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Commentaire de Étirév

sur De l'urgence d'un grand débat public sur les textes fondateurs de l'islam


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Étirév 28 mars 2018 09:55

Toutes les religions se sont copiées les unes sur les autres, en empruntant toujours à leurs devancières les dogmes et les rites sur lesquelles elles se basaient.

En remontant dans le passé pour chercher l’origine de la Religion primitive, nous découvrons qu’elle était basée sur les lois de la Nature, qu’elle était naturelle. Et c’est en cela qu’elle diffère des religions modernes qui, toutes, sont basées sur la violation de la Nature, qui sont surnaturelles. Et comme toutes les erreurs triomphantes sont intolérantes, elles ne se laissent pas discuter, parce que leurs prêtres ont une conscience vague des absurdités qu’ils enseignent. Comme tous les usurpateurs, ils condamnent, avec la dernière rigueur, le régime antérieur au leur, celui qu’ils sont venus renverser.

L’islamisme, cette religion moderne, comme le christianisme, n’échappe pas à ce principe.

Disons donc quelques mots sur l’Islamisme, Mohamed mais aussi la civilisation Arabe.

C’est au milieu des luttes que l’Église catholique soutenait contre les premiers Chrétiens féministes, qui gardaient fidèlement le culte de la Déesse, que retentit un cri de révolte d’un autre genre contre l’ancienne Théogonie : « Dieu seul est Dieu, et Mohammed est son Prophète. »

Il n’est plus question de savoir de quel Dieu il s’agit, il n’y en a plus qu’un : c’est Dieu  ; impossible d’être plus simple, et c’est avec ce cri et ce drapeau qu’une horde de cavaliers arabes va envahir l’empire d’Orient et celui des Perses, en guerre depuis 30 ans.

L’an 630, Mohammed tombe comme une avalanche sur le territoire sacré de la Mecque, avec une armée de 10.000 hommes. La ville, incapable de résister, se rend, et le forban fait purifier la Kaabah (le sanctuaire) et détruire les images des anciennes Divinités pour anéantir le culte antérieur.

« La Vérité est venue, dit-il, que le mensonge disparaisse. »

Ce triomphe amena à Mohammed la plupart des hommes. Toutes les tribus de l’Arabie se soumirent à sa doctrine qui se résume en cette phrase fameuse : « Dieu seul est Dieu, et Mohammed est son Prophète.  »

Cet homme audacieux naquit à la Mecque, vers 571, d’une famille pauvre de la tribu des Koraïshites (amasseurs). Les traditions qui relatent son enfance sont incertaines, elles ont été arrangées après sa mort.

On sait qu’il était orphelin ; d’abord pâtre, puis serviteur d’une femme riche, qu’il séduisit et qu’il épousa. Enfin, il était marchand de chameaux, d’après le Dictionnaire de Voltaire. Il eut une apparition céleste, dit la légende, un rêve qui fut le point de départ de sa propagande.

Il résidait à la Mecque. Ses premiers partisans furent les membres de sa famille. Sa doctrine était celle du « Dieu unique » ; il voulait détruire ce qui restait de la religion théogonique, qu’il appelait « l’idolâtrie officielle ».

Il rencontra une vive opposition, subit des déboires et des injures ; ses disciples furent persécutés et se réfugièrent en Abyssinie. Cependant, il gagna des partisans. Tous les hommes pervertis se rallièrent à lui. Il convertit le farouche Omar. Il trouva des partisans dévoués parmi les habitants de la ville de Yathrib. Vers 621, douze d’entre eux vinrent prêter un serment d’obéissance à sa personne et de fidélité à sa religion, sur la colline Akabah, près de la Mecque. L’année suivante, ils étaient 75. Ils furent obligés de s’enfuir vers la fin de l’été de l’année 622. C’est cette année de la fuite qui sera le commencement de l’Hégire (l’ère nouvelle des Musulmans).

La civilisation arabe prit un grand développement de 500 à 800. Les sciences arabes étaient protégées par le khalife El-Mansour, en attendant Haroun Er-Rashid au 8ème siècle, El-Mamoun, El-Motassem.

On vit s’élever des écoles nombreuses à Damas, Baghdad, Alexandrie, Tripoli, Cordoue et Grenade.

L’industrie, le commerce, l’agriculture suivirent le progrès des sciences et s’étendaient partout, en Syrie, en Egypte, dans le Nord de l’Afrique et le Midi de l’Espagne. Ces progrès seraient venus vers le Nord s’ils n’avaient été arrêtés à Poitiers par Charles Martel.

En 756, une dynastie de khalifes s’établit à Cordoue, fondée par Abdérame, de la famille des Ommayades (elle dura jusqu’en 1031).

Parmi les femmes intellectuelles de l’Orient qui émigrèrent en Espagne avec eux, il faut citer Valadata, fille du roi Mohammed, Aïshah de Cordoue, Sophia de Séville, et Bent Achali, fille du fameux poète Ahmed. Ces femmes transportèrent en Andalousie les rites des anciennes sociétés secrètes, qui depuis se sont perpétués en Espagne. C’est à leur influence que l’on doit en partie l’exquise éducation du peuple espagnol, qui, pendant la domination arabe, réagit contre la brutalité que le régime masculiniste des Suèves et l’infiltration romaine avaient essayé d’introduire.

La civilisation avait commencé en Orient. Elle revenait en Occident de différentes manières, par les Arabes, par les Juifs, par les Cathares, par tous les hérétiques, par les idées rapportées d’Orient lors des Croisades.

L’influence de la civilisation arabe surtout se faisait sentir. Elle avait déjà sa littérature, ses arts, sa poésie, et surtout sa brillante architecture. Les Arabes avaient fondé des écoles en Egypte, au Maroc, en Syrie, en Perse, en Andalousie ; ils avaient une philosophie qui se développait et qui s’inspirait de la philosophie indienne et de la philosophie grecque. C’est ce mouvement qui, remontant vers le Nord, vint apporter aux écoles de Paris le germe de toutes les grandes idées nées et cultivées autrefois en Orient.

C’est ainsi que les écrits d’Aristote, connus et enseignés depuis longtemps dans les écoles de Cordoue et de Séville, furent introduits en France en 1215 par un Espagnol nommé Maurice. C’est à la civilisation arabe que la France doit ses arts, ses sciences, ses mathématiques, son architecture, c’est-à-dire tout ce que l’Église laissa passer.

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