@Eric F
S’il y a quelqu’un ici qui raconte des âneries, ce n’est certainement pas moi. L’objectif des états arabes en 67 était de recommencer la guerre de 48, avec des moyens militaires beaucoup plus considérables et des chances de réussir qui paraissaient proches de 100%. Le blocus du détroit de Tiran avait pour fonction d’étrangler Israël. Il constituait, la diplomatie israélienne l’avait clairement posé, un casus belli. Le gouvernement israélien aura longtemps hésité avant de lancer l’offensive qui aura réduit à néant en quelques heures l’aviation égyptienne.
Pendant les cinq premiers jours, et malgré ce premier revers des plus décisifs, la radio du Caire enivrée exultait : l’ennemi sioniste allait être détruit. On allait les massacrer ou les foutre à la mer, Israël allait enfin cesser d’exister. C’est seulement après cela, et sans transition, que Nasser dut manger son chapeau à la radio, convenir que c’était foutu et présenter sa démission qu’un peuple égyptien crétinisé et fanatisé n’accepta même pas.
C’était la deuxième fois qu’Israël échappait à une tentative de génocide, la troisième si on tient compte de ce qui s’était passé en Europe. A moins d’être complètement con, n’importe quel Israélien sait très bien que si les états arabes environnants étaient en état de ratatiner l’état juif, ils le feraient sans hésiter et sans état d’âme. Quand on a subi ça, quand on subit encore actuellement au jour le jour les attentats sanglants de palestiniens stipendiés par l’Autorité palestinienne, il me semble qu’on n’a pas seulement le droit de se méfier et de prendre les dispositions qui conviennent. C’est le devoir le plus impérieux.
Les « condamnations » d’Israël dont vous parlez, qui sont contemporaines de ce discours lamentable d’un De Gaulle sur le « peuple sûr de lui et dominateur » sont à faire vomir. Il y a trop de gens qui ne supportent les Juifs que quand ils sont persécutés ou morts. Si les Palestiniens les avaient massacrés en 48 ou en 67, on les plaindrait bien volontiers et bien hypocritement, ces malheureux, et les Palestiniens jouiraient du droit du plus fort. Que les Israéliens actuels, qui n’ont pas la moindre intention, eux, de massacrer qui que ce soit, se méfient et prennent toutes dispositions utiles, c’est parfaitement légitime. S’il y a des erreurs que je peux leur reprocher, c’est d’avoir en 67 laissé les clefs (si j’ose dire) du Mont du Temple à une organisation islamique jordanienne, et de n’avoir pas immédiatement annexé la Judée et la Samarie. Les choses désormais en seraient beaucoup plus claires.
C’est la violence guerrière qui a toujours permis de redessiner des frontières qu’au bout d’un certain temps on ne remet plus en question. Si on ne veut pas risquer de perdre une partie de son territoire, on ne se lance pas dans un conflit armé où on a toutes les chances d’être ratatiné. Quand on a fait cette connerie, il faut s’attendre au pire. Dans leur malheur les Palestiniens vaincus auront quand même eu la chance d’avoir affaire à un ennemi qui aurait pu facilement les anéantir et n’a jamais voulu le faire.
04/03 21:07 - jeanpiètre
Jerusalem aurait pu finir avec panache, comme Babylone,persepolis ou Pompéi, elle préfère (...)
04/03 14:31 - alain_àààé
excllent article par lauteur.cela fait des années que j écri que les juifs ont escroqué les (...)
04/03 11:30 - McGurk
@Eric F C’est comme « le droit international » qui n’existe pas mais est constitué (...)
03/03 12:14 - Eric F
03/03 10:33 - Eric F
@Christian Labrune L’ONU n’est pas Dieu, mais sans l’ONU Israël (...)
02/03 20:07 - Christian Labrune
@Eric F L’ONU n’est pas Dieu. L’ONU - et aussi bien son diverticule que (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération