Une langue est loin de n’être qu’un simple instrument de communication ; c’est aussi le support d’une culture.
@Laconique Les États-Unis disposent du monopole de la monnaie, et même d’une sidérante extraterritorialité de leurs lois. Alors pourquoi ne pas leur donner aussi le monopole de la langue, n’est-ce pas ?
« Il y va de l’intérêt
économique et politique des États-Unis de veiller à ce que, si le
monde adopte une langue commune, ce soit l’anglais ; que, s’il
s’oriente vers des normes communes en matière de télécommunications,
de sécurité et de qualité, ces normes soient américaines ; que si
ses différentes parties sont reliées par la télévision, la radio
et la musique, les programmes soient américains ; et que, si
s’élaborent des valeurs communes, ce soient des valeurs dans
lesquelles les Américains se reconnaissent. » (David Rothkopf, directeur général du cabinet de conseils
« Kissinger Associates », dans « Praise of Cultural Imperialism », 1997)
Certains veulent imposer leur langue au monde pour d’évidents intérêts économiques, tandis que d’autres, comme Laconique, souhaitent justement qu’on impose cette langue parce que... parce que... parce que personne n’en est jamais mort. N’est-ce pas là une merveilleuse complémentarité de points de vue ?
« Ceux qui possèdent les mots, la langue, possèdent aussi la
pensée et, si l’on possède la pensée des autres, on possède
tout le reste. » (Vladimir Volkoff).
Comme tous les ans, c’est le Royaume-Uni qui sortira grand vainqueur de cette mascarade. N’avez-vous pas remarqué - mais on s’habitue à tout, sans doute - que la plupart des participants chantent non pas dans leur propre langue - dont ils ont manifestement honte -, mais en langue anglaise ? L’Eurovision est un concours d’à-plat-ventrisme. Si on enlève le titrage, il est impossible de savoir à quelle nation appartiennent ces pantins, parfaitement interchangeables, et qui font de leur mieux pour singer le comportement et le langage du Royaume-Uni. Une belle claque à la diversité culturelle et linguistique, et une pitoyable preuve de colonisation volontaire et d’allégeance aux plus forts du moment...
« La vraie richesse de la Grande Bretagne n’est pas le pétrole de la Mer du Nord, mais la langue anglaise. Le défi que nous affrontons est de l’exploiter à fond. » (Rapport du British Council, 1987-1988)
« The use of English boosts the political influence of the English-speaking countries in ways perhaps more potent than gross domestic product or military firepower. » (Washington Post et International Herald Tribune du 7 juillet 1992)
« Ceux qui possèdent les mots, la langue, possèdent aussi la pensée et, si l’on possède la pensée des autres, on possède tout le reste. » (Vladimir Volkoff)
« La liberté consiste moins à faire sa volonté qu’à ne pas être soumis à celle d’autrui. » (Jean-Jacques Rousseau)
@_bakounine : oui, je comprends le « raisonnement » : s’il en est ainsi, c’est qu’il est nécessaire qu’il en soit ainsi, et par conséquent, faisons tout pour qu’il en soit ainsi, sans chercher à comprendre. D’un côté les Anglo-saxons, maîtres de leur langue qu’ils imposent partout, et de l’autre, les sous-citoyens du monde, forcés d’utiliser une langue qui n’est pas la leur, et qu’ils ne manieront jamais aussi bien que les Anglo-saxons (qui l’ont bien compris). Les uns cherchent à imposer leur langue, tandis que les autres, par à-plat-ventrisme, attendent qu’on leur impose et en redemandent. N’est-ce pas une magnifique complémentarité de points de vue « inéluctables » et « civilisationnels » ?
"Les langues changent, évoluent, se mélangent, disparaissent, et jamais
aucune association ou volonté politique n’a eut aucune influence à ce
titre." : mais comment peut-on être aussi naïf ? Simples exemples :
« la vraie richesse de la
Grande-Bretagne n’est pas le pétrole de la Mer du Nord, mais la
langue anglaise. Le défi que nous affrontons est de l’exploiter
à fond. » (Rapport du British Council,
1987-1988)
« Il y va de l’intérêt
économique et politique des États-Unis de veiller à ce que, si le
monde adopte une langue commune, ce soit l’anglais. »
(David Rothkopf, « Praise of Cultural Imperialism »
(Louange de l’impérialisme culturel), 1997)
La colonisation est si avancée que personne ne semble avoir remarqué que cette ministre de la République utilise non pas sa propre langue, qu’elle a pourtant obligation d’utiliser dans l’exercice de ses fonctions, ni même celle de ceux à qui elle s’adresse (la langue russe), mais la langue des États-Unis.
« Ceux qui possèdent
les mots, la langue, possèdent aussi la pensée et, si l’on
possède la pensée des autres, on possède tout le reste »
(Vladimir Volkoff)
« Il y va de l’intérêt
économique et politique des États-Unis de veiller à ce que, si
le monde adopte une langue commune, ce soit l’anglais. »
(David Rothkopf,
directeur général de Kissinger Associates)
« The use of
English boosts the political influence of the English-speaking
countries in ways perhaps more potent than gross domestic product of
military firepower. » (Washington Post et
l’International Herald Tribune du 7 juillet 1992)
("L’emploi de
l’anglais accroît l’influence politique des pays anglophones
beaucoup plus puissamment qu’une forte économie ou une grande
puissance de feu« . Cité dans »La colonisation douce",
de Dominique Noguez, Arléa, Seuil).