Bonjour,
Il y a plusieurs points que je ne partage pas avec vous :
1 - Nulle part il n’est écrit que l’objectif est de privatiser la SNCF. Il s’agit seulement d’ouvrir à d’autres entreprises qu’à SNCF la possibilité de faire rouler des trains ... Même l’UE ne demande pas autre chose. La focalisation sur ces spéculations permet de nier les vrais problèmes de cette entreprise
2 - Vous comparez avec la naissance du chemin de fer ... Mais cela n’a rien à voir puisque ces entreprises n’auraient pas la gestion du réseau ...
3 - Vous méprisez les salariés qui ont subi la régression de leur condition quand les cheminots se sont battus pour conserver la leur. Mais « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Le pouvoir de nuisance des cheminots en grève est tel que la plupart des gouvernements reculent avant même le combat. Et ceux qui ont essayé ont vite reculé quand même face au désordre. Maintenir ses acquis en se servant de ceux qui ne les ont pas comme bouclier humain, cela n’a rien de glorieux, même si c’est efficace.
4 - On dirait à vous entendre que le statut date de 1989, et que les cheminots sont des« Cosette » des temps modernes. Mais déjà à cette époque il était décalé. Il y a bien longtemps que les salaires dans cette entreprise sont au niveau de ce qui se fait ailleurs, mais avec des conditions de travail bien meilleures. Si l’entreprise avait du mal à recruter, c’est qu’elle ne faisait pas rêver. Et la retraite moyenne des cheminots est supérieure à celle du privé ...
Ce n’est pas avec ce genre de lutte décalée que la conscience de classe reviendra.
Au contraire, cela amplifie le corporatisme, les sentiments d’injustice, les scissions, au plus grand profit de ceux qui ont intérêt à diviser les salariés.