Très intéressant ce débat (et merci à l’auteur) dans ce contexte de considérer et d’envisager l’évaluation scolaire qui oppose (à tord) des savoirs et des compétences. Pour unifier les paires d’opposées, Fergus a énoncé l’harmonisation pour ce conflit : La compétence est la résultante d’un savoir appliqué à une aptitude !
Bien sûr que dans l’association des idées, Fergus a raison. Ensuite dans une machine comme l’EN, des choix sont faits, pas toujours les bons, mais pour l’évaluation par compétences, je pense que c’est une bonne initiative copiée sur le modèle Belge, Canadien et autres...
En fait, j’imagine que l’interdisciplinarité (si chère à Edgar Morin) est évidente pour décloisonner les savoirs disciplinaires et pour cultiver la richesse propre et relative à chacun (et cela est très important). Et cette interdisciplinarité est favorisée avec une évaluation par compétences dans le milieu scolaire. Après je suis d’accord avec vous, les compétences sont à la mode... Cependant, une qualification (un diplôme, une formation...) est rapidement obsolète alors qu’une compétence comme l’adaptabilité, la démarche par projet, le travail en équipe,..., est suffisamment généraliste pour signifier/préparer/cultiver une aptitude nécessaire pour s’accommoder/s’adapter à l’évolution des secteurs professionnels dans le temps.
Enfin, je ne crois au savoir intangible, tout bouge et évolue et regardons le passé, la scolastique reprend les erreurs d’Aristote et les combine avec les déviances orgueilleuses faisant suite au Concile de Nicée en 325... Moralité : 1300 ans d’obscurantisme en Europe... Et l’on voudrait sanctifier certains savoirs...
Les compétences représentent certaines tendances abstraites qui facilitent l’éloignement des savoirs passéistes et la « créativité » est justement une compétence et pas un savoir, la créativité permet de faire évoluer les savoirs...
Par contre, les savoirs passés doivent nécessairement être assimilés pour imaginer une continuité pouvant créer de nouveaux savoirs. Finalement, ne pas confondre les structures de l’EN qui s’efforcent de diminuer les dépenses financières en limitant l’acquisition des savoirs (en évitant le redoublement et en évaluant positivement les acquis via les compétences) et l’épistémologie ou l’heuristique qui valide certaines compétences nécessaires pour faire évoluer les savoirs. Car les savoirs doivent évoluer...